20191229 ELO_ICAMDAAD–AIS Assistance Socio-Administrative Accessible et Adaptée aux Autistes censée être fournie ou mise en oeuvre par l’Etat français
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Madame, Monsieur
Je suis navré de devoir revenir vers vous.
En effet, dans ma quête pour savoir en quoi consiste et où se trouve l’Assistance Socio-Administrative Accessible et Adaptée aux Autistes censée être fournie ou mise en oeuvre par l’Etat français, les réponses que je reçois parfois me renvoient presque toujours vers votre association.
1/ J’aimerais savoir si vous avez bien pris note des explications et informations que je vous ai données dans mes deux courriels du 8 novembre,
Par exemple, l’association CLE Autistes a été assez surprise d’apprendre que vous m’aviez invité à me rapprocher d’eux, et – pour votre information – elle ne fait pas « remonter » des choses auprès des pouvoirs publics, avec lesquels elle a très très peu de contacts.
Au niveau national, la seule association d’autistes que je connais et qui essaie de faire ce genre de choses, est celle que j’ai créée, l’Alliance Autiste.
A ce sujet vous pouvez prendre note du fait que le système TAMIS ne semble pas recevoir nos demandes pour y figurer. Ceci aura au moins permis de vous éviter de m’orienter vers ma propre association, ce qui finira bien par arriver un jour.
2/ Nous avons échangé beaucoup de courriels et vous avez fait beaucoup d’efforts de recherche, cependant, de nombreuses confusions subsistent.
Aussi, je crois utile d’essayer, avec votre concours, de mieux définir les contours de ma recherche d’informations.
Veuillez me corriger si je me trompe, mais il me semble que l’Etat est dans l’obligation de fournir le service en question (que j’ai nommé – par défaut – « Assistance Socio-Administrative Accessible et Adaptée aux Autistes »).
(Note : La vérification du respect d’une telle obligation paraît cruciale dans le cadre de l’examen de la France par le CDPH de l’ONU en 2020. Une telle vérification relève de la recherche d’informations qui – a priori – passe notamment par vous.)
Dans ces conditions, on peut déjà écarter :
– tous les services payants (tels que des avocats) ;
– les associations de bénévoles n’étant tenus à aucune obligation de fourniture de service public.
Par conséquent, et à moins que vous n’ayez découvert d’autres pistes depuis (en demandant au SEPMPH ?), il semblerait que les seuls services existants seraient les « SAVS » (ou les « SAMSAH » ?).
Il y a 5 ans, la présidente d’Autisme France m’avait déjà expliqué cela, en me disant qu’il n’y avait que 6 ou 7 SAVS pour autistes adultes en France. Ce nombre a peut-être augmenté ?
(Note : en imaginant qu’il y en aurait une centaine, je ne crois pas que l’on puisse dire que cela correspond à la fourniture d’un service « accessible » à tous les autistes en ayant besoin (je ne connais que très peu d’autistes adultes sans difficultés administratives), à l’instar par exemple des assistantes sociales « de quartier », qui – elles – sont parfaitement accessibles par n’importe qui et sans besoin de faire des dossiers acceptés au compte-gouttes. Vous comprenez l’importance de cette question quantitative, susceptible de représenter un grave risque d’injustice, au détriment des personnes handicapées autistes.)
Comment faire pour étudier et diminuer ces problèmes ? Où trouver les informations ?
(Si possible en évitant les organismes qui vont encore me renvoyer vers vous.)
Y a-t-il quelque chose qui régit les SAVS au niveau national ? Une réglementation peut-être ?
Note : J’avais déjà proposé d’étudier la possibilité d’optimisation de ce genre de services au SAVS dont j’avais « bénéficié », sans même obtenir une réponse.
3/ Ne trouvez vous pas étrange qu’au pays dit « des droits de l’homme », se targuant d’être la cinquième puissance mondiale, il soit si difficile pour les personnes handicapées de trouver un service d’assistance socio-administrative publique adaptée et accessible, et notamment pour les autistes dont la nature propre fait que, justement, ils éprouvent des difficultés supplémentaires et souvent très handicapantes en la matière ?
En d’autres termes, les usagers les moins handicapés socio-administrativement peuvent trouver très facilement, dans leur quartier et sans formalités, des assistances publiques pour leur faciliter une vie qui est déjà TRES LARGEMENT moins difficile que pour les autistes, alors que pour ces derniers, non seulement la vie sociale est rendue très difficile par le système, la « vie administrative » est rendue quasiment impossible, mais par dessus le marché il n’y a quasiment pas d’assistance et il est très difficile de se figurer ce qui existe.
3b/ Où s’adresser pour étudier et résoudre ce problème ?
J’espère que vous pourrez trouver des réponses à ce questions, ou sinon me dire où m’adresser pour le faire.
Merci beaucoup.
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations très respectueusement lasses.
Eric LUCAS
Autiste « Asperger »
Martyr Administratif Français