Lettre Recommandée avec Accusé de Réception brésilienne référence JO 023955978 BR postée à Rio le 21/09/2017
Lettre Recommandée AR, aux bons soins du Consulat de France à Rio de Janeiro,
à bien vouloir transmettre à :
1- Mme ou M. l’interlocuteur(trice) des Français au Brésil pour l’Administration française (MAF) ;
2- Madame la Secrétaire d’Etat aux Personnes Handicapées (PM-SEPHLE) ;
3- Mme ou M. le Responsable du Comité Interministériel du Handicap (PM-CIH) ;
4- Monsieur le Premier Ministre (PM) ;
5- Monsieur le Président de la République (Service des Demandes de Grâce) (PR) ;
6- Mme ou M. le(la) Préfet(e) de *** ;
7- Mme ou M. le ‘Défenseur des Droits’ national (DDD) ;
8- Mme ou M. Enigme Non-Autistique / ‘Je ne sais pas qui’… (interlocuteur de l’Etat, approprié, compétent et responsable – si ça existe).
(Motif : Les L.R. ont plus de chances de produire des réponses, mais je n’ai pas les moyens financiers pour envoyer de nombreuses L.R. – Merci)
Nouvelle tentative d’un autiste pour comprendre comment communiquer avec les responsables et complices de son supplice administratif, dans le but de l’adoucir
Rio de Janeiro, le 21 septembre 2017
Madame ou Monsieur l’interlocuteur(trice) des Français au Brésil pour l’Administration française,
Madame la Secrétaire d’Etat aux Personnes Handicapées,
Madame ou Monsieur le(la) Responsable du Comité Interministériel du Handicap,
Monsieur le Premier Ministre,
Monsieur ou Madame le(la) Responsable du Service des Demandes de Grâce de la Présidence de la République,
Madame ou Monsieur le(la) Préfet(e) de ***,
Madame ou Monsieur le ‘Défenseur des Droits’ national,
Madame ou Monsieur Enigme Non-Autistique,
Comme vous le savez probablement, je suis un autiste Asperger handicapé par les Troubles Non-Autistiques (notamment l’injustice et l’inhumanité, et surtout les TNA de la Communication (comme le TNA du Mutisme)) et je vis un Supplice Administratif Français (surtout depuis le 24 juin 2002), que je tente de diminuer comme je peux, principalement par le moyen de toutes sortes de lettres et de démarches, surtout depuis le début de l’exil auquel m’a poussé ce cauchemar, notamment dans la mesure où l’éloignement n’est pas suffisant pour diminuer la souffrance, d’autant plus que la vie hors de France permet – par comparaisons – de mieux comprendre l’horreur et l’indécence de la situation qui m’est imposée par l’Etat français, que – à mes yeux et faute d’indications malgré mes innombrables demandes – vous représentez.
Je suppose qu’il est pénible de recevoir toutes ces lettres, dont l’amertume et le désespoir ne peuvent que difficilement cacher un ressentiment extrême – au vu de tant d’années de sévices et de mépris – qui est souvent confondu avec de l’agressivité.
Je vous prie de pardonner les insultes qui émaillent parfois mes messages désespérés : parfois c’est tout ce que je peux faire, et ça me calme.
De même que l’irrespect manifeste caractérisant mes lettres : respecter un Etat qui me martyrise serait absurde, et j’ai la décence – moi – de ne pas être hypocrite.
Je viens vers vous par cette nouvelle lettre pour tenter de vous demander des explications, des commentaires, ou même une simple réaction, au sujet du paradoxe suivant, incompréhensible et incroyable pour moi :
– Je suis handicapé, je demande aide, assistance, interlocuteur(s), fin ou diminution de supplice administratif, de manière soutenue et depuis de longues années, et j’ai même fait une grève de la faim de 15 jours en juin 2017 principalement pour avoir au moins un interlocuteur, mais tout cela ne produit aucun résultat : la seule chose que j’ai obtenue, au prix de cette grève de la faim, c’est la promesse d’une réponse du Consulat, me disant qu’ils me contacteront quand leur ministère leur répondra, chose qui n’est jamais venue malgré 3 mois d’attente, et dont je n’espère pas grand chose, sachant à quel point le MAF est capable de mépriser et de faire souffrir les gens (cauchemar visa 2002-2006, jamais consenti).
– D’un autre côté, on nous dit partout que la France est un “pays des Droits de l’Homme”, qu’il y a une solidarité pour les handicapés, enfin tout ce genre de choses, et c’est même particulièrement rageant ici au Brésil car quand je dis que je suis Français et que j’aide les autistes, parfois des gens me disent “ah oui c’est vrai la France aide les gens dans le monde” etc. (croyances béates que je m’abstiens généralement de contester, pour ne pas peiner mais aussi par lassitude, écœurement, et une sorte de stupeur).
J’aimerais ajouter que l’une des composantes de mon supplice administratif consiste en ce que j’appelais, dans les décennies 1990-2010, “NGARA (Non-Gérabilité des Absences de Réponses Administratives” et que j’ai renommé récemment “Mutisme Administratif” ; par conséquent, le fait de ne pas répondre à cette nouvelle lettre (encore une fois) aggravera encore ce sévice.
Sans doute que je m’y prends mal (les autistes ont des “problèmes de communication et de relations sociales”), mais dans ce cas vous pourriez tout de même me conseiller ou au moins me dire où m’adresser.
Je suppose que je ne m’adresse pas exactement aux bonnes personnes, et c’est bien pour ça que j’ai fini par faire une grève de la faim pour tenter de savoir “QUI” seraient les agents ou services de l’Etat les moins inappropriés pour me répondre afin de commencer à diminuer les supplices. En vain, comme toujours.
Je pense que tout le mutisme et le mépris dont je fais l’objet ne sont pas appropriés ni décents, au vu de tout ce que j’explique inlassablement (souffrance à cause du mutisme, problèmes pour trouver comment communiquer, cauchemars administratifs imposés par la France à un handicapé, etc.)
J’aimerais également attirer votre attention sur le fait que le seul service d’assistance dont je bénéficie, le SAVS TED 29, ne veut pas entendre parler des questions pour lesquelles je vous sollicite, et se tient prudemment – lui-aussi – mutique et sans réactions ni le moindre conseil, par rapport à toutes les lettres, messages, “bouteilles à la mer” etc. que je suis obligé d’envoyer à l’Administration (faute de trouver mieux).
L’explication que j’ai cru comprendre dans ce qu’ils ont laissé “filtrer” serait que, finalement, ces problèmes sont des litiges avec l’Etat, et que vu que le SAVS dépend de fonds publics, ils peuvent difficilement m’aider à me défendre contre l’Etat.
Je sais bien que le fait de m’adresser à mes tortionnaires pour demander grâce n’est peut-être pas ce qu’il y a de plus efficace, surtout quand ceux-ci ont largement montré qu’ils ne veulent rien faire, ou qu’ils ne peuvent rien faire (ce qui est encore pire : incapacité de l’Etat, irresponsabilité etc.), mais je ne vois pas quoi faire d’autre, et je me dis toujours qu’à force, au bout de tant d’années, de destinataires, d’explications, je finirai bien par trouver – un peu comme au loto – “la” personne qui, dans les services de l’Etat, pourra comprendre, voudra et pourra m’aider.
Evidemment les personnes au sommet de l’Etat, comme le Président de la République, ou peut-être le Premier Ministre, ne pourraient assurément pas accepter de laisser perdurer une telle infamie, et donneraient les ordres pour que cela cesse enfin, mais ces personnes ne sont pas joignables, à cause des “barrages secrétaires” et du manque de courage et/ou de discernement des hauts responsables qui pourraient les alerter.
Qu’on me pardonne d’être parfois “sur les nerfs”.
En regrettant de déranger, etc.
Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l’indicibilité de mon accablement et de mon dégoût du système socio-administratif français, de toute cette lâcheté et cette incurie révoltantes, et à “l’assurance de ma parfaite considération”.
Vive la France.
Votre supplicié hagard et absolument pas du tout reconnaissant pour toute cette chienlit surréaliste,
Eric LUCAS
(signature)