Note : Pardon d’être TRES TRES irrité, énervé, exaspéré, « plus qu’à bout », désespéré, depuis de nombreuses années, et pardon de croire devoir faire ressentir au moins UN PEU de tout cela dans ma manière de m’exprimer !!
Cacher la souffrance est absurde, et participe au « handicap invisible » des autistes !
Je refuse l’asservissement à des conventions sociales hypocrites et méprisant la vérité, favorisant l’illusion et ce que j’appelle le « confortabilisme », au détriment de l’Humain, et entraînant lentement la perte (ou la fin) de l’Humanité.
J’ai le droit et le devoir de résister !
Que les personnes qui ne supportent pas ma sincérité ne me lisent pas, continuent à m’ignorer, à ignorer les nécessités de la vie naturelle et le courage indispensable pour éviter la catastrophe prévisible (dont les souffrances des autistes, humains très sensbiles, sont les signaux avertisseurs), et restent dans leur monde artificiel déshumanisé et déshumanisant.
J’ai besoin d’aide
Presque chaque jour, je demande « où est l’aide ? », au peu de gens qui acceptent de m’entendre…
(mais pas toujours aux mêmes, bien sûr)
Déjà, pour commencer, l’aide pour faire cesser définitivement la « torture mentale » qui m’est imposée par la France depuis 15 ans !
Je cherche un peu partout au hasard, sans succès, depuis des années.
Si vous connaissez une organisation internationale de défense des Droits de l’Homme (un même un mécène) qui pourrait m’aider ou du moins aider les autistes, contactez-moi !
(M’aider, aider les autistes : c’est un peu la même chose, puisque je passe l’essentiel de mon temps à me battre pour aider les autistes d’une manière générale. Mais travailler dans la « tempête mentale » à cause de l’Administration française, c’est très dur. C’est pour ça qu’il faut d’abord m’aider à en finir avec cette histoire. Peut-être qu’il me faudrait un avocat, et faire une sorte de plainte internationale, enfin quelque chose, je ne sais pas moi, mais je ne peux pas faire ça seul, et bien sûr je n’ai pas les moyens financiers ni-même intellectuels car tout ça me rend dingue, je ne supporte plus du tout, depuis des années : enfin quoi je suis autiste, normalement je devrais être aidé ou au moins protégé, épargné de tout ça !)
Mes tentatives pour trouver de l’aide :
Les ONG de défense des Droits de l’Homme ont déjà bien assez de travail dans le monde, donc quand c’est un Français qui les contacte, ils ne font même pas attention… Certains doivent se demander si c’est une blague (en effet, ils croient, « comme tout le monde », que la France est forcément un pays qui traite bien ses handicapés) ; d’autres, lorsqu’ils m’écoutent, doivent se demander si je n’exagère pas, par exemple à cause de ma « pathologie » (car n’oublions pas que pour l’immense majorité des gens, l’autisme « ça ressemble un peu à une maladie quand même… »).
De toute façon dès qu’on leur parle d’autisme, ça ne les concerne plus, ils supposent qu’il doit bien y avoir quelque chose (probablement « dans le monde médical » ou « dans le monde du handicap ») pour s’occuper de nous, et en tous cas ils ne se sentent pas concernés, et n’ont pas tellement envie… En général ils compatissent poliment, mais si on essaie de faire quelque chose de concret, il n’y a plus personne.
Le médical… Au début quand j’ai rédigé cette page, je n’ai évidemment pas eu l’idée de citer ça, mais bon, pour faire les choses complètement, je cite « le médical » pour rappeler que généralement ces gens vivent de l’autisme, surtout si les autistes sont bien sagement à disposition dans des centres et hôpitaux…
C’est quasiment une sorte d’esclavage ou du moins d’exploitation moderne…
(Je peux montrer et expliquer tout ça, je sais que ça paraît incroyable, mais ce serait trop long à expliquer ici.)
Quand des défenseurs des autistes comme moi se retrouvent face à du médical, on n’a rien à se dire…
A la rigueur, à l’OMS, on a bien voulu m’inviter et m’écouter poliment, mais évidemment ça ne va pas plus loin.
Le médical part du principe que l’autisme est une maladie ou « des troubles » : ils n’ont rien compris (et je le démontre dans mes présentations, et je ne suis pas le seul). Mais ils ne veulent pas bousculer leurs croyances, et surtout il y a tout un « business », avec beaucoup, beaucoup d’argent derrière tout ça…
Les organisations de défense des handicapés, en France et dans le monde : il n’y en a pas tant que ça, et bien sûr je les ai déjà contactées (pas pour mes dossiers personnels, mais pour les autistes de France) et ça n’a pas donné grand chose. En effet, même dans le handicap, l’autisme, c’est à part, c’est spécial, c’est réservé aux organisations uniquement dédiées à l’autisme.
Les organisations de défense des autistes : elles s’occupent uniquement des enfants et des adultes non-autonomes.
Les autistes comme nous… En général ces associations ne nous aiment pas tellement car elles ont peur qu’on vienne prendre « un morceau du gâteau » (des subventions), alors que ce gâteau n’est déjà qu’un misérable cookie à partager pour tous leurs enfants. On peut les comprendre. Encore une fois c’est la faute du système qui n’est « généreux » qu’avec les gens « normaux », ou sinon avec le « lobby » (hôpitaux, centres etc, où beaucoup d’argent est dépensé sans qu’on puisse comprendre à quoi ça sert…).
En plus de ça, nous sommes vus par beaucoup de parents comme des sortes d’autistes « de luxe » : elles aimeraient bien que leurs enfants puissent faire 1% de ce que nous faisons… Nous sommes perçus comme des « surdoués », qui devraient être contents…
Certes, mais quand on est surdoué (autiste ou pas), on souffre encore plus que les « gens normaux », à cause de la frustration, quand on voit toutes les choses « super » qu’on pourrait faire si on n’était pas bêtement brimés, bridés, par ce système idiot et incapable de donner leur chance à des gens dont l’intelligence les dépasse.
Oui, parce que pour que les fonctionnaires soient gentils avec vous, il faut qu’ils vous comprennent. C’est logique. Seulement voilà… Comment fait-on quand c’est trop difficile pour les fonctionnaires de nous comprendre ?? (ils n’ont pas le temps, ça fait mal à la tête, etc.)
Comment ça se passe ? Eh bien, c’est simple : le fonctionnaire se gratte la tête, il ne sait pas, il a « des doutes », et donc il « n’ose pas statuer » (ce qui est un euphémisme pour dire « il refuse », il bloque etc.).
Donc en gros tous les gens qui sont plus intelligents que les plus intelligents des gens normaux, ils se retrouvent bloqués, à déprimer dans leur chambre ou leu studio. Et même parfois à se suicider. Tout ça à cause de la bêtise d’un système bête et lâche.
Cela dit, je ne suis pas du tout contre les associations de parents, j’essaie de leur montrer qu’elles ont intérêt à travailler main dans la main avec nous (et c’est évident quand on voit à quel point des autistes comme nous peuvent aider les parents à mieux comprendre et à mieux s’y prendre avec leurs enfants).
C’est pour cela que j’ai créé une organisation « mixte » (autistes et parents), qui intéresse déjà plusieurs associations nationales de parents dans le monde (pas en France, hein, où je suis boudé depuis le début) : AutisticAlliance.org
Les associations d’autistes : il y en a très très peu dans le monde, et c’est super difficile de s’entendre (surtout avec quelqu’un comme moi, « écorché vif » à cause de l’Administration française.
En France, à ma connaissance l’association qui est allé le plus loin (gouvernement et ONU etc.), c’est celle qui j’ai créée (pardon de dire ça mais c’est juste la réalité), l’Alliance Autiste (qui maintenant est au point mort, avec toutes ces crises et surtout l’absence d’aide).
Les autistes qui sont intéressés par mes efforts depuis 2014 sont en train de créer une nouvelle association, et bien sûr je souhaite que ça fonctionne, et si je peux j’aiderai, selon les occasions, les dossiers etc.
Des associations d’autistes dans le monde, et qui aident les autistes en dehors de leur propre pays… Je n’en connais pas… (j’ai cherché)
J’ai cherché en vain une organisation qui aiderait les autistes sans distinction d’âge, de niveau ou de pays, mais je n’en ai pas trouvé, nulle part dans le monde.
Généralement, les organisations s’occupent des enfants et/ou des pays pauvres.
Je trouve cela évidemment logique et admirable, mais c’est absurde de délaisser des gens comme nous, qui peuvent aider la collectivité, et surtout il est scandaleux qu’en France nous soyons dans une sorte de « trou noir », sans aide, sans réponse, sans rien (à part pour certains une allocation financière, sans doute 10 fois moindre que ce qu’ils gagneraient si le système les acceptait comme ils sont, avec leur « bizarrerie » mais aussi leurs talents).
Les autistes, en général ce sont ceux qui ont le plus besoin d’aide, parce qu’ils sont les plus incompris et délaissés, mais pourtant ce sont les moins aidés et les plus délaissés, précisément parce qu’on ne les comprend pas…
Pourtant, on peut faire des « ponts » entre l’autisme et le non-autisme, avec des personnes comme moi et mes collègues, mais non, les organisations « normales » ne sont pas intéressées !
Elles nous écoutent poliment, et ça ne va jamais plus loin !
Tout ça est vraiment n’importe quoi…
Ils ne nous croient pas, ne nous comprennent pas (à cause de leur « formatage »), mais ils pensent que c’est nous qui « n’allons pas bien »…
Le non-autisme, c’est le monde à l’envers…
L’Etat français lui-même ne m’aidera pas
(sauf en cas d’un éventuel « éclair de lucidité et de bienveillance », que j’essaie sans relâche d’allumer dans leurs bureaux…)
voici pourquoi l’Etat ne m’aidera pas :
- L’Etat français ne m’aidera jamais, c’est une évidence
(sinon il l’aurait déjà fait, avec toutes ces années et ces centaines de demandes et d’appels au secours).
Il ne m’aidera pas, pour les raisons suivantes.- 1/ En ce qui concerne mes supplices administratifs personnels, pour commencer à m’aider il faut évidemment reconnaître les fautes du passé, les fautes des fonctionnaires (dans les hôpitaux, les consulats, les ministères, etc.), et en France ça ne fonctionne pas comme ça : le système part du principe qu’il a toujours raison, il ne reconnaît jamais ses erreurs, il protège ses fonctionnaires, qui se soutiennent tous entre eux. (Ils appellent ça « l’esprit de corps »… Finalement, c’est une caste de privilégiés qui décident de la vie des gens, des « simples mortels »… Oui, c’est une « Nomenklatura » !)
La justice et la bonne foi, ou même la compassion, n’ont plus aucune valeur dès qu’il s’agit de défendre un fonctionnaire.
Le fonctionnaire, le petit chef, a toujours raison officiellement, même quand tout le monde sait qu’il a mal agi.
Même si je faisais des efforts pour montrer que souvent les fonctionnaires n’ont fait que ce qu’ils ont pu, avec le peu qu’ils ont compris, et qu’ils ne sont pas malintentionnés, cela ne changerait rien, de toute façon on ne peut pas discuter. D’ailleurs, l’une des rares fois où j’ai essayé ça, de voir les chose en me mettant à leur place, ils en ont profité pour nous « enfoncer » encore plus (dans l’avant-dernière préfecture).
Le fonctionnaire est là pour lui, sa place, sa carrière, son honneur, etc. Vous passez après.
En cas de problème, de cas particulier, si le fonctionnaire peut se satisfaire en faisant une exception, il le fait, s’il le décide et si ça lui fait plaisir, en pensant faire une bonne action.
Sinon, s’il ne croit pas ou ne comprend pas vos arguments, ou, pire, s’il croit comprendre autre chose que la réalité, alors il va se retrancher derrière son « sens du devoir », « c’est le même traitement pour tout le monde », et il va refuser l’exception humaine nécessaire, toujours pour sa satisfaction, celle de faire un bon travail.
Ensuite, quand on commence à se plaindre, à montrer les erreurs, là le fonctionnaire se vexe (dans leur jargon, on dit qu’ils sont « agacés »), et prend les choses comme des offenses personnelles, et donc se braque encore plus (refuse encore plus). Et bien sûr tous ses collègues le soutiennent. Dans ce cas, la notion de « service public » n’est plus qu’une façade.
Ces gens qui prétendent aider et défendre le public, en fait défendent leur ego, qu’ils font passer en premier à la première occasion. Aucune déontologie. Quand on est un vrai professionnel, on ne fait pas entrer son ego en compte dans le travail.
Quand le fonctionnaire est vexé ou offensé, Il exige de vous d’obéir strictement à la réglementation, sans jamais considérer ou répondre quand on lui montre qu’il se trompe et même quand on lui montre des circulaires ou documents précisant des exceptions possibles.
D’ailleurs, si le système ne me répond quasiment jamais, c’est bien parce qu’il ne peut pas se justifier.
Alors il utilise « la raison du plus fort »…
Ces gens vous obligent à suivre des règlements idiots, même en sachant que ça vous fait souffrir et que des dérogations sont possibles, juste pour leur petit ego et leur petit confort.
Par contre, question professionnalisme, impartialité, ils sont généralement nuls, et ils s’en fichent puisqu’ils sont sûrs de leur impunité dans leur système, où pour obtenir justice contre l’Etat, il faut au moins 10 ans de procédures avec le Conseil d’Etat etc. A la fin, quand le citoyen est bien fatigué et détruit, parfois l’Etat lui donne un peu d’argent si un juge l’ordonne (et là encore, bien sûr, c’est arbitraire).
Et le fonctionnaire, lui, n’est jamais puni.
Ca, c’est la réalité en France, pour les gens qui déplaisent au système.
Car j’ai déplu, c’est sûr. J’appelle ça le « crime de lèse-fonctionnaire » (par rapport à « lèse-majesté »).
En France, l’Administration et sa hiérarchie, c’est un peu Louis XIV et sa cour… - 2/ L’Etat n’a pas très envie de diminuer ma souffrance mentale, car celle-ci m’empêche d’aider correctement les autistes en France (ce qui oblige en fait à lutter contre l’incurie et la mauvaise foi étatiques).
En effet, je suis tellement énervé que je ne peux plus travailler avec personne : j’ai quitté le comité de pilotage de la HAS où j’étais expert pour les recommandations de bonnes pratiques autisme adultes (à cause de ça mais surtout d’autres hypocrisies et vices administratifs qui y règnent) ; j’ai quitté le comité scientifique de je ne sais même plus quoi de gouvernemental pour l’autisme (personne ne m’écoute, même si je dis les choses calmement – c’est vraiment un beau ramassis d’hypocrites et d’incompétents, pour la plupart…) ; j’ai fini par être lâché par la plupart de mes collègues dans mon association, qui ne supportaient plus mes crises de nerfs devenant de plus en plus fortes (à cause évidemment du supplice administratif, merci la France, vraiment) ; et enfin j’ai quitté la France, fin 2015, complètement écoeuré.
J’ai écrit « L’Etat n’a pas très envie de diminuer ma souffrance mentale, car celle-ci m’empêche d’aider correctement les autistes en France » : cela peut paraître incroyable, et le lecteur néophyte peut penser que tout ce que j’écris est du grand délire, mais il n’en est rien, et tous les militants (autistes ou familles) bien au courant peuvent le confirmer.
Ca serait un peu long à expliquer ici (mais je l’explique assez bien dans cet enregistrement), mais sachez au moins que, avec l’association que j’ai créée (l’Alliance Autiste), nous avons aidé le Comité des Droits de l’Enfant de l’ONU dans son examen de la France en 2015-2016, et l’Etat était forcément traité comme un mauvais élève (ce qui est dur pour l’ego de ces gens).
Tous ne sont pas mauvais, et on peut collaborer (travailler) avec certains, comme par exemple le ou la Chef de Projet Autisme. Mais les problèmes sont plus profonds en fait que simplement le concept d’Etat : il s’agit du lobby médico-social et des 3 milliards d’euros annuels en jeu.
Disons que quelqu’un comme moi, qui dénonce partout cette mascarade et cette exploitation des handicapés en France… ce n’est pas très étonnant que quasiment personne n’ait envie de m’aider dans le système, où tout est lié.
Il y a quelques fonctionnaires qui comprennent bien les choses, et qui savent que les gens comme moi ont raison, mais ils ne peuvent rien dire, car ils deviendraient des proscrits, comme moi.
Avec toutes sortes de mesures de rétorsion subtiles mais qui font partie de la « configuration mentale » de la France (les fonctionnaires, et leurs jouets (les « administrés »)).
C’est la France…
Personne ne fera rien de courageux, car « les Français sont des veaux » (c’est bien connu), et tout ce qu’ils peuvent faire c’est déblatérer dans les cafés ou sur Facebook (sorte de « super café du Commerce », selon moi). Et les plus « valables » donc les plus écoeurés finissent par s’enfuir, pour ceux qui le peuvent, bien sûr (ça s’appelle « la fuite des cerveaux »).
Et pour masquer tout ça, la France dépense pas mal d’énergie pour dorer sa façade, notamment à l’étranger. Le bon peuple y croit, les étrangers encore plus, ils viennent visiter Paris (ou ils en rêvent), et ils crient « Vive la France ! ».
Quand on est autiste ou handicapé, enfermé dans un hôpital ou dans un centre, ou bien en souffrance d’une autre manière à cause de ce système vicieux et trompeur, on ne crie pas « Vive la France ! », on crie d’autres choses, mais personne ne nous entend (évidemment, puisque tout est fait pour nous exclure, ou nous enfermer, éloigner, etc. - Donc en résumé, en faisant le sourd avec moi, le système est doublement gagnant :
- Déjà, les fonctionnaires « locaux » (dans les départements) qui parfois daignent regarder la couche superficielle de mes dossiers voient vite que ce sont des dossiers « merdiques » (où le système n’a rien à gagner) ; ils voient aussi immédiatement que le plus simple et le plus confortable pour eux est de rester « rigide », surtout sans commencer à creuser, car ça changerait complètement le point de vue et cela montrerait qu’il y a eu des années et des années de supplice injustifié (donc, plus on avance dans le temps, et plus ça devient bloqué, et c’est aussi ça qui rend « dingue ») ; et puis, pourquoi se fatiguer ? Pour aider quelqu’un qui crie, en plus ?
Mais ces pauvres (censuré) n’ont pas idée de tout le cauchemar, et sont « dérangés » juste par mon comportement… Alors que s’ils devaient vivre ma réalité, depuis toutes ces années, ce serait 100000 fois pire pour eux… En fait ce sont des gens bien tranquilles, qui font tout pour être tranquilles, qui ne connaissent pas la souffrance mentale ou morale, qui ne connaissent pas grand chose en dehors de leur petit train-train bien réglé, bref. - Ensuite, si on insiste pour faire remonter des dossiers jusqu’au plus haut de l’Etat, là certains me connaissent en tant que défenseur des autistes, certains ont déjà eu l’occasion de me maudire pour mes dénonciations (en France et à l’étranger), donc ils ne vont pas m’aider, bien au contraire !
On pourrait même se demander si ce blocage n’est pas décidé au plus haut, pour me pourrir la vie et me faire craquer, m’éloigner etc. Ce qui pour l’instant, fonctionne assez bien. Merci la France !!
- Déjà, les fonctionnaires « locaux » (dans les départements) qui parfois daignent regarder la couche superficielle de mes dossiers voient vite que ce sont des dossiers « merdiques » (où le système n’a rien à gagner) ; ils voient aussi immédiatement que le plus simple et le plus confortable pour eux est de rester « rigide », surtout sans commencer à creuser, car ça changerait complètement le point de vue et cela montrerait qu’il y a eu des années et des années de supplice injustifié (donc, plus on avance dans le temps, et plus ça devient bloqué, et c’est aussi ça qui rend « dingue ») ; et puis, pourquoi se fatiguer ? Pour aider quelqu’un qui crie, en plus ?
- 1/ En ce qui concerne mes supplices administratifs personnels, pour commencer à m’aider il faut évidemment reconnaître les fautes du passé, les fautes des fonctionnaires (dans les hôpitaux, les consulats, les ministères, etc.), et en France ça ne fonctionne pas comme ça : le système part du principe qu’il a toujours raison, il ne reconnaît jamais ses erreurs, il protège ses fonctionnaires, qui se soutiennent tous entre eux. (Ils appellent ça « l’esprit de corps »… Finalement, c’est une caste de privilégiés qui décident de la vie des gens, des « simples mortels »… Oui, c’est une « Nomenklatura » !)
Autre chose : ce n’est pas la peine de me dire « de quoi vous vous plaignez, vous avez de la chance etc et. » :
- Oui j’ai de la chance, malgré toutes ces difficultés, mais cette chance, elle ne vient pas du système, et je l’utilise pour aider les autres.
- Je suis « parmi les moins mal lotis » chez les autistes en France : oui bien sûr, et je le dis tout le temps. Et alors ?
Est-ce que tous les autistes « hautement fonctionnels » doivent souffrir (parfois le martyre) juste « parce qu’ils ont plus de chance que les autres » ?
Ce qu’il faut faire, ce n’est pas des comparaisons entre les « malheureux » et les « moins malheureux », mais entre nous et tous les gens « normalement tranquilles ». Il y a des lois, des conventions internationales, des droits, ce n’est pas fait pour les chiens… Pourtant, ce n’est pas appliqué. En commençant par le droit à la liberté. « Sur le papier », tout semble très bien. Mais sur le terrain, l’art de tous ces gens est de contourner les règlements, d’interpréter les textes et la réalité comme ça les arrange, pour faire ce qui leur plaît (et satisfaire leurs petits copains du lobby médico-social, par exemple). Tout ça est très facile à démontrer, avec des exemples, des jugements etc., où les choses sont souvent « tordues », exagérées, dans le sens qui leur plaît (exemple classique : « il crie » DONC « il est agressif » DONC « il est dangereux » DONC « privation de liberté » : ça peut aller très vite, ce genre de raccourcis : si c’est dans un hôpital, ça peut prendre moins de 5 minutes). - « Je suis Français : de quoi est-ce que je me plains ? » : il faut comparer ce qui est comparable.
Comme les autres autistes, j’ai le droit d’avoir un niveau de qualité de vie, de sérénité et de liberté égal à celui des Français « normaux ». C’est facile à comprendre, je crois.