Conclusion de ma recherche d’informations auprès de Autisme Info Service concernant la recherche d’assistance socio-administrative pour les autistes en France

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04:47 (il y a 7 heures)

   

À Eric

Bonjour Monsieur, 

 

Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à Autisme Info Service.

 

Entre vos démarches personnelles et les liens que nous vous avons communiqués, nous ne sommes pas en mesure de vous donner d’autres réponses qui pourraient vous satisfaire.

 

Si toutes vos années de recherche n’aboutissent pas, nous n’aurons pas plus de réponse que celles que nous vous avons déjà données.

 

Il nous semble plus opportun, pour vous, que vous vous dirigiez par exemple, vers l’association CLE Autistes, dont vous trouverez les coordonnées sur le Tamis, l’annuaire du CRAIF : http://www.tamis-autisme.org/fiche/details/id:1748/. Cette jeune association militante, composée de personnes TSA, remonte tous les problèmes rencontrés par les personnes autistes au gouvernement afin de défendre leurs droits, ils se feront, peut-être, votre porte-parole au plus haut.

 

Vous aurez, peut-être, la chance de trouver « la » personne qui conviendra à votre demande particulière en regardant du côté des associations de personnes autistes : http://www.tamis-autisme.org/recherche/rubrique/champ_364:345/champ_448:/champ_450:/rubrique:5/page:1/

 

De notre côté, nous n’aurons malheureusement pas plus de pistes à vous proposer.

 

En vous souhaitant de trouver des réponses,

 

Bien cordialement,

 

L’équipe Autisme Info Service

 


 

Eric LUCAS el@ericlucas.org

12:09 (il y a 31 minutes)

   

À Contact

Bonjour  Madame ou Monsieur

Merci beaucoup pour avoir encore une fois fait l’effort de chercher des informations, et de répondre.

Je vois difficilement ce que vous pourriez faire de plus, entre les informations que je connais déjà (et parfois mieux que vous, pardon), les informations inutiles (les associations diverses et les avocats, auquels j’ai écrit poliment et qui naturellement n’ont pas répondu – et qui, de toutes façons, ne sont pas tenus d’expliquer aux autistes où ils peuvent trouver de l’aide), et la très probable absence du service d’aide aux handicapés autistes dont je parle, que par conséquent vous ne sauriez trouver.

Je voudrais vous signaler que je connais très bien l’association « CLE Autistes » dont vous parlez, étant en rapports constants (et parfois très soutenus) avec son dirigeant et certains membres.
Je connais aussi bien sûr toutes les autres associations d’autistes (et il serait trop long d’en parler, mais si ces associations pouvaient faire quelque chose pour mon cas individuel, qu’elles connaissent très bien, je le saurais).

Il existe une personne dans une association (Aspéransa) qui m’a beaucoup aidé (et c’est quasiment la seule), mais d’une part je crois qu’elle dit que le service d’assistance que je demande pour les autistes n’existe pas, et d’autre part la notion d’assistance est très complexe et ma situation aussi, ce qui ne lui permet pas de parvenir à « débloquer » certains obstacles administratifs, sans compter qu’il y a aussi des difficultés de communication avec cette personne également, et parfois des initiatives ou des pourparlers ayant lieu à mon insu, ce qui évidemment complique et aggrave les choses puisque seul moi puis expliquer tout ça, et encore, les gens ne comprennent que quand c’est fait verbalement et intensément (plusieurs heures), donc les résumés – surtout désaffectivés – sont sans effet et les fonctionnaires « ne comprennent pas de quoi il s’agit ».
D’où ma quête pour avoir au moins un interlocuteur administratif pour lui expliquer moi-même et en direct, parallèlement à l’obligation faite à l’Etat de fournir l’assistance. 

S’agissant des remontées auprès des organes gouvernementaux, j’aimerais vous informer de ce qui suit :

– La direction de cette association (CLE Autistes) pense que l’association Alliance Autiste (que j’ai créée en 2014) convient davantage que la leur à ce sujet ;

– Je suis à l’origine de la création d’un « dialogue stucturé » entre le SEPH et les « associations de personnes concernées », depuis 2015 (suite à un projet personnel de grève de la faim en France, heureusement entendu par M. ACEF, conseiller de Ségolène Neuville) ;

– J’ai beaucoup insisté auprès du SEPH et du Comité Interministériel du Handicap pour la création d’un service d’assistance à distance pour les autistes, et l’apparition récente de votre organisme semble aller un peu dans ce sens, du moins en ce qui concerne la partie « informations », qui effectivement était défaillante et que vous pouvez visiblement combler pour les « premières demandes » (pas pour l’assistance socio-administrative ni pour l’aide à la communication, ni pour les autistes « sans solutions ») ;

– Dans le cadre de mon association, j’ai rencontré notamment Jacques Toubon, et aussi Nathalie Destais, qui était à l’époque Conseillère autonomie et protection sociale (ou santé) à l’Elysée ;

– Les relations des associations avec les organes gouvernementaux peuvent difficilement aborder des cas individuels, et encore moins lorsqu’il s’agit de ceux de leurs dirigeants, mais après quelques années de scrupules, et au vu de la torture, j’ai tout de même, progressivement puis TRES LARGEMENT informé les pouvoirs publics de ma situation, ce qui n’a engendré qu’un mutisme compact – ce qui est une habitude gouvernementale française, surtout lorsque quelqu’un fait une grève de la faim, et qui plus est un Français à l’étranger et demandeur d’asile ;

– Je rappelle que mes litiges concernent l’Etat et ses services, qui sont les principaux pourvoyeurs de souffrances mentales (pour moi mais aussi pour les autistes de France en général), donc dans ces conditions on ne peut s’étonner que ces gens rechignent à aider ceux qui tentent de s’opposer à leurs sévices ;

– Il y aurait encore bien d’autres choses à dire sur les pouvoirs publics français en relation avec l’autisme, et en fait je n’ai même pas le temps d’ouvrir tous les courriels qui m’informent presque quotidiennement des « dessous » (souvent pas très propres – et parfois putrides) de tout cela.

Pour autant, en vertu des diverses lois nationales et conventions internationales, et notamment de l’article L.246-1 du CASF, les autistes (et moi comme les autres) ont droit à une assistance, notamment sur le plan « social », ce qui inclut évidemment une assistance à la communication (cf. définitions des « troubles » autistiques), a fortiori de la part de services censés être « au service » du public.

Celle-ci semble très très difficile à trouver, à part peut-être des SAVS, comme celui qui m’a rejeté sous le prétexte que je ne « relève pas d’un SAVS » alors que dans la réalité il leur était difficile de m’aider à me défendre contre l’Etat.

Quoi qu’il en soit, que je ne « relève pas », même si c’était vrai, ne saurait soustraire l’Etat et ses services à ses obligations d’assistance, de palliation, et de correction générale du système socio-administratif infligeant des souffrances insupportables à beaucoup d’autistes (surtout ceux qui – évidemment majoritaires – ne peuvent s’échapper physiquement de ce « cloaque national », à moins de vivre dans le repli auquel on nous condamne).

En conclusion, je vous remercie pour vos nombreux efforts apparemment sincères, et je ne peux que prendre acte du fait que, malgré ceux-ci et toutes les ressources dont vous disposez, il ne vous a pas été possible de trouver un « service public d’assistance socio-administrative adapté aux autistes et accessible (à distance) » (chaque mot compte), qui semble ne pas exister.

Je crois donc de plus en plus que cela n’existe pas, mais d’une part je ne peux pas tout connaître, et d’autre part, vu que divers organismes publics ou ministères m’ont conseillé de m’adresser à vous dans cette « quête », il me fallait bien le faire, faute de quoi l’adversaire aurait eu beau jeu de me reprocher ma « négligence », en laissant donc facilement penser que la solution était là. 
(Au bout d’une trentaine d’années de sévices administratifs, on finit par connaître les astuces des « fonctortionnaires » – et de leurs comparses.)

Vous pouvez commenter si vous voulez, car de mon côté je suis toujours ouvert au dialogue.

Indépendamment de ce dossier individuel et de cette recherche en vain d’un service basique pour handicapés au pays des « Lumières » et des gens supérieurs, il est possible que dans le futur d’autres contacts soient établis, à l’initiative de l’association Alliance Autiste (ou d’autres) avec votre association dont l’existence me semble utile, et la bonne foi, probable. Ce qui est déjà très admirable, au vu des circonstances.

En vous remerciant à nouveau, je vous prie de bien vouloir agréer, Madame ou Monsieur, l’expression de mes salutations les plus adaptées.

Eric LUCAS
Autiste Asperger
Martyr Administratif Français