Non à la dictature du « genrisme »

 
24/09/2019
 
Je rebondis suite à cet excellent article (à part des côtés peut-être un peu excessifs)

L’ÉCRITURE PAS TRÈS INCLUSIVE

qui illustre bien ce que j’essaie d’expliquer à propos des confusions et dérives relatives aux questions de genre.
(J’ai particulièrement apprécié l’exemple des Bourguignons et des (j’ai déjà oublié) qui s’étripent parce qu’ils ne sont pas de la même région.)

Personnellement, je m’en fous, du genre, du sexe, de la couleur, de la taille des gens, de la marque de leur voiture, etc.
Mais on me le reproche, en me disant que je ne respecte pas les désirs des gens (uniquement sur le sexe ou le genre), et que « donc » je les méprise.
 
C’est un peu comme si je vivais dans un pays, disons musulman, partagés à mort entre… mettons, shiites, et un autre courant (j’ai même oublié les noms, tellement ça m’intéresse), et là, tout le monde me reprocherait de mépriser les gens (ou, pire, leur religion ou leur courant), parce que je ne chercherais pas systématiquement à savoir si untel (ou unetelle ?) est shiite ou l’opposé (ou autre).
 
Ca paraît absurde mais pourtant c’est EXACTEMENT le procès qui m’est fait avec mon exclusion de ‘autistic summit’ (du moins d’après le peu d’explications (ou de prétextes ?) qui filtrent.
 
On me reproche en effet de ne pas suffisamment m’intéresser au genre des personnes.
 
En plus, hier (soit bien après mon exclusion), j’ai osé écrire à un collègue le mot « dame » (ignoble con macho et idiot que je suis), en citant une des PERSONNES qui a cautionné mon exclusion, tout simplement parce que je ne me souvenais plus de son nom ni de son prénom, et que dans mes souvenirs il y avait deux personnes, un homme et une femme, j’y peux rien.
 
Et là on m’a taxé de « manque de respect » et même de « ultra-violence » parce que, en gros, je m’en cogne de ces histoires (moi j’essaye d’aider la cause de tous les autistes, ce qui est déjà bien assez difficile).
 
La photo de profil de la…. personne en question représentait (pour moi) une personne féminine*, donc mon cerveau a fait automatiquement la classification, sans se douter – le con – de l’énormité de la faute.
(* Ici je ne sais pas si c’est insultant d’écrire « féminine »… On sait jamais… Put1 bonjour la liberté d’expression et de pensée, et bienvenue à la chape de plomb…)
 
Parce qu’en plus on me reproche d’avoir « jugé ».
Et de ne pas avoir posé la question à cette personne sur son genre (donc, manque de respect selon mes détracteurs, alors que pour moi le respect serait plutôt d’éviter le manque de tact en posant des questions aussi intimes. « Bonjour, vous êtes homme, femme, autre ? ».)
(Je me souviens d’ailleurs d’avoir, il y a longtemps, frôlé des réactions violentes en posant parfois ce genre de questions, pour plaisanter, à des gens n’ayant pas mon sens de l’humour. Et ça peut se comprendre, je crois.)
 
Et là on va me dire que même sans poser la question à cette personne, son « genre » devait être écrit sur sa page Facebook. C’est possible. Mais déjà que j’ai oublié son nom, il faudrait pourtant que je me souvienne d’un truc compliqué, visiblement pas clair pour moi ?
(Oui parce que j’ai oublié de vous dire, cette personne est « non-binaire », concept que je ne découvre qu’aujourd’hui, dans toute la crasse de l’irrespect de mon absence d’attention.)
 
Rien à faire, c’est impardonnable : si j’ai oublié c’est parce que je m’en fous (ce qui est vrai !) donc si je m’en fous c’est parce que je méprise, DONC si je méprise la question du genre des gens, ça revient à mépriser leur genre (notez le « glissement »). Un peu simpliste, il me semble.
 
Dans tous les cas, c’est du mépris de ma part, c’est coupable. Impardonnable, ya même pas à discuter. C’est le dogme. Tu t’écrases et tu suis, ou tu te casses. Je suis désolé mais ça aussi c’est des choses qui entrent mal dans ma tête. Moi je suis pour l’acceptation naturelle et l’inclusion de tout le monde, pour l’harmonie, sans besoin de tout compliquer.
 
Donc en gros parce que pour telle personne la question de son genre est cruciale, si toi tu t’en fous et tu as d’autres préoccupations et priorités, tu es fatalement un(e) sale(e) con(ne) (autres) qui méprise etc…
 
Ca me fait un peu penser à l’histoire de Gulliver, où les deux peuples se font la guerre parce qu’ils ne sont pas d’accord sur comment poser les oeufs à la coque pour les manger. Bref.
 
Je ne vois pas de relation entre par exemple le fait de n’accorder aucune importance au fait que quelqu’un est homme / femme / autre / homo / trans / etc., et la notion de mépris de ces ensembles de personnes, en tant que personnes. Quel est le rapport ?
 
Je me demande même si le fait d’être « au-dessus de tout ça » (pardon !) n’est pas plutôt un signe de grande tolérance, maintenant que j’y pense.
Et même, le mot tolérance ne va pas, car il s’utilise principalement pour l’acceptation – en tant que faveur – de choses théoriquement interdites ou négatives, ce qui n’est pas le cas.
 
Punaise, enfin quoi, les gens sont comme ils sont et voilà tout, il faut laisser les gens être et penser et dire en toute liberté, non ?
 
Si vous voulez qu’on accepte les différences, acceptez aussi les différences d’opinions, au lieu d’imposer des dogmes de la pensée unique.
Ici le genre, ailleurs la religion, ailleurs la politique. Ou les clubs de foot.
 
Tiens justement, si  par exemple je suis entouré de passionnés de foot, et que je dis (de manière neutre) que ça ne m’intéresse pas, je vais être considéré un peu comme inférieur quand même.
Ben oui, sans quoi ça remet en question l’importance de leur « système de pensée » (autour du foot)). Pourtant, même là on va me tolérer.
 
Mais dans l’autisme (du moins, dans cette mouvance), en tant qu’autiste, je me fais jeter comme une vieille m. sans discuter, un peu comme un nazi dans un congrès juif, juste parce que j’ai osé me comporter comme quelqu’un qui n’est pas intéressé par ça.
Rendez-vous compte, j’ai envoyé un message privé à une personne sans me demander si elle était dans mes « amis Facebook » ni si c’était une femme.
On m’avait pourtant bien expliqué la règle, mais ça n’a pas « imprimé » suffisamment dans ma tête, donc preuve de mon mépris.
Mépris supposé pour les problèmes qu’elle (et toutes les autres femmes, tant qu’on y est) endure(nt) de la part de gens qui leur envoient des photos ou messages dérangeants.
 
Enfin quoi, comment voulez-vous que d’un claquement de doigts, je formate mon cerveau pour chercher des différences homme / femme quand j’écris à quelqu’un, alors que pour moi ça n’a aucune importance ?
 
On peut vouloir suivre la règle (même en rechignant un peu au début), sans pour autant forcément la suivre à tous les coups. Les gens sont pas des robots. Et puis zut c’est pas non plus si grave (mais c’est ce genre de remarque qu’on me reproche, précisément).
Comme en plus j’ai laissé entendre que cette règle était discutable, ils ont immédiatement inteprété ça comme un refus de suivre cette règle… (
Oui, il y a des gens lisent dans les pensées, comme ça, ils pullulent sur Facebook…)
 
Pourtant on peut faire des choses qu’on n’a pas envie de faire ou dont on conteste les modalités: par exemple payer des impôts…
 
Ensuite (dans le même message de mon exclusion, décidée en une phrase par un seul mec – enfin, une personne), on m’a expliqué que je ne voyais pas l’importance du fait d’avoir des règles… Si si, c’est écrit. Dois-je commenter ? En plus, personnellement, quand j’écris des règles, je les soumets aux groupes visés, et je les améliore. 
Mais chez autistic summit, pas le genre de la maison, et c’est même annoncé d’entrée : les règles sont fixes et pas susceptibles de débat.
Même pas en privé, même pas en pensée (là c’est ma conclusion).
Ben oui parce bien sûr mes commentaires (polis et très prudents, en plus) étaient en messages privés, car au vu de l’ambiance je ne risquais pas de chipoter publiquement dans le groupe.
J’y ai toutefois malencontreusement écrit que je ne pensais pas que c’était si grave, puisque la personne (ma « victime ») était dans le même groupe, qui est un groupe fermé et secret, en gros un groupe de travail, donc comment imaginer que des membres préparant un sommet autistique mondial vont subitement se mettre à envoyer je ne sais quel message salace ou je sais pas quoi à « une membre » ? – tout ça me dépasse.
Donc j’ai eu le malheur d’écrire une phrase prudente là-dessus, et ça m’a été également puissamment reproché.
 
Pardon mais moi j’avais l’habitude de la liberté d’expression.
Tiens d’ailleurs, ça aussi, c’est niet : mon condamnateur m’a écrit que je « ne suis pas le gouvernement américain » donc que la liberté d’expression ne tient pas…
(A ce jour, j’ai toujours pas compris, et bien sûr cette personne n’a pas daigné répondre à ma demande de clarifications. Quand on pue, on pue, ad vitam aeternam apparemment. Toute une approche de la vie à ré-apprendre… Me convaincre que je suis un fumier coupable excluable sans débat, en une phrase et 3 clics, à cause de mes pensées et volontés supposées – que dis-je, pas supposées, mais sues, puisque ces gens savent mieux que moi ce que je pense et ce que je veux).
 

Et aujourd’hui, d’après ce qu’on m’a dit, ils expliquent (entre « personnes admissibles ») que j’ai « menacé les admins à plusieurs reprises »…
Menacé ! Carrément…
J’ai même pas le souvenir de quoi que ce soit d’approchant de ma part, du genre « mise en garde », ou même d’évocation d’action future…
Alors là je suis impatient de savoir de QUOI j’aurais bien les menacer, et il faut que tout le monde le sache, d’ailleurs, et que le masque tombe enfin, du sale fumier que je suis…
Et aussi, il est dit que j’ai « voulu délibérément transgresser les règles »… (cf. expliqué plus haut : si tu fais une erreur parce qu’une règle coince dans ta tête, d’une tu méprises les personnes, et de deux tu veux délibérément transgresser…). (Dans quel but ? A  ce niveau je n’arrive même plus à réfléchir…).
Notez le glissement. Au début c’était « je ne veux pas respecter », et maintenant c’est « je veux délibérément transgresser », ce qui est tout de même de niveau supérieur.
J’attends donc la suite. Vu les mécanismes en jeu, à mon avis à ce compte-là on s’achemine tranquilou vers le point Godwin, peut-être. 

Tout ça pour moi c’est des histoires de fous.
Comme si on n’avait pas de problèmes plus importants.
Pourtant, a priori, c’est sur ces bases qu’on m’a exclu.
J’espère un jour en savoir plus, si c’est pas ça.
 
Il faudrait aussi que les gens acceptent de reconnaître leurs erreurs.
Quand des gens ne reconnaissent JAMAIS qu’ils se sont trompés…. Bref.
 
Bon donc j’imagine qu’il faudrait maintenant que je passe un mois à me morfondre en songeant coupablement à toutes les personnes pour lesquelles je ne me suis jamais demandé si elles sont homme, femme, ou autre (et Dieu sait qu’il y en a beaucoup sur Facebook, y compris parmi ceux-celles-autres à qui j’ai déjà écrit inconsidérément – et qui ont eu la gentillesse de ne pas se formaliser d’une telle irrévérence).
 
Et dorénavant, ça va être comme ça. C’est la nouvelle loi du milieu.
Vous devez OBLIGATOIREMENT vous intéresser au genre des gens, et en cas d’erreur, c’est le goulag.

J’imagine que si je vivais en Afrique du Sud, il faudrait alors que je me demande si un contact Facebook sans photo est plutôt noir ou plutôt blanc, parce que sinon, je méprise les Noirs. Ou les Africains. Enfin, les Sud-Africans. Je veux dire, les Sud-Africains noirs. Ou d’origine africaine. Ou avec africanisme. Ou porteurs d’africanité. Etc.
 
Et puis, toujours indécrottable, ci-dessus j’ai écrit « un contact », ce qui privilégie le masculin (mais évidemment je ne m’en doute pas, puisque je suis un sale con de privilégié d’homme blanc).
J’aurais dû écrire « une personne ». Mot par ailleurs féminin, mais là personne ne saute au plafond. Une personne, ça peut être un homme ou une femme, ou autre.
Un contact aussi, d’ailleurs, mais bon, b
ref. Tout ça me fait mal à la tête.
Trop vieux, trop con.
 
Ben bon courage à vous tout(e)s (autres) dans ce merdier….
 

P.S. Et surtout n’oubliez pas de demander le genre des gens, c’est devenu fondamental pour survivre.
Il faudra me le demander régulièrement à moi aussi, parce que ça peut changer. 
Ou sinon, c’est l’appellation de mon genre qui peut changer, donc si on utilise un terme ancien, pouf, goulag.
Tiens ça aussi j’y ai eu droit. J’ai innocemment utilisé de mot « gay » pour parler d’une personne homosexuelle (et vraiment je ne me souviens plus si c’est un homme ou une femme, puisque je me tue à vous dire que je m’en tape), eh bien, sanction immédiate : j’aurais dû dire (ou écrire) « LGBT » (au minimum, sinon c’est LGBTQ+ etc pardon d’avoir oublié le terme exact et d’être con).
Donc là on m’a expliqué que c’est encore une preuve que je ne respecte pas etc etc. pardon d’avoir 10 ou 20 ans de retard sur le sujet, avant on disait tout simplement « gay » ou « homo » et personne n’en faisait une histoire de dingos.

Et puis peut-être que je suis « entre homme et non-binaire », moi aussi.
Donc faites gaffe, parce que si vous me traitez d’homme ou de non-binaire, vous méprisez ma sexualité, et ça, ça ne se pardonne pas, apparemment.

Je ne savais pas qu’il fallait s’intéresser autant à ça.
De mon temps, on classait ces questions dans la « sphère privée ».

Et encore une fois, ne pas faire cas du genre des gens n’est pas synonyme de mépris.
Mais – je crois – plutôt d’une certaine pudeur, donc de respect, finalement.
 
Je ne vois pas l’intérêt de faire tous ces clivages et d’opposer les gens sur des critères aussi futiles que leur degré d’intérêt pour le genre des gens, alors qu’on a déjà tellement de problèmes.
Put1 le temps qu’on perd avec ces conneries…
 
EL
(fatigué)
 

24/09/2019 (copie de mon post sur Facebook)
 

*autistic summit exclusion of autistic person*

To the Administrators of the page https://www.facebook.com/Autistic-Summit-470622870418322/

Dear Other / Madam / Sir

I’m sorry to come back to that annoying subject, after having tried to forget and accept that injustice in vain.

I would like to know in which extent you would accept to explain publicly (preferably by a statement) the reason(s) why you expelled me from your Facebook group and your Slack group for the preparation of the autistic summit, and also if that preparation of a world autistic summit is open to any and all autistic and what are the exact rules for banning an autistic forever (you certainly figure how important it is for other autistics to know that, in order to avoid what happened already with me).

I tried to show you how unjust your decision was, by explaining the confusions and misunderstandings, but it has not been possible because you blocked me quickly, or did never answer.

Hence, if I’m so wrong and so unworth any dialog, at least the autistic people should know the truth (provided that they are interested by truth and justice, and against injustice).

I think that it is important to know the truth about what happened, when such a serious and grave decision is taken against a member of our community (the autistic people).

Thank you.

Please accept, Dear Other / Madam / Sir, the expression of my greetings respectful for our cause and for all the autistic people.

Eric LUCAS

 

23/09/2019 (copie de mon post sur Facebook)

INJUSTICE ET DICTATURE DE LA « GENEROCRATIE »

Je viens ici juste pour préciser que je n’accorde aucune importance à cette préoccupation à la mode relative au « genre » ou à la sexualité des gens.
Bon sang mais j’ai le droit, quand même !
Et sans pour autant devenir subitement « sale » et excluable sans même besoin d’en parler, comme un étron.

Ca vire à l’obession dans certains groupes et chez certaines personnes.
Et *NON*, bien sûr, je ne suis pas d’accord avec la condamnation (exclusion arbitraire et expéditive) qui m’a été imposée par le groupe Facebook « autistic summit », il y a quelques mois.

Je ne supporte pas l’injustice (si vous supportez et si vous cautionnez le grand n’importe quoi, inutile de me lire).

Et c’est pour ça que je fais ce que je fais, pour notre cause, celle des autistes, quel que soit leur genre, sexe, couleur, âge, etc etc : c’est déjà assez difficile et je ne comprends pas pourquoi d’aucun(e)s tiennent à rajouter encore des clivages sur ces critères.

On a le droit de ne pas s’intéresser à ces questions, c’est tout, point barre.
Ca ne fait pas pour autant de moi un salaud méprisant juste bon à mettre à la poubelle.
Ne pas s’intéresser à de tels critères ne signifie pas mépriser ceux et celles qui les présentent (ni ceux et celles qui les arborent comme un combat : je ne suis pas responsable de ces oppressions, je n’ai pas à être culpabilisé juste parce que ça m’indiffère, et personne ne peut m’accuser d’être un égoïste, je défends ce que je veux et comme je veux, c’est mon droit, purée).

J’ai toujours été pour la défense des minorités opprimées, et donc logiquement des « ultra-minorités » (comme par exemple les « indigènes », sujet hautement préoccupant pour moi – mais apparemment beaucoup moins pour les « généristes », auxquels je n’impose pas ma vision du monde ni ce qui est « indiscutable », comme leurs règles parfois TRES disctutables mais c’est interdit, il ne faut même pas soulever le sujet sous peine d’être systématiquement amalgamé à quelqu’un qui ne comprendrait pas la nécessité de la présence de règles, confusion risible et tout le reste est du même tonneau).

Je suis contre la « dictature de la majorité ».
Mais quand c’est remplacé par une dictature des extrêmes, des ultra-minorités, et en plus sans les moindres rudiments de justice, c’est à dire sous une forme « dictatoriale », je dis non.

Lors de mon exclusion, j’ai reçu un message d’un chef auto-proclamé, me disant en substance « je me réveille et je vois plusieurs écrans de messages se plaignant de toi, donc tu n’es pas autorisé à participer », suivi immédiatement d’un blocage. Comme ça, pouf, en une minute.Qu’on n’essaie pas de me raconter qu’il a consulté quelqu’un. Et même s’il avait consulté une personne de son groupe, il n’a pas jugé utile de le préciser. La caricature du « petit chef ». Ces gens qui pourrissent la vie des autres.

Alors que j’avais fait quoi ??? J’ai écrit à une personne sans me demander si elle est mon « amie », alors qu’on m’avait expliqué pourquoi c’est interdit (sauf que ces explications étant difficiles à croire pour moi, mon cerveau n’a pas imprimé ; et puis quand on a passé 10 ans ou plus en écrivant à des gens (femmes ou pas) sans qu’ils-elles ne soient des amis, on n’a pas le réflexe).
Voilà mon crime principal. Ensuite, comme c’était pas suffisant, quand même, on m’a reproché divers trucs de l’ordre du procès d’intentions ou de personnalité.
Bref à la sauce Facebook dans toute sa splendeur. On te juge, on te prête des intentions ou des non-intentions, on décide en comité restreint (ou seul), et on te jette.
Et surtout, sans discuter. Ben oui, trop délicat.
Et si tu te plains, tu es catalogué « pénible » et on utilise ça à postériori pour « justifier ».
Bref, du grand classique.
Comme avec l’AFdM (Administration Française de M.).
Ca va, on connaît, soyez un peu créatifs quoi…

Et servir de bouc émissaire (facile), utilisé par des « collègues » pour se venger de leurs frustrations, ça me fait vomir.

Donc, si ces personnes (quel que soit leur sexe/genre/etc dont je me fiche éperdument et c’est mon juste droit) veulent défendre la justice sociale ou la justice tout court, ou même (qui sait) veulent défendre TOUS les autistes, sans jeter certains comme des hyènes cancéreuses parce qu’ils pensent différemment de « la ligne du parti », ou parce qu’ils ont un comportement qui déplaît, ou parce qu’ils ne sont pas absolument totalement à cheval sur la nétiquette édictée non discutable d’iceux/icelles, eh bien, j’aimerais espérer qu’ils-elles aient au moins la décence d’expliquer PUBLIQUEMENT les raisons précises de mon exclusion.

PU-BLI-QUE-MENT.

Comme ça, chacun se fera une idée sur la justesse supposée (?) de celle-ci. En imaginant qu’ils la jugent juste – je ne sais même pas, on n’a même pas pu discuter de ça, puisqu’ils ont rapidement – et fort opportunément – mis fin à tout dialogue.

Personnellement j’essaie d’aider la cause de TOUS les autistes, c’est à dire TOUTES les personnes autistes, quelles que soient leur particularités supplémentaires, leurs comportements, ou autre. Autiste, point.
Tous. Toutes.
T.O.U.S.
T-O-U-T-E-S.
C’est pas compliqué.

Pourquoi s’exclure entre nous, et en plus de manière caricaturale, alors que précisément on se bat contre ça, et pour la tolérance ?
Si on se rejette entre nous juste parce que l’un ne pense pas exactement ceci ou cela, franchement c’est n’importe quoi. Comme si c’était pas déjà assez dur comme ça.

Dans les sites que je fais (comme Autlst@n.net ou Autlst@nce-point-org), il n’y a même pas la case « homme / femme / autre » dans les formulaires d’inscription. Ca m’est pas venu à l’idée. C’est mal ?

Après, si un groupe veut faire un sommet mondial des autistes et de l’intersectionnalité (ou autre), en précisant bien que tout comportement ou remarque (ou personnalité supposée) qui pourrait être interprétée comme insuffisamment soumise à leur dogme est éliminatoire, ok c’est différent, si c’est exposé clairement.
Dans ce cas, je comprends que c’est quelque chose qui ne concerne pas tous les autistes, et donc l’exclusion (si elle est faite décemment) devient plus logique. Mais alors, qu’ils le disent.

Un sommet mondial autistique, qui n’accepte dans son groupe d’organisation (de 200 personnes, je crois) que ceux-celles-autres qui sont à fond dans un dogme particulier (fût-il à la mode), ce n’est pas un sommet mondial des autistes. Le titre actuel (« sommet autistique ») est trompeur, ou du moins ambigu.

Et en se comportant aussi arbitrairement, et en rejetant ainsi les personnes de bonne volonté qui n’ont rien fait de mal à part penser différemment et le dire, eh bien, déjà c’est injuste et ignoble, mais en plus c’est contre-productif pour l’autisme (comme si on pouvait se permettre ce luxe) et en plus ça donne une image assez moche des « élites » auto-proclamées en question, et donc au final ça refroidit la bonne volonté et l’ouverture initiales qu’on a par rapport à ces questions de genre, de couleur, etc.

A force, je me sens presque accusé d’être un homme blanc occidental…
(En me relisant je constate que j’ai oublié d’écrire « homo » ou « hétéro » ou autre, c’est dire à quel point ça n’est pas dans mes pensées.)

Et selon ce dogme à la mode, si je ne suis pas dans l’auto-flagellation par rapport au fait d’être un « privilégié », c’est ouste tu dégages…
Faut pas pousser, quand même.
La pondération, la justesse, vous connaissez ?

Se défendre contre les injustices, c’est pas créer des injustices en sens inverse, surtout contre des collègues qui n’ont rien fait de si grave Descendez un peu de votre donjon.

Zut quoi…

Merci.

 


26/09/2019

Bonjour Data et merci.
 
Je pense que tu es assez bien placé(e) pour savoir que je fais de mon mieux en la matière, beaucoup plus que la plupart des gens, me semble-t-il, et ce serait vraiment dommage que l’un ou l’autre en arrive à des regrets.
 
Que la question des genres ou de l’homosexualité soit plus complexe que ce que j’en perçois, certainement.
 
A aucun moment dans les articles ou posts, ni même en pensées, je n’ai quoi que ce soit contre le fait que telle ou telle « catégorie » de personnes se retrouvent entre elles, fassent des groupes, des association, des rencontres etc. L’idée ne me viendrait pas à l’esprit, et je la découvre en lisant ton commentaire. Mais c’est probablement un malentendu, comme presque toujours. En gros, je ne crois pas que ce soit en rapport avec ce que j’ai écrit. Pareil pour le reste de ton premier commentaire.
Et je ne crois pas qu’on puisse comparer les souffrances, et dans mes articles à propos de ce que j’appelle « la dictature du genrisme » je ne crois pas avoir parlé de mes souffrances. J’ai simplement dit que je m’élève contre ce diktat, qui consiste à classer d’un côté les bons, ceux/celles qui sont « admissibles » car jugés en accord avec telle courant de pensée (ici relatif au genre, mais ça aurait pu être la politique, la religion, le foot etc.), et d’un autre côté, en gros, les sales cons qui puent, soit parce qu’ils sont hostiles ou carrément nocifs (ce qui peut se comprendre) soit parce qu’ils disent ouvertement qu’ils ne sont pas intéressés par le sujet, ce qui est – ce me semble – leur droit, sans pour autant qu’il ne faille leur imputer tous les maux.
J’ai dit et je redis que je respecte tous les courants, dans le sens où en réalité, si ce sont bien évidemment des bases de combats à mener, ce ne sont pas des « critères » sur lesquels je pourrais « juger » une personne.
Par exemple si une personnt ment, je ne vois pas en quoi ça peut importer, le fait de savoir qu’elle est homme, femme, homo, asiatique, ou quoi que ce soit d’autre.
 
Si on fait quelque chose pour tous les autistes, à mon sens c’est pour tous les autistes, point. Quelles que soient leurs convictions. Ca me paraît le B.A. BA des principes de non-discrimination.
 
Ce que je trouve injuste, c’est que quelqu’un soit exclu (surtout quand on se bat contre l’exclusion) juste à cause de ce qu’il pense.
Et je constate qu’il existe de plus en plus, dans l’autisme, des courants assez « dictatoriaux » qui excluent tous ceux et celles qui ne sont pas assez « motivés », ce qui d’ailleurs rejoint ta remarque (pardon) « c’est que tu n’est clairement pas assez investi dans ces sujets … », je réponds, oui je ne suis pas assez investi, et alors ? Tu vois, ce genre de remarque sonne comme une sorte d’injonction ou presque d’obligation.
 
Ce qui est assez dingue, c’est qu’en fait je ne fais tellement pas de discrimination que mes formulaires d’inscription ne prévoient même pas les cases homme, femme, ou autres. Tout simplement parce que pour moi c’est hors sujet. C’est un sujet dans certains combats, et dans la vie, certes, et certains groupes autistiques peuvent décider de l’inclure clairement dans ce qu’ils font, aucun problème, mais pourquoi serait-ce une obligation pour TOUS les autistes ? Pourquoi est-ce que nous devrions TOUS et TOUTES tenir le même discours, la même posture ?
S’il y a des groupes autistiques qui souhaitent insister sur la question des genres, et si c’est clairement annoncé, dans ce cas je peux me dire que ça va trop loin pour moi et j’y vais pas, c’est simple.
C’est le côté « obligatoire » que je n’aime pas.
Je pense être ouvert sur plein de questions, mais si on me FORCE à être ouvert, là je ne suis plus. Ce qui est bien dommage en plus sur des questions dont je suis plus un sympathisant qu’un adversaire.
 
Maintenant en ce qui concerne le mot « terrorisme », il y a plusieurs choses.
 
Le « terrorisme » tout court, on sait ce que c’est, et tu l’as rappelé. C’est une chose.
 
Le « terrorisme intellectuel »… Bon d’accord le mot est un peu fort, mais c’est le terme usuellement utilisé pour désigner ce genre de diktats de la pensée, où si jamais un « insoumis » ose dire sortir un peu du rang, il est aussitôt puni férocement, pour faire un exemple. Ce qui dissuade les autres de dire ce qu’ils pensent.
 
Finalement, au dela de cette question de « dictature du genrisme », le problème qui me semble le plus préoccupant c’est l’exclusion d’autistes par des autistes, juste parce qu’ils pensent ceci ou cela, ou, pire, parce qu’ils sont supposés penser ceci ou cela. Ou en les jugeant sur leur personnalité, ou leur comportement. Car finalement ça revient à faire exactement ce contre quoi on se bat. Enfin, moi en tous cas.
 
Il ne faut pas tout mélanger. Ne pas être intéressé par la question du genre, du sexe ou des préférences sexuelles de quelqu’un n’est pas synonyme de les mépriser. Ce qui d’ailleurs ne fonctionnerait même pas, puisque si je suis cette logique, alors je serais censé mépriser tout autant les hommes que les femmes, les homos que les hétéros, etc. etc. Ce qui ne veut plus rien dire.
Ce que j’essaie d’expliquer, c’est que pour moi tout ça c’est du pareil au même. Et en plus, tu le sais. Je ne vais pas rappeler ici certains « efforts » que j’ai fais, en toute bonne foi et bonne volonté, sans que personne ne m’y force. Parce que je ne vois pas pourquoi telle ou telle personne devrait être exclue ou souffrir juste parce qu’elle est homme ou femme ou homo ou trans etc etc. Et j’ajoute : ni parce qu’elle pense telle chose, ou le contraire. On est là pour s’entraider, pas pour s’exclure. Certains sont plus sensibles à certaines questions, d’autres moins, et après ?
C’est cette injonction de sympathiser avec tel problème, sous peine d’exclusion, que je ne supporte pas.
Et encore moins quand c’est fait n’importe comment, sans possibilités de se défendre etc.

Je suis pour la liberté d’expression. Je dis ce que je pense, pas ce qu’il faut dire pour ne pas être exclus. On vit maintenant une époque il est est devenu obligatoire de penser et de dire ceci ou cela, par exemple sur des questions de genre, de féminité etc. Pour moi c’est une dictature de la pensée, c’est de la « pensée unique ».
En plus, je trouve ça assez débile d’appliquer ça entre collègues, entre autistes, alors que les adversaires (les gros cons machos obtus) sont plutôt en dehors.

Je suis pour la liberté, l’harmonie, l’entente entre tous et toutes.
Je trouve nul d’aller exclure des gens simplement parce qu’ils ont un point de vue un peu différent sur certaines questions sensibles.
C’est pas comme ça qu’on va rendre le mond plus tolérant et dans l’acceptation des différences, si on fait déjà comme ça entre nous, et de manière caricaturale, en plus.

La question des genres, des sexes, des couleurs de peau, des orientations sexuelles, de savoir si quelqu’un est plutôt PC ou plutôt Mac, etc. ça ne m’intéresse pas du tout, c’est comme ça, c’est mon droit.
Mais c’est ce qu’on me reproche, de ne pas m’intéresser à un sujet (ici, le « genre »). On se croirait dans une secte, par moments.

Je pense que si tout le monde sur la planète avait la même approche que moi (ou absence d’approche, plutôt), il n’y aurait plus aucun des problèmes en question (homophobie etc.), c’est évident.
En revanche, en braquant les gens les uns contre les autres, comme c’est fait actuellement, d’un côté les bons et de l’autre ceux qui puent… bref.

Pour moi tout ça c’est hors sujet, je suis là pour l’autisme, je ne sais pas pourquoi on me force tout le temps, depuis quelques mois, à passer du temps sur ces questions, que je respectais jusqu’à présent, mais dont je respecte beaucoup moins les attitudes totalitaires et autoritaires de ceux et celles (et autres) qui veulent imposer aux autres les problèmes de l’intersectionnalité comme critère incontournable. C’est très important, et j’ai toujours été pour la défense des minorités et des plus opprimés. Mais pas comme ça, non, pas d’accord. Remplacer une dictature par un autre, c’est non.

Donc si des groupes veulent faire ça et qu’ils le disent clairement, je n’ai rien à y faire et c’est marre.
Mais s’ils se présentent comme groupes pour tous les autistes ou représentant tous les autistes, mais qu’en réalité il faut être dans la soumission à certains détails décrétés par eux, liés à leurs propres particularités, je dis que c’est malhonnête.
Soit c’est un groupe autiste LGBTQ+ ou posant « l’intersectionnalité » avec une sorte d’obligation d’intérêt, et là tout est clair,
soit c’est pas précisé, et alors c’est pour tous les autistes, peu importe ce qu’ils pensent ou ce qu’ils sont censés penser.
Sinon c’est du bidouillage, de la manipulation. Que ce soit fait dans un but louable n’y change rien : la méthode est indigne de l’autisme, selon moi.
C’est ma façon de voir les choses, je le dis, c’est tout.

Merci.

 

27/09/2019
 
Je pense que je suis privilégié à bien des titres, et je n’ai jamais dit le contraire. Mais l’injustice, c’est l’injustice point. Même quand elle est opérée par des minorités qui souffrent plus que d’autres, c’est pas acceptable.
Le dire peut être considéré comme se plaindre ou chouiner, c’est possible, mais ne rien dire, et fermer sa gueule (comme ces gens l’imposent quasiment), c’est cautionner l’injustice, et ça, c’est non.
 
Faire partie d’une minorité opprimée ne donne pas non plus tous les droits, comme par exemple celui d’édicter les règles que les « pas encore assez opprimés » devront accepter sans broncher, ni de les bannir comme des m.s à la moindre erreur, en leur reprochant carrément de « ne pas vouloir » respecter des règles… C’est carrément de la police de la pensée.
Et comme les histoires de clics ou de Facebook ne sont tout de même pas assez graves, on va beaucoup plus loin, en te chargeant d’une sorte de « pêché » de manque de motivation, presque de foi en une cause que, même sympathique (quand elle n’est pas défendue par de tels dictateurs), tu n’as pas choisie et dont tu ne fais pas partie. Punaise on se croirait au temps de l’Inquisition…
 
Tout ça ressemble à de la vengeance, un déferlement de frustrations sur le premier qui peut servir, qu’on peut sacrifier. Ah ça doit faire du bien…
Je sais pas si c’est pleurer de dire ça, je dis juste ce que je vois et ce que je pense.
(Sans encore devoir m’autocensurer de crainte de passer pour pleurnichard etc. A ce compte-là on ne peut plus s’exprimer.)
 
Je trouve que toute cette histoire de dictature par des « extrêmistes » de la défense de l’intersectionnalité et notamment des questions de genre, c’est n’importe quoi, et pitoyable.
En effet, on est dans la m. parce qu’entre autistes on n’arrive pas à s’unir, à s’entendre, à collaborer efficacement, contrairement aux personnes non-autistes.
Or que font ces « dictateurs du genre », ils excluent de divisent, alors que c’est déjà si difficile de faire quoi que ce soit et qu’on passe son temps à se diviser.
C’était vraiment pas nécessaire d’aller chercher encore un nouveau facteur de division.
A chaque divergence, petite ou grande, les gens excluent ou se retirent. Aucune tolérance. Ben on va pas aller loin comme ça.
 
Ici ça tombe sur la question du genre, mais ça pourrait être autre chose. Si demain une mouvance autistique place la question de la nature comme sujet central, et si des gens qui veulent participer ne sont pas assez sensibilisés, ou s’ils trouvent abusives certaines règles, et qu’ils font des remarques prudentes, alors avec le même raisonnement on les exclut comme de vils étrons puants, avec rage presque, comme si on les rendait responsables. Si les dirigeants du groupe sont végans, ils vont décréter que tout le monde dans le groupe doit être végétarien, et si jamais t’as le malheur d’écrire quelque part quelque chose qui peut laisser entendre que parfois t’as envie de manger du poulet, c’est goulag. Evidemment j’exagère ici, mais c’est quand même le principe général du truc.
 
Le problème c’est que les confusions vont très très vite. Par exemple toutes les choses que j’écris pourraient faire penser à des inconnu(e)s que je serais contre les femmes, les homos, les trans, etc. etc. Et tout est fait pour aller dans ce sens par mes détracteurs, en m’accusant de mépriser les femmes (ou leurs souffrances ou oppressions) parce que je rechigne sur certaines règles (ce qui n’empêche pas de les suivre, mais « on » a décidé que je ne pouvais pas, tout est jugé par eux et ce que tu dis ne compte pas – sauf si c’est pour être utilisé contre toi).
Et comme ça suffit pas, on me condamne par rapport à mon manque de volonté de suivre les règles.
 
Imagine que tu es un étranger (ou une étrangère, ou une personne avec étrangéité, de sexe ou de genre indéterminé ou absent et on s’en fout !) qui, de temps en temps, ne traverse pas sur les bandes blanches, ou qui traverse au feu rouge des piétons. Et là arrive un flic qui te verbalise aussi sec. Bon, une fois, au pire, admettons. Mais dans le sectarisme extrêmiste actuel, ça va beaucoup plus loin. Si jamais t’as le malheur de dire prudemment « oui mais bon » quoi que ce soit, par exemple « on ne peut voir aucune voiture en circulation », là ça rigole plus, on te reproche de discuter de ne pas VOULOIR respecter cette règle et que donc tu méprises la loi du groupe, tu méprises les gens, les citoyens du pays ayant décidé de cette règle, et donc tu n’es pas digne d’y vivre et on t’expulse. C’est vraiment comme ça que ça s’est passé. J’ai les copies des messages, que je peux donner à ceux/celles/autres qui ont des doutes. Ceux/celles/autres qui aiment la vérité et la justice, pas ceux/celles/autres qui préfèrent rester buté(e)s (autres) dans les partis-pris.
 
Exclure un autiste, et surtout par des autistes, c’est très grave. Ici ça tombe sur moi mais j’aimerais presque que ça arrive sur quelqu’un d’autre, pour que je puisse m’exprimer à ce sujet, ce qui éviterait de tout compliquer encore plus avec des questions personnelles.
 
On passe son temps à être exclus et opprimé(e)s par les majorités. C’est peut-être le plus gros problème. C’est une dictature, clairement.
Or là, ils font quoi ? Ben exactement pareil, mais pour leur pomme. Dictature des ultra-minorités. Donc si tu n’es ni dans la majorité, ni dans une ultra-minorité (ou intersectionnalité, plutôt), tu te retrouves avec deux dictatures sur le dos.
Tu vas dans les trucs majoritaires, « normaux » : tu passes ton temps à avoir des problèmes ;
tu veux aller dans les trucs minoritaires de « ta catégorie », là aussi tu te fais jeter, et encore pire que chez les normaux, parce que le groupe est dirigé par des gens qui mettent leurs particularités – même respectables – au-dessus de tout.
C’est tout aussi injuste, et même plus.
Penser différemment devient un crime, qui justifie l’acte grave d’exclure un autiste. Du grand n’importe quoi.
 
Maintenant sur la question des genres ou des orientations sexuelles : en un mot, ça me saoule. J’ai rien demandé de tout ça, j’ai rien fait de mal, ni à des femmes, ni à des homosexuels, je ne sais pas pourquoi tout tourne en boucle autour de ça.
Ou plutôt si, je sais : c’est parce que c’est imposé, c’est une dictature. Du « genrisme ».
Soit tu fermes ta gueule et tu acceptes des choses qui parfois virent au caprice (comme si c’était pour tester ta soumission), soit t’es cloué devant l’entrée pour faire un exemple.
Je dis non, je refuse. Se battre toute une vie contre des oppressions et des oppresseurs, pour se retrouver aux prises avec des caricatures, et du même camp en plus, ya pas moyen, non.
 
Et puis il y a beaucoup de discrimination dans tout ça. Pour moi un être humain c’est un être humain, point. Après, que le personne soit de tel sexe, genre, couleur, convictions etc, pour moi c’est vraiment des détails sans importance. Du même niveau que savoir quelle équipe de foot elle soutient.
Je suis comme ça. Dois-je être rejeté parce que je ne fais pas de discriminations ?
Ou parce que j’ai beaucoup de mal à me poser la question de savoir si une personne est homme ou femme avant de lui écrire (c’est pas naturel pour moi) ?
Et encore plus de mal pour me dire que si c’est une femme, ET si c’est dans tel contexte alors je dois faire comme ci et comme ça sur Facebook etc. Put1 mais on a autre chose à faire… Si encore c »était une femme totalement inconnue quelque part dans le monde, et qu’elle reçoive un message d’un mec dont elle n’a jamais entendu parler, et que le message la dérange, admettons… Mais là on était dans un groupe secret fermé, un groupe de travail, quasiment. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai dit poliment que je ne trouvais pas ça si grave. Mais là j’ai fait l’erreur de critiquer la règle. Donc, ouste. C’est comme ça dans toutes les dictatures. Evidemment il faut des prétextes, de préférence qui paraissent acceptables pour les autres. Donc là on amalgame ça avec un prétendu mépris de ma part pour les femmes, ou les homos, ou l’intersectionnalité, ou que sais-je encore. Si on pouvait rajouter un peu de racisme, ça arrangerait. Et ce que tu penses ne compte pas, tes explications sont ignorées, on te bloque etc. C’est facile. En plus je suis toujours resté calme et poli, très prudent même, avec eux, ayant vite flairé l’ambiance. Mais pas encore assez. 
C’est de la diabolisation. Et si je m’en plains, on me le reproche.
Si j’explique trop en détails, on me reproche que c’est trop long. Et ainsi de suite.
Faut juste faire exactement comme on nous dit, et fermer sa gueule, et surtout, surtout, ne faire aucune remarque qui pourrait laisser penser qu’on n’est pas encore assez à fond dans l’obéissance au dogme de la défense de l’intersectionnalité avant tout. L’autisme dans tout ça, on n’en parle pas beaucoup.
 
On a tous autre chose à faire, que de se déchirer sur des questions de genre.
Sympathie pour les sur-opprimé(e)s, oui, mais dictature par leurs petits chefs et par une idéologie suprémaciste de la question, non, NIET, never, nunca.
 

Effectivement je pense qu’il y a beaucoup de problèmes, de malentendus, d’ignorance, de crispations, d’égoïsmes, etc etc.
Je ne suis ni un saint ni une exemple, loin de là, parfois j’agis mal, sans m’en rendre compte. Mais j’essaie pourtant d’aller vers l’union, l’harmonie, l’entente, le dialogue, la tolérance, l’explication, la recherche de solutions, etc. etc.
Et c’est pas en excluant les alliés qu’on ira vers l’inclusion, ni en pratiquant l’injustice en nos rangs qu’on ira vers la justice sociale.
La question de savoir si je suis un homme, ou les questions de genres, sont en fait secondaires je pense, car finalement tous ces problèmes d’extrêmisme et de rigidité dans notre milieu ce n’est pas seulement sur ces questions de genre (qui m’apparaissent juste comme une sorte de courant actuel, pour ne pas dire une « tendance de saison en matière de divisions »). Il y a plein de trucs. A une époque les gens se déchiraient sur la question de la représentativité. D’autres se déchirent sur les histoires de vaccins, de biomédical, d’écrans, etc etc, c’est infini. C’est ultra épuisant. Donc à cause de ça, beaucoup sont fatigués, donc soit ils se cassent des ces réseaux sociaux, soit ils se résignent. Moi je suis toujours un peu entre les deux.
Ce que j’aime pas c’est l’obligation de soumission à un dogme, la pensée unique, la police de la pensée, l’exclusion de collègues par des personnes elles-mêmes exclues, l’injustice etc.
Ici on parle de « genre », mais en fait la question de « genre » elle-même n’est pas le problème (même si perso j’adhère moyen à certains trucs à ce sujet), le problème c’est cette « dictature » de la pensée par des personnes qui défendent leur cause et qui veulent imposer leur pensée unique, leur point de vue unique, en se servant du fait qu’il est difficile de discuter car tout contempteur est obligatoirement diabolisé au moyens d’amalgames que le plupart des gens n’iront pas démêler.
Je trouve le procédé asse ignoble.
Je ne sais pas si c’est vraiment fait consciemment, ou s’ils sont eux-mêmes dans la confusion (donc sincères et non dans le calcul) car contrairement à eux-elles-autre je n’ai pas la prétention de lire les pensées des gens, de croire tout savoir mieux que les autres.
 
Il y a beaucoup de « petits chefs » de groupes qui semblent faire ça par besoin de se sentir important, d’avoir une autorité. Et qui donc prennent « en otage » presque les gens qui les suivent, en leur imposant certains détails. Généralement c’est pas si difficile, ou les gens n’osent pas critiquer, de peur d’être ostracisés.
Ou alors c’est juste moi qui suis « trop mauvais », excluable, comme on essaie de me le faire accroire. Eh bien je dis que même si c’était le cas, on n’exclut pas les gens pour leur comportement ou leurs opinions. Sauf évidemment si le comportement nuit clairement et longuement aux membres du groupe ou au groupe, ce qui reste à prouver dans mon cas.
Je trouve que dans tous ces trucs, Facebook etc, il y a une facilité hallucinante pour condamner les gens en extrapolant sur des détails, sur un mot, et en faisant des généralités pour leur prêter des vices ou des intentions inacceptables. Evidemment avec des hypothèses tout est possible. Moi je ne vis pas dans ce système de présomptions et de procès d’intentions, je regarde les actes, sans juger les gens sur leurs pensées (que de toutes façons je ne peux pas connaître.Et les actes que je vois ici, c’est de l’exclusion, de l’absence de justice, de « procès » équitable, de possibilité de défense, de dialogue etc. Là c’est pas des chimères, c’est la réalité attestée. Condamner des gens parce qu’ils semblent un peu en dehors des clous, de la « ligne du parti », je trouve que c’est vraiment de la caricature de ce contre quoi on lutte, c’est aberrant.
La question du « genre » me semble en fait secondaire dans tout ça, c’est juste le sujet autour duquel les crispations se font, mais ce n’est pas le problème (manquerait plus que ça !). Mais c’est comme ça parce que ce sont ces gens qui en ont décidé ainsi, de tout faire tourner autout de la question du genre, de la sexualité, de l’intersectionnalité. Qui sont des choses à inclure, à ne pas oublier, à prendre en considération avec justesse, oui, c’est sûr. Mais sans pour autant que ça ne devienne un nouveau diktat qui en remplace d’autres, ah ça non alors !