Recherche d’assistance socio-administrative (encore et toujours)

14/06/2024 – Ministère Santé et Solidarités (téléphone)


14/06/2024 – ARS Bretagne (téléphone)


14/06/2024 – ARS de Bretagne (email)

De : Eric LUCAS <autistasperger@gmail.com>
Date: ven. 14 juin 2024 à 12:11
Subject: Demande d’aide
To: <ars-bretagne-contact@ars.sante.fr>

Bonjour, une dame au téléphone chez vous m’a dit que je devais vous envoyer un email.
Le Ministère des Solidarités m’a proposé « d’appeler les ARS ».
J’ai besoin d’une assistance socio-administrative et juridique.
Je suis autiste reconnu handicapé.
Je suis très très fatigué car cette recherche est un cauchemar qui dure depuis 30 ans, dont les 10 dernières années de manière plus active.
Je sais déjà d’avance que vous n’allez pas m’aider, ou qu’au mieux vous allez m’orienter vers *encore* une autre chose qui soit ne répondra pas, soit m’orientera encore ailleurs etc. mais je suis obligé de vous écrire sans quoi on me reprocherait de ne pas avoir essayé.
Merci.
Salutations.

Eric LUCAS
Autiste CIM-11 6A02.0 à haut potentiel altruiste
Martyr de l’Aboministration Française

Rescapé de la psychiatrie publique française et de ses médesinges – Martyr Administratif Français depuis 1994
Torturé en 2002-2006 par le Ministère des Aff(ai)res Etrang(èr)es de la France
Fondateur de AllianceAutiste.org, Autistan.org et Autistance.org en 2014
Demandeur d’asile auprès de la République fédérative du Brésil depuis 2017
Usager-Expert en Troubles et Sévices Administratifs Français

EricLucas.org


12/07/2024 – ARS de Bretagne (email de réponse)

De : ARS-BRETAGNE-RECLAMATIONS <ARS-BRETAGNE-RECLAMATIONS@ars.sante.fr>
Date: ven. 12 juil. 2024 à 09:58
Subject: TR: Demande d’aide
To: autistasperger@gmail.com <autistasperger@gmail.com>

Bonjour,

Nous avons bien reçu votre demande, adressée par mail le 14 juin 2024.

Nous vous invitons à vous rapprocher de la communauté 360 que vous pouvez contacter au numéro suivant : 0 800 360 360

Les communautés 360 ont vocation à répondre aux difficultés rencontrées par les personnes en situation de handicap et leurs aidants.

Cordialement,

Le service réclamations

Département qualité et droits des usagers

6 place des Colombes – CS 14253 – 35042 RENNES Cedex

www.bretagne.ars.sante.fr

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L’ARS Bretagne réalise des traitements à des fins d’information ou de communication externe non transmissibles à des tiers.

Vous pouvez accéder aux données vous concernant, les faire rectifier ou vous opposer à l’utilisation de vos données, en exerçant votre demande auprès du Délégué à la Protection des Données :

ARS-BRETAGNE-CIL@ars.sante.fr, en joignant à votre demande un justificatif d’identité. En savoir plus


12/07/2024 – ARS de Bretagne (email)

De : Eric LUCAS <autistasperger@gmail.com>
Date: ven. 12 juil. 2024 à 10:50
Subject: Re: Demande d’aide
To: ARS-BRETAGNE-RECLAMATIONS <ARS-BRETAGNE-RECLAMATIONS@ars.sante.fr>
 
Bonjour et merci, cela fait des années qu’on me fait « tourner en bourrique ».
J’ai écrit « Je sais déjà d’avance que vous n’allez pas m’aider, ou qu’au mieux vous allez m’orienter vers *encore* une autre chose qui soit ne répondra pas, soit m’orientera encore ailleurs etc. », et c’est exactement ce qui s’est passé avec votre réponse sur les choses « 360 », que je connais évidemment.
Mais puisque je suis obligé de faire ce qu’on me dit et de recommencer constamment les mêmes calvaires, pourriez-vous SVP au moins me dire le numéro international de cette chose 360 ? (pour appeler depuis un pays étranger, où je réside)
Merci.
EL

18/07/2024 – ARS de Bretagne (email de réponse)

De : ARS-BRETAGNE-RECLAMATIONS <ARS-BRETAGNE-RECLAMATIONS@ars.sante.fr>
Date: jeu. 18 juil. 2024 à 11:45
Subject: RE: Demande d’aide
To: Eric LUCAS <autistasperger@gmail.com>

Bonjour,

Suite à notre réponse en date du 12 juillet 2024, vous nous avez indiqué résider à l’étranger et ainsi ne pas avoir accès au numéro national dédié (0 800 360 360) des communautés 360.

Notre champ d’intervention se limite à la région Bretagne, par conséquent nous ne sommes pas en mesure de vous fournir un autre moyen technique en vue d’une prise de contact avec la communauté 360 en dehors du territoire national.

Afin de répondre à votre demande, nous vous invitons à poursuivre vos démarches auprès du secrétariat général du Comité Interministériel du Handicap.

Je vous prie de croire, Monsieur, à l’assurance de ma considération distinguée,

Le service réclamations

Département qualité et droits des usagers

6 place des Colombes – CS 14253 – 35042 RENNES Cedex

www.bretagne.ars.sante.fr


20/07/2024 – CIH (email)

De : Eric LUCAS <autistasperger@gmail.com>
Date: sam. 20 juil. 2024 à 00:11
Subject: Fwd: Demande d’aide
To: <cih.secr@pm.gouv.fr>, POULET Celine <celine.poulet@pm.gouv.fr>
Cc: ARS-BRETAGNE-RECLAMATIONS <ARS-BRETAGNE-RECLAMATIONS@ars.sante.fr>
 
Attn. SG CIH
 
Bonjour, dans le chemin de croix sans fin que me propose l’Administration française, c’est maintenant vers vous qu’on m’oriente.
La question: vers qui allez-vous m’orienter pour qu’ils m’orientent vers d’autres entités non-concernées ?
(Et est-ce qu’on reçoit 20000 quand on repasse par la case départ ? Ce serait au moins ça.)
Merci.
Eric LUCAS
Martyr

24/07/2024 – CIH (réponse email)

De : POULET Celine <celine.poulet@pm.gouv.fr>
 
Date: mer. 24 juil. 2024 à 05:24

Subject: RE: Demande d’aide
To: Eric LUCAS <autistasperger@gmail.com>
Cc: CIH Secretariat <cih.secr@pm.gouv.fr>, OILLAUX Maxime <maxime.oillaux@pm.gouv.fr>

Bonjour Monsieur LUCAS,

Vous indiquez dans votre mail avoir besoin d’une assistance socio-administrative et juridique, pourriez-vous nous préciser votre demande ?

En vous en remerciant,

Bien cordialement

Céline POULET


26/07/2024 – CIH

Email

De : Eric LUCAS <autistasperger@gmail.com>
Date: ven. 26 juil. 2024 à 19:24
Subject: Re: Demande d’aide
To: POULET Celine <celine.poulet@pm.gouv.fr>
Cc: CIH Secretariat <cih.secr@pm.gouv.fr>, OILLAUX Maxime <maxime.oillaux@pm.gouv.fr>
 
Bonjour et merci pour votre réponse.
 
Je suis très très fatigué par ce calvaire interminable.
Comme l’écrit ne fonctionne pas, j’ai enregistré des explications en audio : 
 
Si vous les écoutez, vous comprendrez ce que j’explique.
Si vous ne pouvez pas les écouter, je ne sais vraiment pas quoi faire.
Je passe mon temps à faire des efforts. Je ne peux pas faire plus. La société doit faire des efforts, elle aussi.

Merci.
Salutations distinguées.

Eric LUCAS
Martyr
 

Message audio

Transcription

Bonjour madame, c’est un message d’Eric Lucas, moi-même, pour madame Céline Poulet du CIH, ainsi que l’équipe du CIH éventuellement, concernant ma demande d’assistance socio-administrative et juridique. Je viens d’enregistrer un message de plus d’une heure, avec plein d’explications, plein d’exemples, sur l’accessibilité pour les personnes autistes handicapées, sur les assistantes sociales ordinaires, avec plein d’exemples, sur les assistantes sociales spécialisées pour l’autisme, qui n’existent pas, sur les SAVS, etc. Et le message n’a pas fonctionné. Erreur. Donc, pour vous c’est bien, parce que je ne vais pas recommencer, donc vous gagnez du temps. Moi je suis très fatigué, pardon, enfin c’est pas contre vous du tout, mais ça fait 10 ans, ça fait 10 ans que je cherche activement une assistance socio-administrative.

 

Ça fait beaucoup plus de 10 ans, ça fait plusieurs décennies, mais disons, d’une manière plus active, ça fait à peu près 10 ans. Il y a tellement de choses à dire, moi je sais pas comment faire, je sais pas. Quand je fais des écrits, j’en ai fait je sais pas combien de centaines, si c’est pas des milliers, ça marche pas, les gens, ben justement, ils sont pas accessibles, donc ils les lisent pas, ou pas suffisamment, ou ils les lisent superficiellement, ils imaginent autre chose, ils font des échantillonnages avec quelques mots, et ça, dans leur esprit, ça éveille des cas qu’ils connaissent déjà, alors que ce que j’explique c’est pas ça.

 

En fait, votre réponse, dans votre réponse vous me demandez des détails sur ma demande d’assistance socio-administrative et juridique, et votre réponse, ma première réaction fut d’étonnement, pourquoi ? Parce que l’assistance sociale, d’ailleurs il y a même pas besoin d’être handicapé pour avoir besoin d’assistance sociale, c’est un besoin qui est général pour la plupart des gens, handicapés ou non, mais encore plus, a fortiori pour les personnes handicapées, surtout autistes, parce qu’ils ont des problèmes dans les relations interpersonnelles, et dans les relations avec l’administration, avec les formulaires, les dossiers, et ce genre de choses. Ce que je veux dire, c’est que de toute façon, l’assistance socio-administrative, et parfois juridique, de toute façon c’est un besoin pour la plupart des personnes autistes, handicapées, comme moi, qui sont plus ou moins autonomes. Même si ça représente une petite fraction des personnes autistes, c’est quand même un besoin de toute façon pour les gens comme nous, et il n’y a pas que moi, je connais beaucoup de gens, de collègues autistes en France, qui ont à peu près le même genre de problème, et évidemment, votre question, bien sûr, elle est parfaitement logique, si je vous dis que j’ai besoin d’une assistance sociale, socio-administrative et juridique, sans donner plus de précision, si je me mets à votre place, je ne vois pas bien ce que vous pouvez faire avec ça, comment vous pourriez répondre de manière constructive.

 

Mais d’un autre côté, ce que je veux dire d’une manière plus générale, c’est que de toute façon, que ce soit M. Lucas ou d’autres, pour un problème X ou Y, à un moment T, ou autre, de toute façon, il y a un manque, il y a des lacunes, il y a besoin d’assistantes ou d’assistants socio-administratifs, j’appelle ça comme ça, et parfois juridiques, pour les personnes comme nous. Et a priori, il n’y en a pas. Donc comment faire ? Parce que si j’entre dans les détails, excusez-moi, mais je suis vraiment fatigué par tout ça, j’en peux plus, 10 ans que je cherche très activement, s’il fallait que je fasse une compilation juste sur les 10 dernières années de toutes les demandes d’assistance que j’ai faites, je n’ose même pas imaginer, franchement, j’ai l’impression que ça prendrait un an pour faire la compilation et je rentrerais les doigts dans le nez dans le livre des records, en plus, je suis déjà dans le livre des records, 2003, pas pour ça, je veux dire, j’ai déjà fait, donc je sais comment faire, mais ça ne servirait pas à grand-chose d’ailleurs, mais franchement, je ne trouve plus les mots, j’en peux plus, je ne sais même pas quoi vous dire, même si je vous dis précisément de quoi j’ai besoin, à quoi ça va servir, parce qu’il n’y a pas, il n’y a pas l’assistance.

 

J’ai cherché, j’ai cherché, alors il y a les assistantes sociales des CRA, sauf que ça, c’est de la théorie et la plupart du temps, elles ne font pas l’assistance sociale pour les personnes autistes directement, je parle des CRA, j’ai même un email de l’assistante sociale du Finistère ou de la Bretagne, je ne sais plus, de CRA, qui m’a écrit noir sur blanc que de toute façon, ce n’était pas dans ses fonctions, enfin, elle a écrit poliment, gentiment, mais que ce n’était pas du tout dans ses fonctions, puis qu’elle ne pouvait pas m’aider, etc. Parfois, ça arrive, j’ai un collègue à Marseille qui me dit qu’il a reçu de l’aide de l’assistante sociale du CRA, pour lui, ça s’est bien passé, au CRAIF à Paris, bon, il a fallu que j’y aille en personne, parce qu’à distance, on était tout le temps dans le malentendu, et là, ils ont, je ne sais pas, ça a dû déclencher une sorte d’urgence chez eux, quand ils m’ont vu arriver, ils ont fait une réunion totalement improvisée, ce n’est pas la première fois, d’ailleurs, qu’il y a des gens comme ça qui me font comparaître dans des réunions, où ils m’expliquent, enfin, c’est toujours à charge, quoi, et l’assistante sociale, elle a fini par insinuer, enfin, assez fortement, qu’en fait, c’était moi qui ne voulais pas que tout ce qu’on me proposait, que je refusais, enfin, que j’étais de mauvaise foi, ce genre de choses qui n’ont aucun sens, comme si je prenais un malin plaisir à aller enquiquiner les gens, eux, ils se font cette idée, c’est-à-dire qu’ils ont l’impression de voir un emmerdeur patenté qui vient les enquiquiner alors qu’ils n’ont rien fait de mal, et ils se basent sur cet a priori, sur ce préjugé, pour ensuite échafauder des hypothèses qui deviennent vite des certitudes pour eux, et après, pour eux, leur logique à eux, c’est de se dire, ce monsieur Lucas, de toute façon, il a décidé de nous ennuyer, peut-être que c’est dû à ce qu’il a vécu, je ne sais pas quoi, ils imaginent des choses, je sais, j’entends parfois des échos de ce genre de trucs, et c’est biaisé d’entrée, ils n’écoutent pas vraiment ce que je leur dis, ils sont braqués, en fait, donc, qu’est-ce qu’on peut faire ? Les SAVS, je ne sais pas quoi vous dire, j’ai expliqué plein de choses dans le message précédent, ce n’est pas de votre faute si ça n’a pas marché, les SAVS, de toute façon, les SAVS, ça ne correspond pas à l’équité, à l’égalité, ce n’est pas accessible sur la base de l’égalité avec les personnes non handicapées, pour avoir accès en SAVS, il faut faire des demandes, c’est nominatif, il y a des dossiers, les places sont limitées, etc., ça, ce n’est pas correct, ce n’est pas du tout acceptable, les personnes handicapées doivent pouvoir accéder sans qu’il y ait plus de barrières que les personnes non handicapées à une assistance, pour le coup, qui soit, effectivement, davantage spécialisée, adaptée à leur handicap, il n’y a pas, c’est inacceptable que pour arriver à obtenir une assistance sociale, que quand on est handicapé, là, contrairement aux gens qui ne sont pas handicapés, on soit obligé de faire des dossiers, des demandes, qu’il y a un nombre de places limitées, etc., etc. Dans mon message précédent, sur ce thème, après, j’ai embrayé sur un très grand couplet, sur le problème de l’article 1er de la loi 2005-102, de la prépondérance, l’emprise prépondérante du secteur du médico-social, sur les politiques publiques, qui explique cette histoire de SAVS, et aussi qui explique le manque d’accessibilité de la société française.

 

Tout ça, je pourrais en parler pendant des heures, donc je vais vous épargner ça. Après, peut-être que vous pouvez vous dire, mais si Éric Lucas, s’il est tellement convaincu qu’il n’y a pas d’assistance sociale pour les personnes autistes, pourquoi est-ce qu’il nous le demande ? Ben, c’est pas en ne demandant pas qu’on va y arriver. Moi, je demande, j’appuie là où il y a un besoin, je montre qu’il y a un besoin.

 

Je demande, ben déjà, c’est sincère, j’en ai vraiment besoin. C’est pas juste pour le principe, c’est pas des demandes à titre associatif,, c’est une demande personnelle, parce que j’en ai vraiment besoin, c’est évident. Pourquoi j’en ai besoin ? Alors, l’exemple, par exemple, bon, c’est un peu compliqué, parce que là, dans mon cas à moi, c’est lié aux besoins d’assistance juridique aussi.

 

Pourquoi ? Parce que moi, j’ai 59 ans, 59 ans dont 50 ans, un demi-siècle de calvaire administratif, ou au moins 30 ans, on va dire, de calvaire administratif, en France, ça ne donne jamais rien, on n’obtient jamais les solutions, les aménagements, etc. Parfois, de l’argent avec l’AAH, et encore… compliqué.

 

Bref, et il arrive un moment où, quand on n’accède jamais à la justice, ben… Comment dire ? Quand on n’accède pas aux choses auxquelles on a droit, il arrive un moment où la seule solution, c’est d’essayer de faire des procédures judiciaires. D’ailleurs, justement, le SAVS auquel j’avais eu droit pendant deux ans à Brest avait fini par me dire qu’en fin de compte, c’était surtout d’un avocat dont j’avais besoin, sauf que déjà, pour un autiste comme moi, accéder au système administratif, déjà, c’est pas simple, mais alors le système judiciaire, c’est encore pire. C’est évident, c’est quelque chose qui est encore plus difficile, plus inaccessible, plus rigide, etc.

 

Pour y accéder, je vais être un peu plus précis dans mes propos, pour y accéder, alors là encore, j’ai fait je ne sais combien de centaines de demandes, où la réponse, que ce soit de service-public.fr, que ce soit de tous les trucs, c’est toujours la même, c’est « ce sont les avocats qui peuvent vous aider ». Alors ça, je la connais par cœur, la réponse. Il n’y a pas d’autre truc, sauf que les avocats, ben, ils ne sont pas accessibles aux autistes. Alors, moi, j’ai eu beaucoup de problèmes avec les avocats.

 

Le peu qui acceptent, déjà, quand ils reçoivent mes demandes, bon, je ne sais pas l’effet que ça doit leur faire, mais enfin, ils ne répondent même pas, en général. À tel point, maintenant, quand j’envoie des demandes, j’évite d’expliquer ce dont j’ai besoin, parce que je sais que de toute façon, si je leur dis de quoi j’ai besoin, ils ne vont même pas répondre. Le premier email, je reste vague.

 

Et c’est pareil avec les maisons France Service, point justice, de droit, je ne sais pas trop quoi, c’est la même chose. Si au début, je reste vague, j’ai des chances d’avoir une réponse qui me demande des précisions. Mais, si je commence à expliquer, là, c’est la fin du monde, quoi.

 

Donc, parfois, ils répondent en avouant, en quelque sorte, qu’ils ne savent absolument pas du tout quoi me dire. Enfin, franchement, je trouve même moi, je ne trouve pas les mots, quand on est vraiment dans un système ultra-kafkaïen, ou le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’y a pas d’accessibilité pour les personnes autistes handicapées en France. Et il n’y a pas, il y a peut-être quelques exemples, quelques îlots, parfois, quelques petits trucs qui arrivent, mais qui ne sont pas du tout le résultat d’une politique d’accessibilité pour les personnes autistes handicapées, parce que cette politique, elle n’existe pas.

 

Je pourrais en parler très longtemps, de tout ça. Je ne vais pas faire un monologue qui dure des heures, mais quand il n’y a pas d’accessibilité, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de politique, ni de programme, ni de normes, ni de directives, de mesures d’accessibilité prévues pour les personnes autistes handicapées en France. Quand il n’y a pas ça, à ce moment-là, le besoin d’assistance, c’est-à-dire de mesures personnalisées, est d’autant plus fort.

 

Sauf que ça, ça n’existe pas non plus. Jusqu’à preuve du contraire. Si vous écoutez ça, et si en réponse vous me dites « Ah, mais monsieur Lucas, est-ce que vous avez essayé tel truc ? Et puis si c’est un truc que je n’ai jamais essayé, je vais l’essayer.

 

Malheureusement… je ne veux pas être pessimiste, mais je connais déjà la réponse de ce truc, si ça existe. Mais bref. Moi, je n’arrive pas à admettre qu’on nous rebat les oreilles depuis la tendre enfance, comme quoi la France est le pays des droits de l’homme, et à l’étranger, c’est encore pire, parce que les gens vivent dans l’image d’Epinal de la France, etc.

 

Parfois, quand je leur explique comment c’est, ils ne croient pas, carrément. Ou inversement, comme ça fait quand même 8 ans que je suis parti – merci mon Dieu, je suis parti – parfois je discute avec des collègues en France, ou même parfois des gens qui viennent ici, au Brésil, et quand je leur parle des problèmes, ils me disent « Non, mais Eric, ça fait longtemps que t’es parti, maintenant c’est bien pire que ce que tu dis. » Ce que je veux dire, c’est que je n’arrive pas à admettre que dans un pays comme la France, qui est la 7e ou 8e puissance mondiale (par contre, en termes de IDH, l’Indice de Développement Humain, c’est très très bas, je crois que c’est juste avant ou après l’Espagne, en 20, 21, ou quelque chose comme ça).
Mais bref, Berceau des Droits de l’Homme, Pays des Lumières, Liberté, Égalité, Fraternité, etc., qui va donner des leçons de droits de l’homme et de morale aux quatre coins du monde, moi je ne peux pas, même en vivant à l’étranger, même en étant exilé, même en étant demandeur d’asile au Brésil, même en jurant sur tout ce qui peut exister au monde et même dans l’univers entier, que je ne reviendrai jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais dans ce pays, mais vraiment, je vous assure, mais je vous assure vraiment, je préfère mourir, bouffé par des rats, ayant la peste, et plus, si possible, pendant trois jours dans un égout froid et obscur et nauséabond que de revenir en France. Je ne vous dis pas ça pour vous offenser, ça ne servirait à rien du tout, je vous dis ça parce que je suppose que vous pouvez comprendre ça sans vous offenser, mais c’est vraiment, vraiment, vraiment, vraiment ce que je pense. Il m’est même arrivé de faire une sorte de rêve, de songe éveillé ou je ne sais pas exactement, où je m’imaginais dans un avion qui allait se poser en France et je me suis vu mourir en fait dans ce songe, ou dans ce rêve.

Je ne suis pas mort évidemment, mais je ne sais pas comment expliquer, je suis mort dans le truc, ce qui m’a réveillé évidemment, à la simple idée en fait de réaliser que l’avion allait se poser en France et que je n’allais pas pouvoir y échapper ce n’est pas comme un train qui arrive à la frontière, on peut encore même se jeter en dehors du train, mais non donc peut-être ça peut vous paraître exagéré ou délirant ou quoi, mais non moi franchement, ce que j’ai vécu dans ce pays et quand je vois maintenant la différence en vivant dans d’autres pays c’est vraiment, vraiment jamais, jamais, jamais, je préfère vraiment mourir même si ce n’est pas dévoré par des rats mais je préfère me jeter de… et pourtant je ne suis pas suicidaire. Enfin bref donc tout ça pour dire que pour moi c’est absolument inadmissible là je parle à titre personnel bon après au niveau associatif évidemment ça fait partie des buts de l’association de se battre pour une vie meilleure pour les autistes, mais même à titre personnel pour moi c’est insupportable cette idée comme quoi il y a un système un état quoi qui est là, qui est sur son piédestal qui fait le malin, qui fait le beau qui va dire qu’il y a des gens qui ne sont rien bon enfin encore ça c’est un cas isolé qui… tout va bien et tout en fait en réalité c’est exactement le contraire… je suis désolé de vous le dire… donc pour revenir aux questions l’accessibilité pour les personnes autistes handicapées si ça vous intéresse vraiment, avec des vrais travaux collaboratifs, des vrais dialogues pas je ne sais pas quoi comme c’est le cas jusqu’à présent parce que le CNCPH, j’en ai beaucoup parlé dans mon message qui n’a pas été enregistré mais j’ai pas mal de choses à dire là-dessus, vraiment un exemple d’inaccessibilité cette chose, c’est fou quand même il y a un besoin évident d’accessibilité pour les personnes autistes handicapées comme pour n’importe quelle autre catégorie de handicap, ça n’existe pas jusqu’à preuve du contraire, à part quelques petites mesurettes par-ci par-là mais qui ne résultent pas d’une vraie politique nationale, globale et quand il y a des personnes comme moi, bon même si je ne suis pas forcément très agréable, mais il faut quand même faire des efforts, des personnes qui viennent apporter aux autorités publiques françaises, sur un plateau peut-être pas toutes les solutions mais au moins… franchement ça fait des années, ça fait au moins 3 ans en tant qu’association, je n’arrête pas de vous dire, que ce soit vous pas forcément vous, mais tous les trucs même la présidence, on peut vraiment vous aider à comprendre ce que c’est en quoi ça consiste et ce qu’il faut faire précisément, concrètement pour ce qui est de l’accessibilité pour les personnes autistes handicapées et en face on a quoi ? On a rien, on a éventuellement des fois des déclarations qui disent, oui ça nous intéresse, envoyez-nous un document, mais c’est pas possible de faire comme ça, c’est pas décent que des pouvoirs publics daignent nous dire envoyez-nous toujours un document et puis on sait même pas si, ils vont à peine dire merci ou ça peut être récupéré par quelqu’un d’autre qui va le prendre à son compte, c’est pas comme ça qu’on enfin, pardon, je veux pas m’énerver, mais c’est pas comme ça, c’est pas décent c’est pas une manière de travailler décente ça, enfin bref, l’accessibilité pour les personnes autistes handicapées n’existe pas donc il faut des… ça existerait même déjà depuis plusieurs années si on nous écoutait, mais bon, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Bon après il y a évidemment il y a l’emprise du secteur du médico-social qui ne favorise pas du tout pour aller dans la direction de l’accessibilité, mais enfin bon, bref, il n’y a pas d’accessibilité pour les personnes autistes handicapées en France, donc il y a un besoin d’assistance socio-administrative et parfois juridique pour les personnes autistes handicapées ça, ça n’existe pas non plus, il y a une chose qui en tient lieu, en résumé, c’est les SAVS, sauf que les SAVS en fait, ils sont assez limités déjà, ils sont relativement inaccessibles, ils respectent pas les conditions d’égalité, d’équité enfin, sur la base de l’égalité avec les personnes non-handicapées dans l’accès pour pouvoir les utiliser, etc et en plus de ça, moi j’ai eu droit pendant deux ans à un SAVS et donc, comme je vous l’ai dit, il ne m’aidait pas vraiment sur les vrais problèmes, il savait que me dire que j’ai besoin d’un avocat, donc on en arrive au moment où quand on n’arrive pas à accéder au service sur la base de l’égalité avec les autres personnes, à cause du manque d’accessibilité de la société française, donc on a plein de problèmes d’exclusion, de souffrance, de perte de chance etc, etc, et que ce soit moi-même ou d’autres personnes autistes autonomes ou, enfin, semi-autonomes, et forcément pour essayer de réduire ces problèmes, on est obligé de lutter, et donc si on lutte auprès des organismes ça peut être des sociétés privées ça peut être l’administration, enfin, des transports, toutes sortes de choses, évidemment ça se passe mal, puisque justement il n’y a pas l’attitude d’accessibilité, et si on est vraiment persévérant, moi on me reproche d’être pénible, mais moi je trouve plutôt que je suis persévérant, pour pas dire courageux, si on est suffisamment persévérant, ben comme de toute façon le système il est bloqué, il est buté dans ses limitations, dans son absence d’accessibilité aux personnes autistes handicapées, on est tout le temps dans le domaine du conflit et il y a de plus en plus dans les réactions des gens auprès desquels on essaie d’obtenir les services, etc des choses injustes qui sont décidées, et donc on arrive à être dans des situations où on a beaucoup d’injustices on est victime de beaucoup d’injustices (au pluriel), et bon, à ce niveau-là il y en a qui se suicident malheureusement, il y en a qui pètent un câble qui se retrouvent en hôpital, ou ce genre de choses et bon, tout ça évidemment est bien sûr totalement inacceptable il y en a qui pour préserver leur santé mentale, leur liberté par rapport à l’hospitalisation, et leur vie par rapport au suicide, qui arrivent à s’extraire du système, bon, ceux qui peuvent, ils vont vivre en dehors de la France, pardon de vous le dire, et donc… mais même comme ça, il y a des injustices passées qui restent inacceptables, moi-même en ayant quitté la France depuis 8 ans je fais encore des cauchemars et j’accepte pas et j’accepterai jamais, peut-être que mes tentatives pour accéder à la justice, certainement ça sera jusqu’à mon dernier souffle, mais tant pis, j’essaierai jusqu’au bout, c’est inacceptable, c’est traumatisant, et puis c’est inacceptable, c’est tout.
D
onc, les personnes dans mon cas, elles veulent accéder à la justice elles veulent obtenir, pas forcément des dédommagements financiers, moi je suis pas quelqu’un branché à l’argent mais la justice, une justice qui se fasse, vous savez, c’est comme les gens qui ont été victimes, par exemple d’un viol dans l’enfance et puis 20 ans, 30 ans après ça ressort le stress post-traumatique, ou leur enfant a été tué, ou ce genre de choses ils veulent au moins accéder à la justice, que la justice soit rendue, et après ils disent on peut faire notre deuil ce genre de choses, c’est des choses qui arrivent malheureusement, mais moi c’est pareil, c’est… même en vivant tranquille loin de la France, pour moi c’est inacceptable c’est insupportable de l’idée même si j’essaie de pas y penser évidemment, mais ça revient en dormant, l’idée que ce pays là, la France, il y a des castes de privilégiés, de fonctionnaires de médecins, de je sais pas quoi ou même dans la justice, qui font absolument ce qu’ils veulent en manipulant pour pas dire martyriser les personnes handicapées même s’ils s’en rendent pas compte, même s’ils savent même pas ce qu’ils font, ils sont tellement sur leur tour d’ivoire, mais peu importe moi je m’en fiche complètement de savoir s’ils sont conscients ou pas conscients, ce qui compte c’est les méfaits qui sont produits, c’est les préjudices les souffrances, les drames les suicides parfois toutes ces saloperies c’est inadmissible, voilà.
Dans mon cas, pour parler un peu plus concrètement il y a certains sujets pour lesquels je veux et j’exige d’accéder à la justice, pour certains dossiers, pour faire ça, je vais être un peu plus explicite pour faire ça, comme les avocats de toute façon, dès que je commence à leur expliquer un peu plus précisément quels sont mes problèmes, ils ne veulent plus en entendre parler j’ai besoin d’avocats commis d’office et pour avoir un avocat commis d’office, il faut faire une demande d’aide juridictionnelle et bien les demandes d’aide juridictionnelle, pourtant je ne suis quand même pas si mauvais j’ai écrit un rapport de 468 pages pour le comité des droits des personnes handicapées de l’ONU qui, bon, eux ils ont trouvé ça bien, mais en tout cas, les formulaires les formulaires d’aide juridictionnelle, bon, c’est pas non plus très très très compliqué, mais apparemment il doit toujours y avoir un truc où je ne mets pas la case ou la croix dans la case qu’il faut, je ne sais pas quoi, et puis même de toute façon, il y a des questions… je ne sais pas quoi répondre en fait, parce que de toute façon, ces formulaires ne correspondent pas à la conception universelle ne respectent pas une démarche d’accessibilité qui correspondrait à une politique globale d’accessibilité, qui prendrait en compte tous les handicaps, dont les handicaps relatifs à l’autisme, donc il y a pas mal de choses où en fait, on ne sait pas quoi répondre.
Déjà dans tous les formulaires, il devrait toujours y avoir la case « autre », déjà pour commencer c’est pour vous donner un exemple, mais cette histoire de formulaire, regardez, nous on nous reproche de tout un tas de choses, mais je vais prendre l’exemple de Daniel Tamet qui est un autiste très célèbre, il paraît qu’il est dans les 100 personnes les plus intelligentes du monde, enfin moi je ne vois pas pourquoi on dit ça parce que l’intelligence et la connaissance c’est deux choses, et la mémoire c’est deux choses séparées mais bref, lui il n’arrive pas à remplir des formulaires alors on se dit, en fin de compte il est bête un peu quand même, mais non, c’est pas ça c’est tout simplement les formulaires ne sont pas prévus, ils ne prennent pas en compte les cas qui sont un peu trop en dehors des clous, comme on dit maintenant c’est tout, ça n’a rien à voir avec le fait d’être bête ou pas bête donc, mon souci ce n’est pas uniquement vous pourriez vous dire, ah bon, si c’est juste que vous avez besoin de quelqu’un pour vous aider à remplir un formulaire d’aide juridictionnelle, peut-être que ça doit pouvoir se trouver, oui peut-être, je ne sais pas ça c’est juste un exemple pour la MDPH c’est pareil normalement, ça fait des années je crois, ça fait, oh là là ouais, depuis 2017 que je ne sais même plus en fait, ce que j’essaye de faire avec la MDPH c’est tellement tellement une histoire de fous avec ce truc, que même moi je ne sais plus je me souviens qu’il n’y a pas très longtemps, c’est-à-dire il y a un ou deux ou trois ans, j’ai fait un quatrième ou cinquième… comment ça s’appelle… recours, lettre recommandées : ils ne répondent jamais j’ai demandé qu’ils appliquent vous devez savoir ce que c’est, il y a une loi, il y a un truc qui dit que quand les personnes n’arrivent pas à remplir elles-mêmes le formulaire qu’elles ont droit à une assistance etc il y a un article de loi pour ça, je l’ai bien écrit dans les lettres recommandées : pense-tu, c’est comme si je parlais chinois bon déjà, rien que là, il y a un problème bon maintenant, de toute façon si c’était pour l’AAH, ce n’était pas spécialement pour l’AAH d’ailleurs mais c’est aussi pour avoir droit à je ne sais même pas quoi en fait parce que c’est tellement une histoire de fou quand je demande de l’assistance, il y a des trucs administratifs qui me disent vous devez voir avec la MDPH il faut faire le formulaire de demande de la MDPH en sachant très bien que de toute façon, s’ils me répondent ils vont me dire, on va vous orienter vers un SAVS, sauf que la MDPH m’a déjà écrit que je ne relève pas d’un SAVS donc déjà, rien que là, déjà moi je suis bloqué on me propose de faire une demande à la MDPH du Finistère, qui correspond théoriquement en fait qui se traduirait par l’orientation vers un SAVS alors que cette même MDPH m’a envoyé une lettre m’expliquant noir sur blanc vous ne relevez pas d’un service d’accompagnement à la vie sociale, et franchement comment voulez-vous que je remplisse un tel formulaire là c’est même pas une histoire de cases, autres ou pas, qui n’existent ou qui n’existent pas, c’est même pas le contenu du formulaire, c’est le concept même que pour résoudre mes problèmes mes demandes, mon besoin d’assistance socio-administrative notamment pour ensuite accéder à la justice je suis obligé de faire une demande à la MDPH en sachant pertinemment qu’ils m’ont déjà refusé la même chose, et que en plus le SAVS de toute façon, enfin moi je m’en fous du SAVS, de toute façon j’ai déjà observé que ça ne correspond pas à mon besoin ils me l’ont dit eux-mêmes on en a même parlé, et ils m’ont dit mais M. Lucas, ce qu’il faudrait c’est un autre service, nous on ne sait pas quoi vous dire, ou vous avez certainement besoin d’un avocat donc c’est, pfff, pardon parce que c’est tellement c’est tellement bouleversifiant tous ces trucs qu’on devient fou quoi, enfin moi ça va parce que je ne suis pas en France, mais même comme ça c’est atroce quoi, donc en tout cas toujours est-il que pour ces exemples là, de demandes d’aide juridictionnelle de demandes à la MDPH, ou d’autres choses, j’ai aussi je ne sais plus, avec le consulat je ne sais même plus, par exemple tiens, le consulat de France à Rio de Janeiro (je ne me plains pas, je vis à Rio de Janeiro, mais ça c’est un peu grâce à moi qui ai fait les efforts aussi mais enfin bref), le consulat de France, à chaque fois que je leur demande, les pauvres en fait je leur demande, enfin, à chaque fois ils me disent, mais on ne peut pas vous aider, on ne sait pas quoi vous répondre on a déjà essayé, plein de fois on a cherché, on ne sait pas, on ne sait pas, on ne sait pas et souvent, moi j’essaie de les laisser tranquilles, je vois bien qu’ils ne peuvent pas mais quand on tourne en rond comme ça, dans le désert je ne sais pas comment vous dire, il n’y a jamais de solution, de temps en temps au bout de trois mois, six mois, un an, deux ans, trois ans, il y a un moment où on va être obligé quand même de faire quelque chose, de chercher, on revient souvent au même endroit au même truc, c’est pour ça que je parlais de toucher 20 000 en passant par la case départ… et le consulat je leur dis, je leur écris parfois, mais est-ce que vous pouvez au moins m’orienter vers quelque chose, je sais que le consulat ils sont loin de toutes ces questions mais qu’ils essayent au moins, moi j’essaye, pourquoi l’administration ne fait pas d’efforts, n’essaye pas ?
Qu’ils essayent de m’orienter vers un truc, quelque chose quoi, qu’il y ait des gens qui essayent, qui cherchent qu’ils fassent des efforts quand même c’est pas que pour moi, là dans mon cas oui c’est pour moi, mais c’est aussi pour les autres autistes handicapés.
 
Mais non, ils font aucun effort, enfin, ils font vraiment le minimum, quoi, et c’est pas en faisant le minimum qu’on peut arriver à résoudre des problèmes en matière d’autisme, quoi, c’est évident. Il n’y a pas d’assistance, c’est-à-dire que les gens, bon, le consulat ou service-public.fr ou n’importe quelle autre chose, vont, quand on a la chance d’une réponse, ils vont répondre, ben, vous devriez voir ceci, vous devriez voir cela, je ne sais pas quoi, tel truc, tel machin. Par exemple, là, je suis avec le CIH, mais avant vous, c’était l’ARS de Bretagne.

L’ARS de Bretagne m’a conseillé d’utiliser le système 360. Alors, quoi, le système 360, c’est quoi, c’est un truc qui met en contact avec des MDPH ? Je suis déjà dans un calvaire abominable avec la MDPH du Finistère, à tel point que je ne sais même plus de quoi il s’agit. Il n’y a aucune assistance, évidemment.
 

Bon, après, ils m’orientent vers vous. Déjà, le CIH, vous m’avez bien expliqué que, normalement, vous ne vous occupez pas des individuels. Enfin, bon, au point où on en est, de toute façon, peu importe.

 

Pourquoi est-ce que j’ai contacté l’ARS de Bretagne ? Je ne sais même plus. Je me demande si ce n’est pas peut-être le Ministère de la Santé, des Solidarités, du Handicap ou qui m’a conseillé. Enfin, je ne sais plus, parce que ça tourne en rond, ça tourne en rond tout le temps, c’est tout le temps, tout le temps, on vous envoie ailleurs, qui vous envoie ailleurs, qui vous envoie ailleurs.

 

Et en fait, les gens, ils se débarrassent de nous. Il n’y a pas d’assistance, il n’y a pas quelqu’un qui gère, qui s’occupe, qui essaie de… Par exemple, au CHRS, bon, j’en ai parlé dans mon message précédent qui a été effacé, mais au CHRS d’Aix-en-Provence, où j’ai vécu quelques mois, où j’ai échoué, quoi, l’assistante sociale qui m’aidait, elle se souciait, quoi, des choses à faire et me disait, attendez, n’oubliez pas, vous devez faire ça, telle date, avant telle date, vous devez faire ça, là, le formulaire, mais il ne fallait surtout pas écrire ça, on va recommencer, ou là, mais là, il faut ça, il faut tel truc. Voilà, c’est ça, c’est ça qu’il faut, l’assistance, l’assistance sociale.

 

Les demandes d’aide juridictionnelle que j’ai faites, la plupart, elles sont refusées, alors je ne sais même pas pourquoi, parce qu’ils ne daignent pas expliquer pourquoi, mais souvent, il y a besoin d’aide pour faire les demandes d’aide juridictionnelle.

 
Il y a la fameuse association Droit Pluriel, alors Droit Pluriel, ils ont fini par m’écrire noir sur blanc, qu’ils ne voulaient plus que je leur écrive, qu’ils ne pouvaient pas m’aider, qu’ils ne pouvaient rien faire pour moi, en résumé, ils m’ont aidé une fois, mais bon, c’est quoi ce truc ? Ils vous mettent en relation avec un avocat, c’est-à-dire qu’il y a un système de chèque, je ne sais pas quoi, ils vont payer un avocat, et l’avocat, il faut lui poser une question juridique précise pour qu’il donne une réponse juridique précise, déjà rien que ça pour un autiste, ce n’est pas évident. Donc, j’ai posé je ne sais plus quelle question, j’ai eu je ne sais pas quelle réponse, donc l’association, elle a fait son boulot, entre guillemets, l’avocat, il a reçu son argent, tout le monde est content de leur côté.

 

Moi, c’était insuffisant, et quand j’avais besoin, justement, ma demande d’aide juridictionnelle de l’époque, elle a été refusée, donc j’avais besoin d’une assistance juridique, je dis bien « une assistance juridique », pour faire une demande de… un recours quoi, un recours contre le refus d’aide juridictionnelle, j’avais besoin d’une assistance, je n’ai pas trouvé, je n’ai pas trouvé, bon alors j’ai fait comme j’ai pu, bon, coup de bol pour le coup, ça a marché, mais enfin c’était limite, parce que ça avait déjà été refusé une fois, mais quand j’ai demandé à Droit Pluriel de m’aider pour ça, ils m’ont fait savoir que l’avocat leur a dit, à eux, même pas à moi, il n’a pas daigné me le dire à moi, (ben oui parce qu’on n’est pas du même monde, il y a les gens qui ne sont rien, vous savez, d’un côté, et puis les élites de l’autre côté, au-dessus), donc bref, ils ont, l’avocat a daigné faire savoir à l’association, qui a daigné me faire savoir que je devais m’adresser à une assistance sociale, une assistante sociale pour m’aider à faire mes demandes, voilà. Et cette association, elle m’a écrit, noir sur blanc, qu’ils ne font pas d’assistance juridique, qu’ils aimeraient le faire, qu’à l’époque, c’était dans leurs projets qu’ils aimeraient le faire, mais qu’ils ne le font pas, c’est écrit, c’est eux qui le disent.

Récemment, ils ont fait un nouveau truc qui s’appelle Justicie.fr, il me semble, qui peut-être dans leur esprit est censé répondre à ce besoin d’assistance juridique, qui en fait est juste un système d’annuaire qui liste des points d’accès à la justice et tout, ils ont recensé tous les points d’accès maisons du France Justice, je ne sais pas quoi, services qui sont accessibles aux personnes handicapées, mais comme d’habitude, pour l’autisme, non, il y a une rubrique, bon, accès aux personnes handicapées, il y a des trucs pour l’handicap moteur, pour le visuel, et ainsi de suite, mais pour l’autisme, il y a une rubrique avec une icône, je ne sais plus ce que c’est, qui ressemble un peu de loin aux besoins des autistes, mais pas que, et on ne sait pas du tout en fait, je crois qu’il y a 80 points comme ça où il y a cette catégorie qui correspond à cette catégorie qui correspond le moins mal aux choses comme l’autisme, et il faudrait donc contacter ces 80 ou 88 trucs pour leur demander mais est-ce que vous avez, est-ce que vous prenez en compte l’autisme, est-ce que vous avez une sorte d’approche, quelque chose d’accessibilité pour l’autisme, peut-être que je l’ai fait avec quelques-uns qui ne m’ont peut-être pas répondu, je ne sais plus, parce qu’on en arrive à un tel point de grand n’importe quoi que bon, enfin moi je suis un être humain puis je n’ai qu’une vie, même si je passais 24h sur 24, même jusqu’à la fin de mes jours pour essayer d’arriver à obtenir ce genre de trucs, je crois que je n’y arriverais même pas, alors j’essaie, je fais ce que je peux, je fais, je consacre une bonne partie de ma vie à cette recherche quoi, avec la France, franchement, non mais franchement quoi, enfin bref, et non mais, c’est abominable, c’est pas possible quoi, c’est pas acceptable, ne me dites pas, non mais franchement, ce n’est pas agressif ce que je dis, mais comment est-ce que vous pouvez admettre, c’est pas, pardon je ne trouve plus les mots tellement c’est du grand n’importe quoi, mais en France, pour les personnes handicapées qui sont en fauteuil roulant, il y a certaines choses qui sont prévues, bon, c’est vrai que c’est loin d’être parfait, mais il y a quand même des choses, des obligations, il y a des politiques, il y a des obligations, il y a des normes, il y a des machins, il y a des obligations quoi, les plans inclinés, les ascenseurs, enfin tout ça, pour les aveugles aussi il y a des choses, je ne sais pas, les sous-titres, enfin pas les sous-titres justement, mais enfin bref, tous ces trucs, il y a des choses qui sont prévues qui existent, qui sont obligatoires même, mais pour l’autisme, pour les handicaps relatifs à l’autisme, il y a quoi, il y a quoi, quelles sont les normes, quelles sont les obligations, quelles sont les mesures, il y a quoi, dites-moi, sachant bien que pour les handicaps relatifs à l’autisme, c’est surtout des questions de communication, de relations interpersonnelles, alors ce n’est pas parce qu’il y a quelques supermarchés qui font quelques trucs avec des horaires calmes, etc., d’ailleurs ça devrait être tout le temps comme ça entre parenthèses pour tout le monde, c’est des arguments commerciaux ça, c’est eux qui le font de leur propre chef, enfin je crois, mais ça ne résulte pas de politiques publiques du handicap, d’accessibilité pour les personnes autistes handicapées, pourquoi il y a des choses pour la plupart des handicaps, enfin je crois, mais pour les handicaps relatifs à l’autisme, il y a quoi, il n’y a rien, il n’y a pas de politique, il n’y a pas de normes, il n’y a pas de directives, il n’y a pas de mesures, il n’y a pas d’obligations, il n’y a rien, alors si je me trompe, tant mieux, dites-moi, donc déjà rien que ça, c’est inacceptable.
Alors du fait qu’il n’y
rien… Bon je précise quand même que c’est difficile à faire, mais là, ce qui est inacceptable ici, c’est que quand on nous propose d’expliquer, d’aider, je suis quasiment certain que rien que dans ma petite tête à moi, j’ai 90% des réponses, ce n’est pas de la mythomanie, ce n’est pas de, je ne sais pas quelle illusion, j’ai donné des preuves, dans certains pays, j’ai des exemples, j’ai des preuves, il suffit de regarder.

 

Que ce soit difficile à faire l’accessibilité pour les autistes, bon ça c’est vrai, mais quand les pouvoirs publics, notamment ceux qui sont directement concernés par ça, c’est-à-dire la Délégation Autisme TND, quand elle me dit qu’en gros que ce n’est pas possible, pour des raisons erronées, ça je peux le démontrer, et qu’ils ne veulent pas en savoir plus, qu’ils ne font même pas une sorte de groupe d’études ou quelque chose, un projet, enfin quelque chose, un groupe de travail pour essayer, au lieu de dire que ce n’est pas possible, il ferait mieux de dire on va essayer de voir ce qu’on peut faire quand même pour l’accessibilité, non ils ne font rien, à part peut-être quelques saupoudrages de petits trucs, je ne sais pas où, dans les écoles, deux trois trucs, mais ce n’est pas sérieux, il faut une approche holistique. 

 
Donc il n’y a pas d’accessibilité, donc on a besoin d’assistance, puisqu’il n’y a pas d’accessibilité, l’assistance socio-administrative et juridique pour les autistes, il n’y en a pas, le juridique je viens d’en parler avec l’association Droit Pluriel, qui est à priori la seule désignée, mais qui ne le fait pas, qui écrit qu’elle ne le fait pas, et qui en plus m’écrit pour me demander de ne plus leur réécrire, parce que là ça touche aussi au problème de la délégation du service public à des entités privées en France, qui, c’est un truc qui est très pervers, je ne dis pas que c’est machiavélique, je ne dis pas que c’est fait intentionnellement, mais c’est pervers quand même, parce que les associations qui sont censées fournir les services, c’est à dire l’Etat se décharge sur ces associations pour fournir certains services à la population, ces associations elles n’ont pas les leviers, elles n’ont pas le pouvoir de l’Etat, des systèmes de l’Etat, donc très vite elles sont dépassées, il y a certaines choses qu’elles ne peuvent pas faire, que l’Etat pourrait faire, que l’administration pourrait faire, mais elles les associations ne peuvent pas, parce qu’elles n’ont pas le pouvoir, donc elles vont nous dire, ça je les connais par cœur les réponses, compassées, on aimerait bien, mais qu’est-ce que vous voulez, on ne peut pas, et en plus elles n’ont pas l’obligation, c’est très flou leur truc, il n’y a pas l’obligation de résultats, ou de moyens ou de résultats, ça dépend, c’est des associations privées, elles n’ont pas d’obligation, elles n’ont pas les obligations de l’Etat, donc elles font un peu, c’est très arbitraire, quand on est à peu près dans leurs cases, dans leurs clous, elles font à peu près ce qu’elles peuvent, il faut bien qu’elles justifient leurs subventions, mais dès qu’on touche à des choses un peu trop particulières, notamment quand on parle d’autisme, c’est fini, elles se mettent hors jeu, elles se déclarent incompétentes, ou elles nous envoient balader, c’est tout le temps pareil, c’est toujours la même chose, on nous envoie balader tout le temps, parce qu’il n’y a pas d’accessibilité, il n’y a pas de politique, de programme, d’approche, de considération correcte de l’autisme partout, c’est des choses où nous on peut vraiment expliquer ce qu’il faut faire, pardon de me répéter, mais ce qui est inacceptable, ce qui est inadmissible, c’est que les autorités publiques de la France, elles refusent d’écouter les gens qui disent qu’ils peuvent aider, qui insistent, même si ce n’est pas très agréable peut-être, mais quand on insiste pendant des années et des années, au moins trois ans en tant qu’association, partout, avec de plein de moyens différents, et que systématiquement c’est ignoré, c’est piétiné, franchement, c’est difficile de rester calme.
 
Pour revenir à l’histoire du consulat de France ici, les pauvres, ce n’est pas leur faute, justement, parce que le système n’est pas… Le 7 juillet 2017, il y a plus de sept ans, déjà par rapport à la même chose, j’en pouvais tellement plus, je souffrais tellement, j’ai fait une grève de la faim, une petite, ça a duré une semaine, c’était quand même assez pénible, j’ai même failli tomber dans les pommes, c’était vraiment limite quoi, mais bref, donc j’ai fait une petite grève de la faim, donc ils ont quand même compris qu’il y avait quelque chose, ils m’ont reçu, et tout, puis bon, je leur ai bien dit que mon but c’était d’obtenir une assistance socio-administrative avec au moins une personne, c’est-à-dire savoir qui, la grande question c’est Q.U.I. point d’interrogation, en majuscule en gras, parce qu’on me dit tout le temps, mais ça existe, mais je ne sais pas quoi, vous y avez droit, ou je ne sais pas quoi, mais qu’est-ce que vous voulez que je fasse avec ça si je ne sais pas qui, quelle est l’adresse e-mail, quel est le nom de la personne, ou même le numéro de téléphone à la rigueur, ça ne sert à rien, pardon, mais ça ne sert à rien de me dire pendant 20 ans, ça existe, c’est sûr, ne vous inquiétez pas, vous vous trompez, vous dites que ça n’existe pas, mais en fait si, ça existe, mais on ne me dit pas comment concrètement, qu’est-ce que je peux faire avec ça, qu’on me dise vous y avez droit, ça existe, mais qu’est-ce que je peux faire avec ça, ça ne m’aide pas du tout ça, l’assistance pour qu’elle soit utile, il faut qu’elle soit activable, il faut qu’on sache comment communiquer avec, où elle se trouve, où elle se cache, c’est ça le problème.
Au bout de plusieurs mois,
 le consulat, ils m’ont dit, ben en fait, voilà, il y a une certaine madame Karen Martinon, secrétaire [Cheffe de Cabinet] de Sophie Cluzel, c’est elle en fait qui correspond à votre demande, elle ne nous répond plus, mais par contre vous pouvez essayer de la contacter, alors ils ne m’ont pas donné ni son adresse e-mail, ni son numéro de téléphone, il a fallu que je trouve tout seul, j’ai pris mon courage à deux mains, j’ai téléphoné là-bas, j’ai eu la secrétaire de madame Karen Martinon, qui… j’ai expliqué un peu, très très poliment tout, bien comme il faut, et puis je n’ai jamais eu de réponse, c’est tout le temps comme ça, on nous balade, on nous envoie par-ci, par-là, ça avance à quoi, à rien du tout, ça rend fou, et le défenseur des droits, je ne vais même pas en parler, se faire incendier comme ça, être traité avec des mots grossiers et tout, je ne vais pas en parler, lui, alors eux, vraiment, je les garde pour le, bref, ah non, mais là, il ne faut pas exagérer, traiter les gens comme des chiens à ce point-là, quand on se présente comme une entité constitutionnelle, je ne sais pas quoi, ça c’est vraiment, stop, il ne faut plus que j’en parle, sinon je vais devenir, moi aussi je vais devenir vraiment grossier…
 
Donc l’accès à la justice… mais comment je peux faire ?
Récemment…
mon dieu, je ne sais même pas, récemment, j’ai eu la chance d’avoir une aide juridictionnelle pour un problème que j’ai avec la CAF du Finistère, qui est un peu le moindre de mes soucis, parce que moi, mes problèmes, ce n’est pas ça, c’est mon problème avec l’hospitalisation d’office, avec les 22 ans, c’est toujours pas fini, de cauchemar administratif par rapport à mon ami étranger, et aussi l’absence d’accessibilité, ça fait partie de mes problèmes, mais bref, cette histoire avec la CAF, ils m’ont donné une avocate, il y a deux ans, à peu près, on a eu une seule conversation, en audio, et tout de suite, je lui ai dit, très calmement, très poliment, tout, bien, que je suis autiste et que ça risquait d’être un peu difficile, parce qu’il risque d’y avoir des frictions, des choses comme ça, et que, enfin, voilà, je lui ai parlé du handicap et tout ça, et elle m’a dit qu’elle n’avait pas du tout l’intention de tenir compte de mon handicap, bon là déjà, on passe direct dans une autre dimension, et que la CDPH de l’ONU, parce qu’évidemment, je lui ai parlé de ça, parce que moi, je suis quand même assez spécialisé là-dedans, elle m’a dit, la CDPH de l’ONU, de toute façon, ça ne s’applique pas en France, elle n’a plus jamais voulu en parler, donc déjà, quand on part comme ça, c’est du grand n’importe quoi, ensuite, elle n’a jamais tenu compte d’aucun de mes arguments, par contre, elle a été récupérer un argument débile auprès de ma mère, j’ai toujours déclaré que c’était un argument ridicule, mais elle a gardé que ça, et comme je voyais qu’elle ne voulait rien entendre, qu’elle ne voulait rien savoir, j’ai envoyé des lettres au tribunal directement pour exposer mes arguments, elle l’a su, je ne l’ai pas caché d’ailleurs, ça l’a vexée, évidemment, mais ça, je n’ai pas rien, c’est son problème, si les gens sont comme ça, et elle a essayé de me manipuler pour me faire dire que je n’avais pas besoin d’elle, mais je ne suis pas tombé dans le piège, j’ai bien écrit explicitement que si, que je comptais bien sur son aide, et comme ça ne marchait pas, elle s’est arrangée avec le bâtonnier du Finistère, ou de Brest, ou je ne sais pas quoi, pour se faire décharger, et le bâtonnier, alors là c’est une lettre vraiment épique, d’anthologie, ce bâtonnier explique dans sa lettre qu’il décharge l’avocate parce que monsieur Lucas, en fait, il essaye de l’utiliser pour défendre, enfin pour ses propos par rapport à ce qu’il appelle la problématique du handicap, et il écrit « vous n’avez pas été désignée pour servir de porte-voix à monsieur Lucas sur les questions du handicap », et c’est du grand n’importe quoi, la lettre elle se contredit carrément quoi, puisque à un moment dans la lettre, il dit « monsieur Lucas a envoyé lui-même, sans votre intervention, (ses propos, ses conclusions, enfin) sa lettre, directement au tribunal », et juste avant ou juste après dans la lettre, il dit « vous n’avez pas été désignée pour servir de porte-voix à monsieur Lucas », alors que précisément, il dit lui-même que je ne suis pas passé par elle, justement, que j’ai fait les choses directement auprès du tribunal, puisque précisément, j’ai bien vu qu’elle ne voulait pas en entendre parler, et ce n’est pas que j’ai vu, elle l’a dit, elle l’a écrit même, donc c’est logique, j’ai quand même le droit de donner mes arguments directement au tribunal, je n’ai pas le choix, je ne peux pas faire autrement, si je les donne à elle, de toute façon elle va déclarer que c’est, d’ailleurs elle me l’a dit, la lettre que vous avez fait pour le tribunal, que ce n’était pas une bonne idée, que ça me desservait, elle a peut-être raison d’ailleurs, mais ça ce n’est pas la question, moi j’estime que j’ai le droit d’exposer mes arguments, après si la justice de la France estime que c’est inadapté, que c’est mauvais, que je ne sais pas quoi, ok, ils font ce qu’ils veulent, ils jugent ce qu’ils veulent, mais moi j’estime que j’ai le droit d’exprimer ma position, mon point de vue sur cette affaire, avec mes arguments, mes justifications, et c’est la moindre des choses quand même, si mon avocate elle ne veut pas le faire, pourquoi moi je n’aurais pas le droit de le faire tout seul, franchement, mais ça n’empêche pas que j’ai quand même besoin d’elle, pour tous les trucs de procédures et tout ça, je ne peux pas faire tout seul ça, en plus je ne vis même pas en France, je ne veux pas venir en France juste pour ça, déjà je vous ai expliqué que je préférais mourir, enfin bref, une lettre absolument incroyable de ce bâtonnier, d’une stupidité… alors là non mais… vous avez vu le film Le Dîner de Cons, quand ils disent que c’est un champion du monde, ou c’est hors concours, mais là c’est vraiment, c’est au dessus, c’est catégorie intergalactique, puissance je ne sais pas combien, la lettre débile, mais nous les usagers, les gens qui ne sont rien, on est obligé de subir ce genre de conneries, c’est à dire que j’avais plus d’avocate, ensuite j’ai écrit au bureau d’aide juridictionnelle plusieurs fois en disant qu’est ce que je fais, j’ai plus d’avocate, comment on fait, est-ce que vous allez en nommer une autre automatiquement, est-ce que je dois faire une demande, je ne sais pas quoi, ils ne répondaient pas, à la fin ils ont fini par se fendre d’une lettre que j’ai reçue en janvier de l’année dernière, disant une seule phrase : « pour ce qui est de la question concernant le bureau d’aide juridictionnelle, nous vous informons que vous n’avez aucune nouvelle demande à faire », alors vraiment l’information très énigmatique, après au bout d’un an ou plus j’ai fini par comprendre plus précisément ce que ça voulait dire, mais j’ai mis du temps avant de comprendre, j’ai demandé, j’ai demandé, les gens ne savent même pas trop ce que ça veut dire, j’ai demandé évidemment à ce bureau d’aide juridictionnelle d’être un peu plus précis en insistant de manière très explicite, en disant mais est-ce que votre phrase elle signifie, quand vous dites j’ai pas de nouvelle demande à faire, est-ce que ça signifie que vous allez vous occuper de trouver un nouvel avocat ou pas, ou est-ce que je dois faire je sais pas quoi auprès de je sais pas où: ils n’ont pas répondu ; la date de l’audience, ils ne me l’ont jamais dite, de toute façon même si j’avais eu un avocat, même si j’avais eu un ami qui aurait pu y aller pour au moins comme témoin et tout, bon de toute façon on ne savait pas quand c’était, et en plus franchement je me perds tout seul, en plus il y a plein plein de choses beaucoup plus compliquées que ça en fait, la confusion la plus totale en fait, s’ils avaient voulu faire en sorte que j’accède pas à la justice, ils n’auraient pas pu faire autrement, ils n’auraient pas fait mieux, vraiment tout a été fait pour que je puisse pas me défendre, mais vraiment quoi, les preuves, je les ai les preuves, c’est clair et net, après alors évidemment j’ai perdu, de toute façon sur le fond c’était sûr que j’allais perdre de toute façon, mais j’ai quand même le droit de me défendre, bon j’ai pas eu la possibilité de me défendre, enfin bref je vais pas parler trop des détails sur cette histoire, mais maintenant j’en suis toujours avec ce même problème, de ce même jugement, où j’ai besoin de me défendre, parce qu’ils ont fait envoyer ce jugement ici au Brésil et ils essayent de faire en sorte que le Brésil fasse un exequatur, c’est à dire une conversion du jugement pour qu’il soit applicable par la justice du Brésil, ben je leur souhaite bonne chance, parce que vu que j’ai eu aucun moyen de défense, ça m’étonnerait que le Brésil accepte, je vais le savoir bientôt, mais j’ai fait tout un dossier de 600 pages, 613 pages, que personne ne va lire évidemment, mais qui montre vraiment une grande partie de toutes mes demandes d’assistance juridique, de tous mes trucs qui ont été complètement ignorés, ou quand ça n’a pas été ignoré, ça a été deux fois pour me donner des réponses très sibyllines, très énigmatiques, qui tendaient à m’induire en erreur en fait, et bref, mais bon, de toute façon, le Brésil, la justice du Brésil, on verra, mais parallèlement à ça, j’ai aussi, je dois faire un recours en France aussi, j’ai un mois plus deux mois, alors maintenant ça fait moins, ça fait carrément plus que deux mois maintenant, le temps passe vite, donc et pour ça, comme d’habitude, j’ai besoin d’un avocat, sauf que c’est toujours les mêmes histoires, donc j’ai fait une demande d’aide juridictionnelle, cette fois à Rennes, j’ai envoyé un email, enfin ils m’ont pas encore répondu, ça va se passer très probablement de la même manière, puisque les mêmes maux entraînent les mêmes conséquences, à moins de tomber vraiment sur, ça arrive des fois, on tombe sur des personnes qui sont bien, ça arrive, mais c’est plutôt l’exception qui confirme la règle, et j’estime que de toute façon, de toute façon, j’ai droit à une assistance, enfin, j’ai droit à une assistance socio-administrative, ne serait-ce que, pour gérer les difficultés dans mes tentatives avec les bureaux d’aide juridictionnelle, parce qu’alors là, c’est vraiment pas triste, ils m’ont même bloqué mon adresse email, faut le faire quand même, alors je n’avais pas été ni grossier, rien quoi, et c’est, c’est ffff… ils m’ont écrit deux fois le bureau d’aide juridictionnelle de Brest, une fois, ce que je vous ai dit en janvier, et l’autre fois, en décembre de l’année dernière, et le deuxième truc, donc en décembre de l’année dernière, c’était une phrase qui disait que, que j’avais toujours droit à l’aide juridictionnelle, c’est-à-dire que ma demande en cours, elle était toujours valable, que j’yavais toujours droit…
Mais qu’est-ce que vous voulez que je fasse avec ça ? C’est comme si, par exemple, quelqu’un vous doit, il y a eu un dégât, par exemple, un accident, et quelqu’un vous doit, mettons, je sais pas, dix mille euros, et que vous, pendant dix ans, vingt ans, trente ans, toute la vie, vous allez demander à la justice française, ou je sais pas qui, de faire en sorte que cette personne vous donne les dix mille euros qu’elle vous doit, ou cent mille, et qu’à chaque fois, s’ils daignent vous répondre, qu’à chaque fois, ils vont, enfin, chaque fois, une fois par an, ils vont vous répondre pour vous dire, ah, mais vous inquiétez pas, madame Poulet, vous y avez droit, cet argent, vous y avez droit, et si vous vous répondez, mais enfin, mais concrètement, comment je fais ? On va vous dire, ah, ben, faudrait avoir un avocat, et si vous dites, mais j’arrive pas à avoir des avocats, ils me rejettent, etc. Ah, mais vous y avez droit, vous avez droit à ceci, vous avez droit à cela, mais concrètement, il n’y a rien.

Franchement, je le fais pas exprès, quoi. Fffffff…

 
Je suis désolé, parce que c’est tellement, tellement, tellement perdifiant, quoi, tout ça, que je sais même plus, je sais pas quoi vous dire. Merci.
 
 

Résumé parcellaire

(Très incomplet, très imprécis et très mauvais, malgré des dizaines d’essais pendant des heures)

Introduction

Bonjour madame Poulet et l’équipe du CIH,

Je suis Éric Lucas et je vous contacte concernant ma demande d’assistance socio-administrative et juridique. J’avais enregistré un message d’une heure avec des explications sur l’accessibilité pour les autistes handicapés, les assistantes sociales, les SAVS, etc., mais le message n’a pas fonctionné. Cela fait dix ans que je cherche activement une assistance socio-administrative, sans succès.

Recherche d’Assistance depuis des Décennies

Cela fait plus de dix ans, voire plusieurs décennies, que je cherche une assistance socio-administrative. J’ai écrit des centaines de demandes souvent ignorées ou mal comprises. Les gens ne les lisent pas suffisamment ou interprètent mal ce que j’explique. L’assistance socio-administrative est essentielle, surtout pour les personnes autistes qui ont des difficultés avec l’administration.

Problèmes avec les Assistantes Sociales

L’assistance socio-administrative et juridique est un besoin général pour la plupart des gens, encore plus pour les personnes handicapées, surtout autistes, à cause des problèmes de relations interpersonnelles et administratives. Les assistantes sociales ordinaires ne sont pas toujours adaptées, et il n’existe pas d’assistantes sociales spécialisées pour l’autisme. Les assistantes sociales des Centres Ressources Autisme (CRA) n’aident pas directement les personnes autistes, et même lorsque j’ai eu de l’aide ponctuelle, comme au CRA de Marseille ou au CRAIF à Paris, cela ne correspondait pas à mes besoins réels. J’ai même reçu un email de l’assistante sociale du CRA de Bretagne, disant que ce n’était pas dans ses fonctions de m’aider.

Difficultés avec les SAVS

Les Services d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS) ne répondent pas aux besoins d’équité et d’accessibilité pour les personnes handicapées. Il faut faire des demandes nominatives, les places sont limitées, et cela crée des barrières supplémentaires pour les personnes handicapées par rapport aux personnes non handicapées. Les SAVS ne m’aident pas réellement avec mes problèmes spécifiques, ils m’ont souvent dit que j’avais besoin d’un avocat.

Problèmes Juridiques et Besoin d’Assistance

Après des décennies de calvaires administratifs, j’ai besoin de faire des procédures judiciaires pour obtenir justice. Accéder au système judiciaire est encore plus difficile que le système administratif. J’ai fait des centaines de demandes d’assistance juridique, mais les réponses sont toujours les mêmes : « ce sont les avocats qui peuvent vous aider », alors que les avocats ne sont pas accessibles aux autistes. Les réponses des services comme service-public.fr ou les Points Justice sont toujours vagues et ne fournissent pas l’aide nécessaire.

Difficultés avec les Avocats

Les avocats ne répondent pas aux demandes, et ceux qui acceptent ne comprennent pas les besoins des autistes. Les maisons France Service, Points Justice, et autres structures similaires donnent des réponses vagues et ne fournissent pas l’aide nécessaire. Les formulaires d’aide juridictionnelle sont complexes et non adaptés aux personnes autistes.

Problèmes avec la MDPH

Les demandes à la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) sont également problématiques. Ils m’ont orienté vers un SAVS alors que j’ai reçu une lettre de la MDPH expliquant que je ne relève pas d’un SAVS. Les formulaires et les processus sont inaccessibles et contradictoires. J’ai demandé à plusieurs reprises une assistance pour remplir ces formulaires conformément à la loi, mais sans succès.

Consulat de France à Rio de Janeiro

Le consulat de France à Rio de Janeiro, où je réside, n’a pas pu m’aider non plus. Ils ont essayé à plusieurs reprises, mais ils ne savent pas quoi répondre. Ils m’ont orienté vers madame Karen Martinon, Cheffe de Cabinet de Sophie Cluzel, mais je n’ai jamais eu de réponse de sa part malgré mes tentatives de contact. J’ai dû trouver son contact moi-même et malgré mes efforts pour expliquer poliment ma situation, je n’ai reçu aucune réponse.

Défenseur des Droits

Le Défenseur des Droits a été une expérience très négative, avec des interactions irrespectueuses et inefficaces. J’ai été traité de manière inacceptable et mes demandes ont été ignorées. Le traitement reçu était indigne et agressif, rendant la situation encore plus difficile à supporter.

Problèmes Actuels avec la Justice

Actuellement, j’ai des problèmes avec la CAF du Finistère et d’autres dossiers juridiques en cours. Mon avocate ne tient pas compte de mon handicap et refuse de discuter de la CDPH de l’ONU. J’ai besoin d’une assistance pour faire des recours, mais les réponses des bureaux d’aide juridictionnelle sont insuffisantes et peu claires. J’ai dû envoyer des lettres directement au tribunal pour exposer mes arguments, car mon avocate refusait de les présenter correctement.

Difficultés avec le Bâtonnier

L’avocate a essayé de me manipuler pour me faire dire que je n’avais pas besoin d’elle. Quand j’ai insisté pour recevoir son aide, elle s’est arrangée avec le bâtonnier du Finistère pour se faire décharger de mon dossier. Le bâtonnier a écrit une lettre expliquant qu’elle était déchargée parce que je l’utilisais pour défendre des questions de handicap, ce qui est absurde car il a également noté que j’avais fait des démarches directement auprès du tribunal sans passer par elle. La lettre du bâtonnier était contradictoire, disant d’une part que je n’avais pas utilisé les services de l’avocate pour envoyer mes conclusions au tribunal, et d’autre part, qu’elle n’avait pas été désignée pour me servir de « porte-voix » sur les questions du handicap.

Problèmes avec Droit Pluriel

L’association Droit Pluriel m’a aidé une fois, mais ils ont ensuite refusé de me répondre et ont déclaré qu’ils ne faisaient pas d’assistance juridique. Leur nouveau système, Justicie.fr, recense des points d’accès à la justice, mais ne prend pas en compte les besoins spécifiques des autistes. Il faudrait contacter chaque point pour vérifier leur accessibilité, ce qui est impraticable.

Tentatives d’Accès à la Justice

Je continue de faire des demandes d’aide juridictionnelle, mais les bureaux bloquent parfois mon adresse email ou ne répondent pas. Les réponses sont souvent vagues et peu utiles. J’ai même reçu des réponses contradictoires et des refus sans explication, rendant l’accès à la justice pratiquement impossible.

Conclusion

Je demande une assistance socio-administrative et juridique adaptée aux besoins des personnes autistes, car les structures actuelles ne répondent pas à ces besoins. Les formulaires, processus et réponses sont souvent inaccessibles, et il n’existe pas de véritable politique d’accessibilité pour les personnes autistes handicapées en France. J’espère que vous pourrez comprendre et répondre à cette demande de manière constructive.

Merci.