Le peu de lettres qui figurent sur ce site, c’est vraiment rien à côté de tout ce que j’ai fait.
C’est une fine couche d’un millimètre au sommet de l’iceberg…
Ou parfois des mesures de rétorsion quand on demande un peu trop souvent, car ça « agace » !
Où ?? QUI ???? Nom, prénom (ou nom de service), adresse de courriel !!
Combien de fois j’ai posé cette question par email (ou par lettre) ???!!!!
– Le SAVS TED s’est arrangé pour faire déclarer par la CDAPH (MDPH) que je « ne relève pas d’un service d’accompagnement à la vie sociale » (voir partie B ici).
Peut-être, et de toutes façons ils ne m’ont jamais aidé pour les dossiers dont je parle tout le temps ici, mais juste pour des détails vraiment secondaires.
Et alors ? Même en admettant que je « ne relève pas » de ce service, pour moi ça veut surtout dire qu’il n’est pas prévu pour répondre à tous les besoins d’aménagements et d’accessibilité (par exemple, « l’accès à la Justice » pour les personnes présentant un handicap psychosocial, cf. Article 13 de la CDPH).
Le système français inverse toujours : les enfants autistes ne sont « pas adaptés » à l’école, certains autistes ne sont « pas adaptés » à un service, et j’ai même eu une lettre d’un hôpital public (HEH à Lyon) m’expliquant « votre problème [de santé] n’est pas adapté à la spécialité qu’il [le Professeur DISANT] exerce ». C’était dans les années 90 mais je ne risque pas d’oublier une cochonnerie pareille.
– Les assistantes sociales des CRA… Je ne sais pas… Déjà ça c’est très difficile (et long) pour parvenir à les consulter (il faut faire des rappels (mais pas trop !) pendant plusieurs mois, un an, deux ans…), et ensuite il semblerait qu’elles conseillent surtout de s’orienter vers les voies judiciaires.
Oui parce qu’en plus, si on fait trop de rappels trop souvent, on est automatiquement mis dans la case « harcèlement », mais si on en fait très peu, juste un ou deux par an, eh bien ça n’avance pas, jusqu’au moment où il s’est passé plusieurs années, et là ils daignent répondre pour dire que c’est trop tard !
L’Administration française, c’est comme un jeu (de sadiques), mais c’est fait de telle sorte que l’usager perd à tous les coups !!!!!
Et en plus, il faut deviner les règles, et l’adversaire les change comme il veut !!!
Aucune chance de s’en sortir !!!! [ici, flot d’insultes]
– Depuis toutes ces années, j’ai évidemment tenté de « porter plainte », parfois par LRAR, parfois en personne (la dernière fois c’était à Cayenne en 2016), mais c’est comme d’habitude : soit pas de réponse, soit, plus rarement, une réponse incompréhensible ou demandant des choses impossibles à faire.
Mais pour ça il faut une « aide juridictionnelle ». Et j’y ai droit.
MAIS pour avoir cette aide il faut remplir un formulaire…
OR je ne peux pas et je n’ai jamais pu remplir des formulaires correctement !
(Il paraît que même Daniel Tammet ne peut pas…).
Forcément, quand on est autiste, comment voulez-vous qu’on remplisse des formulaires qui sont faits « par les normaux pour les normaux » ?..
Et même si je fais de mon mieux, de toutes façons au moment de la lecture du formulaire par un « normal », il y aura TOUJOURS un détail qui ne conviendra pas, selon lui.
Parce qu’en plus, ce serait trop simple s’il suffisait de remplir correctement : non, ensuite c’est soumis à l’appréciation (arbitraire) du fonctionnaire…
Or la moindre « anormalité » est suspecte, et donc on est rejeté, par « principe de précaution » (ou n’importe quel autre prétexte selon leur « bon plaisir »). Je connais la musique.
Sauf que cette assistance, je ne la trouve pas.
– Le consulat DOIT « m’accompagner pour mes démarches administratives françaises », MAIS il refuse implicitement de le faire ! (l’an dernier, ONZE LRAR au consulat, et CINQ LRAR au MEAE : ZERO réponse !).
Et comment pourrait-il m’accompagner honnêtement, puisque c’est en particulier le MEAE que je vise dans mes demandes de justice ?
Je passe ma vie à le demander SUR TOUS LES TONS !
Et de toutes les manières que je trouve.
Si c’est pas un pays de chienlit, c’est quoi ???
Mais en plus, il faudrait que je reste calme et respectueux !!!?? !!!!????? !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Quand on demande gentiment et calmement, personne ne nous écoute !!
C’est seulement quand les autistes finissent par s’énerver, que les « normaux » les écoutent, pour ne rien comprendre (à cause du formatage « normal ») puis pour sévir !
On DERANGE les gens qui sont bien pépères, très occupés à se prélasser, ou à manger ou à parler de ce qu’ils mangent, ont mangé, vont manger etc.
Ou du FOOT……….
Ou du TEMPS ! (Trop chaud, trop froid, trop tiède, pas assez tiède, trop pas assez tiède, etc. : ils ont bien du souci les pauvres…)
Ben… C’est simple, je ne peux même pas m’exprimer à ce sujet (et sans doute en ai-je encore trop dit dans la phase précédente), sinon ils vont le me faire payer (comme ils ont déjà fait en 2016).
En gros l’Administration française c’est toujours la même histoire : des gens qui se croient supérieurs et qui CROIENT COMPRENDRE, donc qui comprennent de travers les situations « autistiques », donc ensuite forcément il faut bien que tu leur expliques leurs erreurs, et là, même si c’est fait très gentiment, ils font quoi ? Ben ils se vexent !
Si c’est la personne en première ligne (guichet…), parfois ça va, mais dès que ça passe au niveau supérieur, là on a les « petits chefs » (ou « petites cheffes »)… Et là………………………….
Face à un dossier « bizarre », les pauvres sont mis en échec.
Ils ne peuvent pas admettre de ne pas comprendre (surtout si c’est des psychiatres, les pires).
Donc la seule solution qu’ils ont, c’est de classer la situation dans le « suspect » (ou « dangereux »).
Au mieux, ils ne répondent pas, et au pire ils sévissent : refus d’aide, hospitalisation sous la contrainte, refus de titres de séjour, « classements sans suite », dénonciations pour couper les vivres, etc. etc. (ça c’est pour mon cas, mais pour les autres autistes et les familles ça peut être autre chose, mais finalement le mécanisme est le même).
(Et même ça, c’est peut-être interdit. Ou « crime de lèse-fonctionnaire », ce qui revient au même.)