Bureaucratistan – DdD : Demande d’information, de correction d’erreurs et de cessation de maltraitances

Enregistrement d’une réclamation auprès du Défenseur des droits

Bonjour,

Votre demande a été enregistrée, en date du 04/04/2022, sous les références :

  • Numéro de dossier : 22-W-008646
  • Numéro de suivi : ***

Elle sera traitée dans les meilleurs délais.

Dans cette attente, nous vous prions d’agréer l’expression de notre considération distinguée.


Attn. Madame la Défenseure des Droits
Copie : Madame l’Adjointe en charge de la lutte contre les discriminations
Copie pour info : ***
 
Le 04/04/2022
 
Madame la Défenseure
 
J’ai récemment eu à endurer des maltraitances de la part de votre institution, où certains visiblement ne comprennent pas ce que je leur dis, tout en croyant que c’est moi qui ne comprends pas, chose que je pourrais montrer si on m’écoutait véritablement, et ce n’est pas en criant, en invectivant et en « raccrochant au nez » qu’on peut y parvenir.
 
Un tel comportement est indéniablement indigne de votre institution, et même après trois semaines j’ai encore du mal à croire le déferlement haineux auquel j’ai eu droit, et qui confirme le mépris sidéral (et sidérant) avec lequel sont (mal-)traitées mes saisines et mes lettres d’explications et de demandes.
Désolé de vous dire qu’il n’y a pas d’un côté des gens qui comprennent tout et qui ont toujours raison (par une sorte de « miracle de la raison d’Etat »), et d’un autre côté de pauvres « usagers » qui ne comprennent rien (a fortiori s’ils sont autistes).
Quand j’explique des choses aux Organisations internationales, c’est fort bien compris et apprécié et utile : vous m’avez entendu dans ce cadre le 16/08/2021.
(Je pourrais même démontrer que mes explications écrites et orales ont été suivies de conséquences importantes dans la Recommandation Finale CRPD/C/FRA/CO/1, mais cela sort du présent cadre, qui est personnel).
 
Il est inadmissible de décréter que c’est moi qui ne comprend pas sans même laisser une chance de s’expliquer (et visiblement mes lettres ne sont pas lues, ou sont lues rapidement – ce qui revient au même), tout comme il n’est pas du tout professionnel de me faire des « procès de personnalité », par exemple en me reprochant d’être « pénible » alors que c’est moi qui subis les supplices (dont ceux émanant de votre institution). Pardon de ne pas pouvoir souffrir en silence.
 
Les cris n’ont pas la valeur de justifications, et ils prouvent même une absence d’arguments (sans parler d’une absence de capacité d’écoute et d’attention, celle-là même qui explique les rejets erronés). CQFD.
 
Navré de vous le dire, mais ces incroyables agissements n’honorent vraiment pas votre institution constitutionnelle.
 
Comme déjà expliqué, ces problèmes viennent du fait de l’absence de Prise En Compte Correcte de l’Autisme par votre institution, pardon d’avoir à vous le redire.
 
Je suis autiste, je ne supporte pas l’injustice.
Si d’aucuns dans vos services ne semblent pas si sensibles à ce sujet (mais plutôt « hypersensibles » quand il s’agit de leur « ego »), pour ma part je ne peux pas rester inerte face aux injustices et maltraitances, d’autant plus lorsqu’elles sont appliquées par une institution chargée de « veiller au respect des droits », et qui plus est lorsque les victimes sont des personnes handicapées (ou des parents de personnes handicapées autistes).
 
La loi organique concernant votre institution précise, dans son article 24 :
« Le Défenseur des droits apprécie si les faits qui font l’objet d’une réclamation ou qui lui sont signalés appellent une intervention de sa part.
Il indique les motifs pour lesquels il décide de ne pas donner suite à une saisine. »,
or c’est là que le bât blesse.
–> Est-ce que les usagers ont le droit à des justifications ou à des possibilités de se défendre lorsque l’exposé de ces motifs, généralement sommaire voire lapidaire, est entaché d’erreurs (notamment à cause de l’incompréhension des subtilités de la situation, due à une analyse trop rapide par vos juristes, résultant de l’absence de sensibilisation à l’autisme) ?

–> Le droit de se défendre (au lieu d’être « écrasé et maltraité – et puni à vie par une sorte de « blaclistage » – si on essaie de le faire) ne fait-il pas partie des droits fondamentaux protégés par la Constitution et au respect desquels votre institution est chargée de veiller plutôt que de bafouer ?
 
Je sais que ma présente demande sera traitée de la même manière que les autres (c’est à dire avec mépris), mais je ne peux toujours pas me résoudre à subir sans rien dire, surtout de la part d’un organisme nommé « Défenseur des Droits ». 
Je crois que les « supplices administratifs » sont encore plus torturants de la part de ceux qui sont censés justement les réduire, et la « prestation » effarante et hurlante du mois dernier aggrave encore un peu plus cette situation de rejets systématiques, cinglants et dépourvus de toute humanité comme de toute volonté de compréhension, que vos services me réservent depuis 2016, quand j’ai exprimé mon indignation suite à une première erreur (et la plaie n’est toujours pas refermée).
 
D’ailleurs, à ce sujet, je vois aussi que cette même loi organique précise : « Les personnes ayant saisi le Défenseur des droits ne peuvent faire l’objet, pour ce motif, de mesures de rétorsion ou de représailles. » et il me semble que cela devrait s’appliquer « en interne ». (Cela m’est déjà arrivé aussi de la part d’une préfecture suite à une saisine, mais à quoi bon vous en parler…).
 
Dans l’espoir qu’un jour vous finissiez par accepter le dialogue indispensable pour comprendre et donc pour éviter de « malveiller aux droits » par erreur et de manière préjudiciable, je vous prie de croire, Madame la Défenseure, à l’assurance de ma respectueuse considération.
 
Eric LUCAS
Martyr de l’Aboministration Française
 
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P.S. Je transmets également ceci – pour information – à Madame ***, dont l’attitude est heureusement fort différente de celle de votre institution inhumaine, hautaine et maltraitante, dépourvue de la moindre velléité d’efforts de compréhension, d’aménagements, d’adaptation ou de quoi que ce soit en matière d’accessibilité des personnes handicapées autistes, ce qui viole la CDPH que vous êtes censée promouvoir (et je crois que l’approche fermée et susceptible hélas en vigueur chez vous n’est pas le meilleur moyen d’y parvenir).

Quant au prétexte qui voudrait que je sois « un malade » pour se soustraire aux réponses, je connais, et là aussi mes droits sont bafoués (cf. fichier HOPSYWEB par exemple), mais on en reparlera le jour où vos services seront enfin accessibles et véritablement à l’écoute pour les personnes handicapées autistes (si Dieu me prête vie jusque là).

Je viens aussi de faire une saisine (22-W-008646), sans espoir, mais c’est comme au loto : si on n’essaie pas cela ne peut pas fonctionner.
Vous pourriez aussi m’indiquer comment me défendre contre vos traitements injustes.
Pâques est proche, on ne sait jamais, peut-être qu’avec un miracle un éclair d’humanité et de compréhension pourrait atteindre vos services si susceptibles, fermés et opaques.
Pardon mais tout ça est écoeurant.
 
Respectueusement,
EL