Les tortures psychiatriques, et la torture du maintien des injustices

Pour ceux et celles qui ne comprennent toujours pas de quoi je parle avec « la torture du maintien des injustices relatives à ma séquestration médico-administrative » de 1994-1995 (avec médication forcée aussi, bien sûr), je vous propose de lire cet article qui expose le problème beaucoup mieux que je ne saurais le faire : https://www.cairn.info/revue-l-information-psychiatrique-2017-7-page-579.htm
(Même si le lien est barré, vous pouvez cliquer, il fonctionne.)

(C’est fort bien expliqué, par une autre « survivante de la psychiatrie très active dans la défense des autres survivants et « usagers »).

(Voir aussi l’excellent blog http://depsychiatriser.blogspot.com/, qui a plein de liens et d’articles utiles.
Et http://www.chrusp.org/home/psychiatric_torture aussi.)

Ce que j’appelle « le maintien des injustices », c’est l’absence de toute justification à ce jour, et cela malgré (entre autres) l’obligation légale de fournir des certificats médicaux « circonstanciés » pour les renouvellements mensuels de cette détention arbitraire abjecte.

L’injustice reste : elle ne s’efface pas avec le temps, et je ne vois pas au nom de quoi (ni comment !) je devrais « l’oublier »…

Il faudrait déjà que je puisse avoir la chance de me défendre !
J’ai lu quelque part que la faculté de pouvoir se défendre (c’est à dire d’accéder à un système de justice… accessible !) est un des droits fondamentaux les plus élémentaires.
Quand on tombe dans le piège de la psychiatrie publique, on n’est plus considéré comme les autres citoyens, on est totalement à la merci des médecins, et il n’y a pas (ou si peu, depuis une loi de 2011) de moyens pour se défendre (du moins, pas de manière véritable ou effective, c’est juste superficiel pour donner l’illusion, comme toujours en France).

L’injustice est totale et permanente pendant toute la durée de l’enfermement et/ou des « soins » sous la contrainte, et puisqu’à aucun moment on n’a aucune chance de réellement activer une procédure (surtout quand c’est ancien, même si on n’a pas arrêté de chercher pendant des années), eh bien l’injustice continue, à vie.

Déjà rien que le fait de ne pouvoir accéder à la justice est injuste en lui-même…
TOUT est injuste et arbitraire dans ce système.
Et je ne parle même pas de la souffrance mentale, qui ne tiendrait pas dans cet article…
Souffrance de l’injustice de la détention, de l’injustice de l’impossibilité de se défendre, désespoir sans fond car tout ce qu’on essaie pour s’en sortir ne fonctionne jamais, vertige en comprenant que personne ne sait combien de temps ça va durer, et que les autres « patients » sont là depuis des années (ou des décennies !), annihilation de l’estime de soi, bref, la totale !!! QUE DE LA MERDE ! De la merde psychiatrique de médesinges de merde complètement stupides, ignorants, arrogants, « infaillibles » etc, bref, c’est la France ! Etre psychiatre ET fonctionnaire !! Plus imbu et con, c’est difficile.
(J’exonère ici les fonctionnaires « utiles », non-bureaucrates : police, gendarmerie, éducation, infirmiers…)

Quand les médesinges écrivent seulement des sortes d’opinions, sans aucune preuve, ou quand ils justifient le renouvellement d’H.O. (Hospitalisation d’Office) par le fait que je « n’adhère pas suffisamment au projet thérapeutique » (dont j’ignore tout et dont je me fiche complètement), c’est du grand n’importe quoi et ça viole plein de principes et de droits fondamentaux, entre autres.

Aussi incroyable que ça puisse paraître, cela fait depuis 1994 que j’essaie en vain « d’obtenir justice », en commençant déjà par trouver comment avoir une chance de me défendre quelque part, d’exposer mes arguments, mes justifications (car moi j’en ai, et je peux aisément « démonter » toute cette chienlit, même sans preuves, rien que par la logique et la raison).

Cela dit, des preuves il y en a aussi, par exemple les écrits hallucinants des médesinges, et notamment l’abence de caractère « circonstancié » de leurs certificats (c’est tout de la prose, c’est vague, c’est pathétique, je peux faire s’effondrer tout ça rien qu’en soufflant dessus maintenant, avec toutes les connaissances que j’ai. 

Mais je ne trouve toujours pas comment me défendre, et c’est pas faute de chercher !
Ca fait 25 ans que je passe mon temps à envoyer des courriels, des lettres, à chercher, chercher, de l’aide, etc, et ça ne donne RIEN !!
Mais bien sûr, on va me dire que c’est ma faute !

Vraiment un pays de merde…


https://lactualite.com/actualites/deux-psychiatres-juges-responsables-davoir-torture-des-patients/

http://depsychiatriser.blogspot.com/2021/06/ma-nuit-noire-de-lame-mon-voyage-dans.html


Ajout du 06/07/2021 :

* Torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants – Torture psychique et psychiatrique *

La « torture psychologique » est pratiquée, de fait, dans tous les hôpitaux psychiatriques.
En effet, le but du « traitement » est en général d’obtenir une « adhésion aux soins » ou une modification de la volonté de la victime (appelée « patient »).
Tout y contribue, déjà par les effets des neuroleptiques, mais aussi par les pressions psychologiques (dont la « contention psychique ») exercée par les médecins et le système « hospitalier » en général, qui n’hésite jamais à montrer sa force, par exemple en enfermant ou en attachant toute personne insuffisamment docile, ou en décrétant (très facilement) une hospitalisation ou des soins sous la contrainte.

C’est donc, sans le moindre doute, une sorte de « terrorisme psychiatrique » qui, par la torture psychique et médicamenteuse, fait ce qu’il veut des personnes (en prétendant évidemment que c’est « pour leur bien », alors qu’il n’y a quasiment aucun résultat ni aucune véritable libération, une fois qu’on est pris dans ce piège abject et démentiel).
De plus, les psychiatres qui sont responsables de cet asservissement pourraient difficilement prétendre qu’il n’y a pas de risques pour la santé des « patients », vu les effets biologiquement désastreux des neuroleptiques.
Les conditions permettant de caractériser la torture sont donc rassemblées, ce qu’explique le Rapport du Rapporteur Spécial sur la torture et autres peines et traitements cruels, inhumains et dégradants, notamment en son point 37 : https://undocs.org/fr/A/HRC/43/49

Quant au caractère « inhumain et dégradant » des prétendus « soins » psychiatriques, c’est tellement évident qu’il n’est même pas besoin de le démontrer.
Déjà rien que l’écrasant rapport de force entre le médecin (qui a quasiment tout pouvoir sur le « patient », et que même la « justice » ne peut pas atteindre), et le « patient » qui voit tous ses droits fondamentaux écrasés, travestis ou supprimés, et que l’on oblige à se considérer comme « malade » (faute de quoi ce système infect pense qu’il est « trop malade » pour s’en rendre compte, et donc le pauvre n’est pas près de sortir), cela relève évidemment d’un traitement « dégradant ».
Sans parler de tout le reste (l’enfermement injuste, la contention, les injections dans les fesses, l’obligation d’être en pyjama (ou même sans pyjama), les privations, interdictions et obligations de toutes sortes, la destruction de l’estime de soi, de la libido, de l’espoir de quoi que ce soit, le conditionnement « défectologique », les pressions et menaces (obligation de prendre les médicaments, de ne pas sortir, etc.), le constat vertigineux d’absurdité et d’inutilité, l’impossibilité de se défendre véritablement, l’impossibilité de savoir combien de temps cette torture va durer, la stigmatisation et les séquelles pendant de longues années pour les rares « survivants » (les personnes ayant réussi à recouvrer leur liberté, au prix d’immenses efforts), et l’impossibilité totale d’obtenir justice et réparations, même en essayant pendant des décennies, etc. etc.)

EL