PM : Supplique pour obtenir interlocuteur et assistance aux fins de cessation de tortures administratives

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ICAMDAAD (Injustice et cauchemar administratifs du mutisme et du défaut d’accès à l’assistance et aux droits)

Supplique pour obtenir interlocuteur et assistance aux fins de cessation de tortures administratives

Demande pour la personne chargée de trier le courrier :
Madame ou Monsieur, je vous prie de ne pas contribuer à l’aggravation de mon calvaire en redirigeant cette lettre vers un ministère, un secrétariat d’Etat ou ailleurs que les Services du Premier Ministre.
Si de telles redirections étaient utiles dans mon cas, depuis presque 18 ans cela se saurait. N’en jetez plus, SVP.
Je vous prie de bien vouloir tenir compte de ce message, et de ne pas décider automatiquement que l’usager ne sait pas de quoi il parle. Dans la négative, prière de jeter cette lettre à la poubelle : c’est mieux, vraiment, et je le dis sérieusement. Merci infiniment.

Rio de Janeiro, le 1er avril 2020

Monsieur le Premier Ministre

Le 24 juin 2020, le cauchemar qui nous est imposé par l’Administration française aura duré DIX-HUIT ans et il continuera tant que personne n’appuiera sur le bouton rouge.

Je vous supplie de mettre fin à cette torture administrative française, née des décisions injustes et inconsidérées de minuscules fonctionnaires ignorants et imbus, limités du cerveau comme du cœur, maintenues par d’autres un peu moins petits mais tout aussi arrogants et ignares, le tout parce qu’en France l’Administration a toujours raison et ne reconnaîtra jamais ses erreurs. (Loi du ‘pot de terre contre pot de fer’.)

C’est pourquoi il est inutile et contreproductif de rediriger encore cette lettre vers un autre service (Ministère ou Secrétariat d’Etat).

Lorsqu’on est autiste, même ‘léger’ comme moi, on est soumis à la ‘roulette russe administrative’ : en général on ‘passe à travers’, mais si on tombe sur un fonctionnaire plus obtus que les autres, un justicier de fête foraine campagnarde qui croit comprendre une situation alors que cela lui est impossible faute de connaissances, alors c’est un cauchemar à vie qui commence.

Je suis désolé de vous dire que je suis officiellement demandeur d’asile au Brésil. Si c’est accepté, je serai le premier Français de parents français à obtenir ce statut. C’est triste d’en arriver là, mais depuis 2014 les limites du surréalisme (et de la souffrance) ont été pulvérisées par les petits sires administratifs se croyant nantis d’omniscience et d’omnipotence parce qu’ils sont chefs d’un bureau de 4 ou 5 personnes. A vomir.

Pourtant, « c’est la France », donc il doit tout de même bien y avoir un moyen, un jour ou l’autre, de tenir compte des Droits de l’Homme, du bon sens ou de la simple humanité, non ?

Je vous supplie :

  • 1/ de ne PAS transmettre ceci à l’un de vos ministères, dont les rarissimes réponses prouvent qu’ils ne peuvent pas ou ne veulent pas agir efficacement, sans parler du Secrétariat d’Etat aux Personnes Handicapées, qui n’a jamais daigné me répondre et qui de toutes façons ne peut rien faire à mon problème à part l’aggraver en sollicitant – donc en irritant – un ministère ou une préfecture (inutile de les contacter donc, sauf si on veut tout compliquer encore plus, ce qui reste toujours possible);
  • 2/ de bien vouloir me fournir, comme je le demande depuis tant d’années et en vain même avec une grève de la faim, un interlocuteur de l’Administration (nom / prénom / courriel), seul moyen de rendre possible le dialogue indispensable à la résolution des problèmes (ce qui jusqu’à présent m’est refusé, chacun estimant ne pas être concerné);

  • 3/ de bien vouloir me fournir une assistance socio-administrative publique accessible et efficace, à laquelle je crois avoir droit comme tous les autres citoyens (en évitant – par pitié – de me parler encore d’assistantes sociales locales, dont les missions ne correspondent pas du tout à la nature des supplices en question) ;
  • 4/ ultérieurement, de bien vouloir mettre fin à la torture administrative qui m’est imposée par l’Etat, ce qui n’est possible qu’après avoir satisfait les 3 points précédents.

Je pourrai évidemment fournir toutes les explications nécessaires à une personne que vous chargeriez de me contacter (par courriel ou par messages WhatsApp de préférence).

En vous remerciant, je vous prie de croire, Monsieur le Premier Ministre, à l’assurance de ma très respectueuse considération.

Eric LUCAS
Martyr Administratif Français
 

 

 

« Aux personnes en situation de handicap,
je veux ici dire très solennellement que
la République sera toujours à leurs côtés
et qu’à chaque fois qu’il y a une difficulté, une impasse, une épreuve,
qu’ils n’ajoutent pas une forme de culpabilité à ce qu’ils vivent :
c’est la nôtre, de culpabilité, pas la leur.

Eux, ils ont à croire dans leurs rêves.

Votre différence, ça n’est pas celle que nos regards
– trop habitués aux normes – croient voir :
votre différence, c’est votre potentiel. »

Emmanuel MACRON
Conférence Nationale du Handicap
Palais de l’Elysée
11/02/2020