Madame l’Assistante employée par le Consulat Général pour gérer le numéro de permanence
Une fois de plus, en raison de l’absence de réponse pertinente aux demandes contenues dans mes courriels et mes LRAR, et en l’absence de toute réponse depuis quelques mois, je suis désolé de revenir vers vous.
Je crois comprendre de plus en plus à quel point je déplais aux hautes autorités représentant l’Administration française à Rio de Janeiro, mais j’aimerais rappeler que cela fait plus d’un an que leur demande de me fournir l’accompagnement socio-administratif « ordinaire » auquel j’ai droit et qui m’a été promis.
Comme expliqué notamment dans ma dernière lettre (la dixième LRAR pour cette année, toujours pour la même chose, toujours ignorée par vous, et dont assez curieusement l’accusé de réception ne m’a pas été retourné), j’ai besoin d’une aide juridictionnelle avec désignation d’un avocat, pour me défendre contre les sévices publics français.
Vous savez très bien que je ne peux pas faire ça « dans mon département » puisque je ne réside pas dans un département français.
Donc, comment puis-je faire pour obtenir une réponse à mes demandes pourtant rappelées par LRAR, s’il vous plaît ?
Si le Consulat ne peut pas me le dire, à qui puis-je m’adresser ?
Vous pourriez tout de même au moins me donner une piste, non ?
Qu’est-ce que je vous ai fait pour mériter un tel traitement, au juste ?
Dans l’espoir de plaire à votre Consulat, j’ai « fait le mort » pendant au moins un an.
Ensuite, je me suis toujours exprimé très calmement, très poliment, très diplomatiquement.
Donc ma faute ce serait quoi maintenant ?
J’ai tout de même le droit de savoir pourquoi vous me faites tourner en bourrique et souffrir à ce point, ne croyez-vous pas ??
Au fait, merci beaucoup pour le contrôle par les services sociaux, que vous avez fait diligenter à mon encontre – pardon, à mon égard : c’est vraiment trop d’attention, il ne fallait pas, vraiment.
Très intelligent, et si exemplaire de l’attitude adoptée, pour moi, par la diplomatie française depuis 2002 : les observateurs apprécieront.
Bel exemple d’humanité, de protection des personnes handicapées et des droits fondamentaux humains.
Je suppose que dans la logique du Ministère des Affaires Etrangères de la France, ce contrôle était destiné à m’aider, mais comme je ne suis qu’un simple mortel – pardon, un simple usager – je ne sais pas si j’ai le droit d’indiquer que je vois mal en quoi cela peut m’aider.
(Certains m’ont dit (pas moi hein) qu’ils ne pensaient pas que le MEAE pourrait tomber si bas…)
De toutes façons, tout ce que je peux dire ou écrire vous dérange, et le moins qu’on puisse dire est que vous ne voulez pas m’aider.
Si je reçois une réponse à ce message WhatsApp, j’en serai fort touché, et si ce message amène les hauts fonctionnaires consulaires à consentir à m’envoyer un courriel de réponse, ma démarche ne sera pas totalement vaine.
Je n’ai pas le choix.
Si ce n’est pas comme ça qu’il faut faire, alors dites-moi au moins comment faire.
(Sans chercher encore à m’inciter à retourner en France bien sûr – quelle idée absurde.)
Je vous prie d’agréer, Madame l’assistante employée par le Consulat Général pour gérer le numéro de permanence, l’expression de mes salutations distinguées.
Eric LUCAS
Martyr Administratif Français
P.S. : Surtout, prière ne pas réveiller Son Excellence Monsieur le Consul Général ou d’autres importants fonctionnaires profitant du sommeil du juste en dépit des pathétiques tentatives des simples usagers cherchant à se défendre ou au moins à trouver de l’aide.
P.S.2 : Vu que mes démarches n’ont pas l’air d’intéresser beaucoup la Chancellerie, peut-être que vous – si vous n’en faites pas partie – pourriez avoir envie de lire ma dernière demande, histoire de savoir comment la France traite réellement les personnes vulnérables : https://ericlucas.org/bureaucratistan-meae-nouveau-rappel-demande-aide-pour-trouver-comment-concretiser-accompagnement/
Et si cela vous ennuie également, peut-être que vous pourriez accepter de faire lire cela à un voisin, ou à n’importe qui : c’est bientôt Noël, période favorable au miracles, et Dieu sait qu’il en faut pour parvenir à amener la diplomatie française à faire preuve d’humanité.
« Aux personnes en situation de handicap,
je veux ici dire très solennellement que
la République sera toujours à leurs côtés
et qu’à chaque fois qu’il y a une difficulté, une impasse, une épreuve,
qu’ils n’ajoutent pas une forme de culpabilité à ce qu’ils vivent :
c’est la nôtre, de culpabilité, pas la leur.
Eux, ils ont à croire en leurs rêves.
Votre différence, ça n’est pas celle que nos regards
– trop habitués aux normes – croient voir :
votre différence, c’est votre potentiel. »
Emmanuel MACRON
Conférence Nationale du Handicap
Palais de l’Elysée – 11/02/2020