Traitements inhumains et dégradants sur autiste par l’EFdM : Tentative pour rendre moins incompréhensible ma sempiternelle « demande d’aide à qui ? »

Si quelqu’un peut me dire A QUI est-ce que je peux envoyer le message ci-dessous…

(Je sais que je pose souvent ce genre de questions, mais je ne trouve pas de réponse, et face à la dictature administrative, il faut bien que je me défende.)


Bonjour

Nous sommes le 8 mai 2018, cela fait maintenant plus de 2 ans que les services du « Défendeur Des Droits », à Paris, ont laissé tomber mes dossiers, alors qu’ils avaient promis de m’aider et qu’ils semblaient avoir commencé.

Etant donné que le DDD était la seule chose officielle que j’avais trouvée, qui avait compris l’injustice et mon calvaire, et qui avait promis d’y faire quelque chose, c’est pour cette raison que je vis un vrai martyre depuis plus de 2 ans, qui est une aggravation insupportable du cauchemar existant déjà depuis plus de 20 ans.

C’est le supplice de Tantale.

C’est pourquoi, par moments, je « pète un câble » (crises de colère), et c’est pourquoi j’ai décidé de ne plus revenir dans ce pays de Sous-France, où, de plus, je risque ma liberté (hospitalisation psychiatrique de force, comme on m’a déjà fait pendant 15 mois, sans raison), et peut-être un jour ma vie, à cause de tous les gens et les lobbies que je dérange et dérangerai de plus en plus.

Depuis plus de 2 ans je demande une assistance et des interlocuteurs étatiques (ou administratifs), partout, sur tous les tons.

Fin 2015, j’avais voulu faire une grève de la faim, mais Monsieur Acef, conseiller de la Secrétaire d’Etat pour le Handicap et l’Exclusion de l’époque, avait réussi à m’en dissuader, et avait commencé à étudier mes calvaires administratifs ; seulement, d’une part, il était délicat pour lui de m’aider, puisque par ailleurs il était en première ligne pour défendre l’AFdM (Administration Française de M.) sur les dossiers auxquels avait participé fortement l’association Alliance Autiste que j’ai créée, dont les dénonciations et actions embarrassaient évidemment l’Etat français (surtout à l’ONU) ; et d’autre part il a été poussé à quitter ce Secrétariat (pour des raisons obscures, mais bref, sans rapport avec moi je pense).
(M. Acef avait un peu commencé à essayer de voir comment m’aider, mais aussi, à ma demande, il avait mis en place une « communication structurée avec les associations de personnes concernées » (les autistes), qui apparemment fonctionne toujours avec les autres associations : à ce titre, mon premier projet de grève de la faim n’aura pas été totalement inutile.)

Dans mon exil, j’ai tout essayé ou presque, y-compris une grève de la faim de deux semaines en juin 2017, pour obtenir au moins une assistance et un interlocuteur, en vain. Ma grève de la faim est connue du Consulat, nous avons eu de longues conversations, et le Chef de Chancellerie (très gentil, du reste) est même venu à mon domicile, à sa demande.

Je suis demandeur d’asile dans un pays encore humain, le Brésil, que je ne remercierai jamais assez pour la liberté et la sérénité dont je jouis enfin (car savoir qu’on ne risque pas d’être enfermé à n’importe quel moment pour n’importe quelle durée, sans possibilité de se défendre, ça change tout !), et à ce titre je ne peux ni moralement ni même légalement me mettre à faire des scandales publics et des actions par exemple devant le Consulat (et ce n’est pas l’envie ni les idées originales qui me manquent…).

L’exil permet d’oublier un peu les injustices et les calvaires, mais il ne les résout pas pour autant, au contraire, chaque fois que je pense à la France (où « on marche sur la tête »), par contraste ça me met dans un état pas possible.

Etant autiste, je comprends et je vis intensément les injustices en question.
Dois-je donc devenir un mouton, pour ne plus souffrir ? 
Ou faut-il plutôt mettre fin aux injustices ??

Car, à moins que quelqu’un de l’Etat français ne m’explique que je dois accepter les injustices, j’estime avoir droit à des diminutions ou résolutions de celles-ci.

J’aimerais que les injustices en question trouvent une solution avant ma mort.

Elles durent depuis environ 24 ans (donc, 24 ans de combats et démarches en vain), et il me reste statistiquement 36 ans à vivre (à 10 ans près), ce qui n’est pas tant que ça.

Ces injustices, causes de mes souffrances dès que j’y pense (et je ne vois pas pourquoi je devrais censurer ma pensée pour arranger l’AFdM), sont les suivantes :

1/ Absence de justification de ma séquestration pendant 15 mois (1994-1995) dans un hôpital psychiatrique, alors qu’à aucun moment je n’ai été dangereux ni pour moi ni pour autrui (les certificats médicaux ne sont pas « circonstanciés » et contiennent des opinions (débiles) et non des faits ; le syndrome d’Asperger n’était pas connu en France à cette époque, ce qui déjà rend totalement nuls les « avis » des médesinges maintenant ma détention de manière si injuste, interminable (sans idée d’une date de fin) et plus que pénible (très très désespérante – vraiment l’impression de vivre dans un cauchemar, mais pas juste une nuit, et bien réel). 
Evidemment j’essaie tant que je peux mais je me bats contre des murs et je n’ai pas d’aide.

2/ Cauchemar, désormais martyre, des injustices liées au traitement administratif des titres de séjour de mon ami soutien de vie étranger (le seul que j’avais trouvé après plus de 35 ans de recherches – étant autiste c’est extrêmement difficile) : alors que cette relation humaine, la première véritable que j’ai pu vivre, m’a aidé à surmonter les barrières de la société « normale » et à affronter celle-ci avec assurance, celui-ci vit depuis 2002, avec moi donc, un calvaire administratif tellement ignoble que je n’arrive même pas à le raconter, avec plusieurs injustices, discriminations et fautes des préfectures, que celles-ci évidemment ne reconnaîtront jamais.
Là encore, il y aurait de quoi faire plusieurs livres avec toutes les démarches que j’ai faites. Rien que la lecture de la liste des démarches (même pas le contenu) de la première année (2002-2003) fait mal à la tête. Toujours en vain, bien sûr.

3/ Mutisme administratif depuis plus de 20 ans, avec aggravation par le supplice de Tantale du DDD, le seul organisme qui m’avait redonné de l’espoir il y a deux ans.

Je ne trouve pas d’assistance, je passe mon temps à demander.
Je ne vois pas comment régler les problèmes sans dialogue. Mais comment dialoguer sans interlocuteur ??

Et même quand parfois des gens semblent lire mes lettres, ils comprennent tout de travers, puisqu’il n’y a pas d’assistance (de « traduction », de « médiation ») pour leur faire comprendre ! Enfin quoi je suis autiste ! Donc forcément les gens des administrations ne peuvent pas comprendre sans adaptations. Par quel miracle les difficultés liées à l’autisme devraient-elles s’évanouir, comme ça, pour mon cas ? Sans parler bien sûr de la paresse, de l’égoïsme, et des limitations intellectuelles des fonctionnaires.


De toute façon, sans interlocuteur(s) et sans assistance pour lui(leur) faire comprendre, je ne vois pas par quelle magie les problèmes se régleraient.
C’est bien pour ça que j’ai fait une grève de la faim pour avoir au moins une de ces deux choses. Mais même ça, ils n’ont pas compris !

C’est vraiment à se les prendre et à se les mordre !!!
Je parle chinois à un cheval que je n’ai pas.
Ou plutôt à un mur administratif.
Mais les mauvais murs, ça finit toujours par tomber !!!
Même quand, comme à Berlin, on pensait ça impossible.

Les quelques messages que j’ai postés sur le site ericlucas.org (que j’ai fini par faire pour diminuer la torture de devoir toujours réexpliquer tout le temps, pour rien), ne sont que les plus récents exemples de mes centaines ou milliers de messages. J’ai même envisagé d’inscrire ça au Guinness Book, mais devant la quantité de démarches que j’ai faites, c’est épuisant d’avance, il faudrait des mois pour tout recenser et masquer quelques détails privés. J’ai des projets de livres aussi (au moins, tout ça servirait à quelque chose), mais, toujours le même problème : manque de temps !

Récemment, malgré l’énorme difficulté que j’ai avec le téléphone, j’ai réussi à me motiver pour appeler et pour avoir quelqu’un au téléphone chez le DDD, en composant des numéros approchant un de ceux que je connaissais, jusqu’à ce que quelqu’un réponde.
Ce monsieur, très aimable, a fini par me conseiller de déposer une nouvelle « saisine »…
Or je ne peux pas faire cela, car ce serait participer moi-même à l’aggravation de mon cauchemar administratif, en acceptant l’injustice du fait qu’ils ont classé mon dossier.
Et je peux difficilement saisir le DDD contre ses propres services à propos de ce problème.

J’estime avoir droit à des réponses, on n’est pas des chiens (et encore, en France les chiens sont mieux traités que les gens).

Suite à ma grève de la faim de juin 2017, après bien des messages insistants, en septembre 2017 je crois, le Consulat a fini par me dire que même leur propre ministère ne leur répond pas ; ils m’ont dit qu’ils avaient contacté la Cheffe de Cabinet du Secrétariat pour le Handicap, Karen Martinon, et que probablement ça répondait à ma recherche d’interlocuteur (pfff…).
Sans me donner son numéro ni son email, et sans plus jamais me répondre depuis.
(Le Consulat avait même bloqué mon adresse email, et ils semblent l’avoir débloquée depuis quelque temps, sans doute à cause de toutes mes tentatives pour me défendre, qui sont en fait des dénonciations et appels au secours, puisque je ne trouve pas comment faire autrement).

J’ai réussi à trouver le numéro de cette dame, j’ai appelé et j’ai eu sa secrétaire (qui avait l’air d’être en train de rigoler mais bref) et elle m’a donné leur adresse email, laquelle n’a bien sûr JAMAIS répondu (et depuis le changement de président, je n’ai jamais reçu une seule réponse, de personne dans ce Cabinet).

Fin 2017, j’ai écrit au ministère des affaires étranges, et c’est seulement au bout de 3 ou 4 mois que j’ai reçu une « vieille » lettre en papier, toute fripée, me renvoyant – comme toujours – vers la préfecture, comme si celle-ci allait me fournir l’assistance demandée, et comme si elle allait reconnaître ses propres fautes (désormais patentes, avec récidive et acharnement depuis janvier 2018).

Sachant qu’un éventuel dialogue avec la préfecture ne sert absolument à rien (même si je leur écris de temps en temps), j’ai contacté le Ministère de l’Intérieur (en faisant vraiment encore un dernier effort de correction et de politesse, et même avec une belle lettre plastifiée : une responsable du Cabinet, Madame Pauline Pannier, m’a répondu en disant qu’elle avait demandé à la préfecture de gérer ça, soit exactement le contraire de ce que je demandais puisque j’expliquais qu’en aucun cas la pref ne reconnaîtrait ses erreurs, et que je suppliais quasiment de ne pas faire ça. Et en me disant en gros qu’elle n’avait rien d’autre à me dire. Et bien sûr en ignorant mes demandes d’orientation pour obtenir une assistance.
(J’ai appris hier dans les infos que cette dame est « énarque »… Certes j’aurais dû vérifier avant, mais évidemment si j’avais su cela j’aurais évité de perdre mon temps avec des gens totalement déconnectés de la réalité, au point même de ne pas comprendre une lettre d’une page et demi.)

Un « ami » qui a aidé mon ami m’a dit qu’avec cette dame j’avais enfin trouvé mon interlocuteur. N’importe quoi.

En mars 2018, vu qu’aucun email ni courrier ne donne quoi que ce soit malgré les centaines que j’ai envoyés sur tous les tons (au début très poli et calme), j’ai fini par envoyer une « bouteille à la mer » à Madame Macron : une bouteille en plastique, avec un message dedans, ce qui m’a coûté assez cher en raison du poids du carton (du colis recommandé). (Accusé de réception du 26 mars 2018 – j’ai des photos et preuves de tout ce que je dis, mais pas le temps de les inclure ici).

J’ai pris soin de laisser le goulot de cette bouteille ouvert, pour qu’on n’imagine pas qu’il y aurait un gaz dans la bouteille.

Evidemment je n’ai obtenu aucune réponse. (Récemment, un autre autiste m’a montré une réponse de ce « cabinet de la première dame » lui ayant répondu dès sa première lettre, mais bref.)

J’ai même imaginé envoyer une vraie bouteille à la mer, si possible avec un peu de médiatisation, juste pour montrer à quel point le dialogue est bloqué de la part de ces gens. Je vis en effet au bord de l’océan. Mais il me semble que théoriquement, avec les courants, il serait de toute façon impossible que cette bouteille n’atteigne la France (ni même un autre pays que le Brésil).

Enfin bref, depuis si longtemps que dure ce cirque (des injustices et pourrissement de vie pour RIEN, en plus !), sans doute que je dois être « immunisé contre la folie », parce qu’il y a vraiment de quoi de venir dingue !!

Et on nous parle encore de « la France des Droits de l’Homme » !  HAHAHAHAHAHAAHAHAHAHA !!!!!!!!! C’est vraiment pathétique…

Dans toutes mes tentatives, j’ai aussi fini par écrire à l’ONU, y compris à des gens que je connais là-bas (et je l’avais d’ailleurs déjà fait fin 2015 je crois), mais même avec la meilleure volonté du monde ils ne savent pas quoi y faire, et ils m’ont conseillé de faire une « procédure spéciale ».
Sauf que j’ai une partie du cerveau « désactivée » (comme « grillée), pour tout ce qui concerne les trucs administratifs en rapport avec la France, et que je n’y arrive pas.

(Je passe aussi sur les conseils délirants de soi-disant amis, ou même de la famille, qui me parlent de mandataire, comme si un mandataire allait s’occuper de m’aider à me battre contre l’EFdM (Etat Français de M.), vraiment n’importe quoi…).

J’ai même été jusqu’à contacter quelques journaux locaux, sans vraiment insister, car bien sûr ces choses les dépassent totalement et les Brésiliens ont d’autres problèmes.

De toute façon, hors de France, les gens sont encore dans la croyance de la « France pays des droits de l’Homme bla bla bla », donc si je leur parle de mes calvaires ils peuvent difficilement y croire. C’est un peu comme si je leur parlais d’un voyage sur Mars. Ici la vie est plutôt simple et humaine, on ne marche pas sur la tête. 

Les associations et ONG, toutes celles que j’ai contactées depuis tant d’années, visiblement ne peuvent pas aider.

Ma conclusion, depuis plus d’un an, c’est que seuls le PM ou le PR peuvent « appuyer sur le bouton d’arrêt d’urgence ».

Tous les gens qui comprennent ma situation savent que c’est inhumain, mais ne peuvent rien y faire.
Il y a forcément quelqu’un quelque part dans le système, qui peut dire stop !
Ce n’est certainement pas en me renvoyant sans cesse « en-dessous », donc vers des gens qui ne peuvent pas régler les problèmes, qu’on va y arriver.

Mais personne n’a le courage de déranger le PM ou le PR pour ça (et c’était aussi dans cet esprit, avec un espoir de « réveiller », en plus de ma demande d’assistance et d’interlocuteur, que j’avais fait ma grève de la faim.)
(Ma grève de la faim n’a pas fait de bruit car je n’ai pas médiatisé, pour ne pas « braquer » (crime de lèse-fonctionnaire etc.) mais finalement je crois que j’aurais dû, bien que je n’aime pas être exposé, en images.
Je peux difficilement savoir quelle « stratégie » utiliser, sans soutien, ou avec des soutiens qui ne comprennent pas ou qui sont épuisés aussi – car cette affaire tue aussi à petit feu mes parents).

En plus, le PM et le PR, ils sont très occupés, à faire des visites d’entreprises, des commémorations, des voyages officiels etc., des discours pour dire que tout va bien et qu’ils vont faire ceci ou cela, ou qu’ils « condamnent fermement » tel ou tel truc (généralement les résultats des conneries de l’EFdM), bref toutes ces actions si utiles pour la population.

Alors si personne nulle part ne peut mettre fin à l’injustice du système (née uniquement de la stupidité, de la petitesse et de l’égoïsme de certains fonctionnaires), comment fait l’humain pour se défendre contre la machine administrative qui broie les gens ?????

A côté de ça, je passe le plus clair de mon temps à essayer d’aider les autistes, la cause de l’autisme, d’une manière générale, avec divers projets, concepts, sites etc, y-compris dans le domaine de l’assistance.
(Ben oui puisqu’il n’existe quasiment aucun aménagement ni service permettant l’autonomie des autistes, donc nous sommes bien obligés d’essayer de nous débrouiller comme nous pouvons, ce qui est extrêmement difficile, sans moyens, sans temps, sans rien, e
t en plus, dans la torture mentale administrative).

Depuis plusieurs années, je cherche un organisme, une entreprise, un mécène, n’importe où dans le monde, qui pourrait aider les efforts des autistes qui tentent de s’organiser pour leur défense, leur liberté, leur autonomie (sans distinctions d’âge, de « niveau », de pays etc.), mais je ne trouve rien, rien de rien ; c’est super désespérant mais je continue toujours, même en sachant qu’on me répondra toujours bla bla bla, en gros l’autisme n’est pas prévu : les ONG etc aident tout ce qu’on veut, toutes les causes, mais pas l’autisme (sauf pour nous « traiter » voire « soigner »…).

J’ai demandé ce qu’ils en pensent à mes collègues autistes « éminents » ou « connaisseurs » dans le monde, et c’est unanime : il n’y a RIEN, absolument rien.

La première dame, Brigitte Macron, aurait dit qu’elle voulait « tout comprendre de l’autisme », à quoi j’ai envie de répondre « ben ya qu’à me demander… ». Je ne comprends pas absolument « tout », mais nettement plus que ce que je vois généralement, et tout le monde apprécie mes explications (même à la HAS, que j’ai conseillé un temps, avant de claquer la porte au vu des mascarades et fumisteries).

Un ami de longue date m’a dit, l’an dernier, « tu vas être content, depuis le temps que cherches etc, car les Macron s’intéressent à l’autisme »….    pfff   
En fait, partout, tout est inversé, on marche sur la tête, il n’y a qu’injustices, mensonges, incohérences et aberrations, enfarinage à fond (tout ça pour le confort de « l’homme normal »)…

Hier soir, j’ai lu (pour la première fois) la lettre de mes parents à laquelle Sophie Cluzel a répondu 10 mois plus tard (la semaine dernière) (une réponse « bateau », évidemment).

Mes parents avaient écrit une lettre convaincante et même émouvante, pendant que je faisais ma grève de la faim en juin 2017, en demandant eux aussi la fin de ma torture.

Qu’on ne me dise pas que Sophie Cluzel n’était pas au courant : impossible (surtout avec les intermédiaires qui ont essayé de la faire réagir, en vain).

C’est là que je me rends compte du point de vue parental (de la souffrance parentale) sur ce genre de choses, et ça me révolte encore plus.

En plus de ça, ce Cabinet, depuis 2 ans, a toujours ignoré mes dizaines ou centaines de messages (au début calmes et polis), mais par contre il suffit que mes parents envoient UNE seule lettre, et là, on leur répond !
Bonjour « l’empowerment ».
On est vraiment vus comme des malades…
Et au bout de tant d’années, quand je pète un câble, on met en avant « mon comportement » pour « justifier » de ne pas m’aider (or je ne vois pas de rapport entre mon comportement et les injustices incriminées, et si c’est juste parce que les gens sont « froissés » qu’ils ne font plus leur boulot, ça devient « intéressant »…).

Un tel mépris
Je savais que l’AFdM (Adm Fr de M.) est championne du monde en termes d’arrogance et de mépris, mais là, ça atteint vraiment des sommets.
Faudrait créer des sortes d’Oscars de la saloperie administrative en matière de handicap.

En gros, un autiste exilé qui fait une grève de la faim, on lui répond 10 mois plus tard !! Alors imaginez les autres !!
Et encore, ce n’est pas à moi qu’on a répondu, mais à mes parents. Et je pense que c’est ma bouteille envoyée à l’Elysée qui a déclenché cette vague réponse (inutile).
On peut difficilement faire plus, en restant dans la légalité !
Alors, les autres autistes, eh bien ils souffrent, dans l’écrasement total, sans même l’idée de pouvoir se révolter.
Et par dessus le marché, on leur reproche de faire des crises !
Et on voudrait les soigner !
Mais regardez plutôt QUI fait souffrir, et QUI est débile ! (Et lâche, lâchissime !)
Le système socio-administratif !! Surtout français !

(Et bien sûr la réponse envoyée à mes parents ne veut pas dire grand chose, c’est comme toujours des promesses « d’étudier avec bienveillance » : on sait ce que ça donne, je suis abonné, merci !)

Et je passe évidemment sur le fait que je me démène en faveur de l’autisme et des autistes, et que le gouvernement ne fait absolument rien pour m’aider ou pour nous aider en tant qu’associations ou collectifs, c’est le moins qu’on puisse dire.

Je pensais qu’avec Hollande on avait vraiment atteint le fond du gouffre en matière d’incompétence, de déshonneur, de clownerie, de pathétique, de n’importe quoi, mais finalement, parfois il me paraît presque « respectable », en comparaison… (Je mesure à quel point ça peut paraître délirant d’écrire cela, mais tout est tellement de plus en plus à vomir, que c’est pourtant l’effet que ça me fait.)

MAIS IL FAUDRAIT QUE JE RESTE CALME, ET QUE JE RESPECTE MES TORTIONNAIRES !!!

Evidemment, au bout de quelques années de torture je finis par être très très très très irrité parfois, et à le faire savoir de manière « très sincère » !
Ce qui est tout ce qui me reste pour – à défaut de régler les problèmes – me « soulager » un peu.
Et bien sûr cela agace, offense, ou braque, les gens qui ne remarquent mes appels que quand ceux-ci les dérangent : bref, le principe classique qui fait tant souffrir les autistes de tout « degré » (on est sensible, on souffre, on essaie de demander les solutions, les gens ne comprennent pas et ne remarquent rien, jusqu’au moment où on finit par crier, et là, on « trouble »…  autrement dit, la routine de la vie d’un autiste soumis à la loi de l’insensibilité majoritaire béate…).

J’ai même demandé de l’aide sur Facebook, et bien sûr personne ne sait trop quoi me dire, d’autant plus que les autistes sur FB ont déjà leurs problèmes, parfois plus pénibles ; et les non-autistes, eh bien en général ils s’en fichent pas mal, ou sinon ils ne voient vraiment pas comment aider.

ALORS, JE FAIS QUOI ??????????

Ca ne va pas durer comme ça éternellement, ces « petits martyres et méprisements entre amis » !

J’ai également demandé de l’aide sous l’angle du « droit de jouir du meilleur état de santé mental » prévu par l’ONU, puisqu’il est évident que les sévices administratifs que m’impose l’AFdM, désormais bien connus par celle-ci, ne permettent pas une sérénité décente, même en exil.
Mais là encore, évidemment, je ne reçois jamais, jamais de réponse, et de toute façon je ne sais même pas où demander, je ne sais pas qui sont les interlocuteurs, personne ne me répond jamais quand je demande au moins un nom prénom contact d’une personne de l’adm qui va enfin m’aider.
Donc bien sûr personne ne se sent « compétent » ou concerné par mes demandes, et personne ne veut aider car ça semble trop difficile.
C’est juste l’enfer. 

En résumé, plus tu souffres et moins on t’aide.

Et le pire, c’est que tous les sévices sont provoqués uniquement par les services de l’Etat.

J’imagine que nombre d’autres autistes dans un cas semblable finissent par se suicider (et j’y résiste encore assez bien, surtout grâce au mépris pour les larvministratives qui ne méritent pas un tel dénouement), ou par échouer à l’hôpital psychiatrique (et vu que tout ça est un lobby €€€€€€€€, évidemment l’AFdM (complice via les « confréries ») ne se presse pas trop pour aider véritablement les autistes à avoir une vie libre).

(Et surtout, qu’on ne me propose pas de me résigner et d’accepter l’injustice. Jamais, jamais, je n’accepterai l’asservissement de l’Homme à la machine, surtout quand celle-ci est pilotée dans l’ombre par des salopards, qui, eux, assurément méritent la mort au bout de longues tortures (mentales ou autres), après tout ce qu’ils font souffrir aux minorités, aux personnes vulnérables, aux familles, qui n’ont rien demandé ni rien fait pour subir ça (mais qui en même temps permettent tout ça par leur passivité)).

Merci pour votre lecture et vos éventuels conseils.

(A priori ce texte ne sera envoyé à personne de l’AFdM, puisque personne ne répond (et puisque de toute façon ni moi ni personne ne sait à qui je peux l’envoyer, semble-t-il) ; il est juste publié ici sur ericlucas.org, comme une « ennième bouteille à la mer ».
Un vrai monde de machines humaines débiles, sans aucune communication possible.
Mais bien sûr, c’est ma faute, je suis autiste. C’est pas la faute des minables fonctionnaires qui n’ont pas le courage de chercher un peu.)

Eric LUCAS