Enregistrement d’une réclamation auprès du Défenseur des droits
Bonjour,
Votre demande a été enregistrée, en date du 05/01/2023, sous les références :
Numéro de dossier : 23-W-***
Numéro de suivi : ***
Elle sera traitée dans les meilleurs délais.
(…)
Récit de votre réclamation :
Bonjour et pardon si mes sempiternelles demandes dérangent.
Depuis plus de 25 ans, j’essaie d’accéder à la Justice en France.
Cela n’est pas possible car la Justice française n’est pas accessible aux personnes autistes handicapées, ce que je peux démontrer sans difficulté si vous me le demandez.
Il s’agit bien de discrimination, selon la CDPH de l’ONU, car c’est l’absence d’aménagements raisonnables appropriés qui fait que mes demandes sont mal comprises, et rejetées.
C’est à dire que je subis des exclusions, des refus d’accès à des services publics, qui résultent directement de l’absence de Prise En Compte Correcte de l’Autisme, c’est à dire de l’absence d’accessibilité pour les autistes.
Ces refus d’accès, de fait, sont bien effectués sur la base de mon handicap, ou plus précisément à cause du fait que mon handicap n’est pas pris en compte correctement.
L’absence (supposée) d’intentionnalité dans cette discrimination n’empêche pas qu’il s’agit tout de même de discrimination préjudiciable.
Veuillez noter que votre organisme n’est pas exempt de ce problème (pour dire les choses pudiquement).
Je peux fournir toutes les preuves nécessaires.
De toute façon, même sans le faire, si je vous demandais de m’indiquer en quoi consistent la politique et les mesures d’accessibilité pour les autistes en France, vous ne sauriez pas quoi me répondre : je le sais, c’est l’une de mes spécialités.
Or s’il n’y a pas cette politique et ces mesures, alors cette accessibilité n’existe pas, car la « magie » de l’Administration française (présumée omnisciente, omnipotente et infaillible, à ce que je vois) trouve ici ses limites, et le fait qu’elle refuse de l’admettre ne change rien à la réalité vécue, c’est à dire les rejets (souvent cinglants) et donc la discrimination préjudiciable sur la base du handicap autistique.
Dans ces conditions, je vous prie de bien vouloir :
1. M’indiquer ce qu’il faut faire pour réduire ou supprimer ces problèmes.
2. Prendre ou faire prendre les mesures appropriées, c’est à dire celles visant à l’accessibilité des autistes par les services publics (dont le vôtre, ce que j’ai déjà demandé maintes fois dont par LRAR, sans jamais avoir eu l’honneur d’une réponse à ce sujet).
3. M’assister pour les « dossiers précis », que je pourrai vous décrire et documenter si vous en acceptez le principe. En effet, vu qu’on ne peut joindre que 5 documents à cette saisine, je ne sais pas par quoi commencer, et surtout je crains de le faire en vain – d’autant plus que la dernière fois ma saisine a été bloquée par un bug technique.
3.1. On pourrait peut-être déjà commencer avec le problème ubuesque d’un Bâtonnier qui m’a retiré une avocate commise d’office, pour des motifs abracadabrants (ce qui résulte directement de l’absence d’accessibilité susdite).
4. Me fournir toute information utile.
4.1. Je sais déjà que les avocats existent, je connais l’aide juridictionnelle, mais cela ne m’est pas accessible, en raison de ce que j’ai expliqué plus haut.
4.2. Les PIMMS me proposent de voir avec vous… mais « on tourne en rond » puisque généralement pour mes « dossiers précis » votre organisme refuse de m’aider (car il ne comprend pas vraiment mes problèmes et demandes, du fait de son absence d’accessibilité à l’autisme), et il me renvoie vers les avocats, aide juridictionnelle et points d’accès genre PIMMS etc.
En outre, j’aimerais que mes demandes soient traitées autant que possible avec la déontologie qu’on peut attendre de votre autorité indépendante, c’est à dire sans faire interférer les egos des agents ou directeurs, sans me faire des reproches sur ma personnalité supposée, sans invectives et vociférations, car mes supplices administratifs sont déjà suffisamment torturants et je n’ai vraiment pas besoin que votre organisme en rajoute aussi inconsidérément, injustement, indécemment et inutilement.
Merci.
Respectueusement,
Eric LUCAS
Martyr de l’Administration Française